Comment ils ont
par M. Zeggai
Chaouchi. Il a été tout simplement le héros de Khartoum. Notre gardien de but a découragé à lui seul les attaquants adverses et donna une grande assurance à tous ses coéquipiers. Chaouchi a réalisé un très grand match et réussit son baptême de feu en sauvant plusieurs situations et deux buts certains dans des moments cruciaux de la partie. Nullement impressionné par l’enjeu, Chaouchi, plein de courage et d’audace, a été la véritable révélation dans ce match capital.
Bougherra. En dépit de son manque de compétition suite à une blessure, il a confirmé toute l’étendue de son talent. Il a été non seulement intraitable dans les duels mais il a été également efficace sur le plan défensif avec une bonne relance dans les moments chauds de la partie. En un mot, il a été irréprochable, montrant une grande complémentarité avec ses camarades de l’axe central de la défense.
Belhadj. Comme à son accoutumée, Belhadj nous a donné des frissons par son jeu quelque peu hasardeux, mais il s’est bien repris. Son carton jaune pris dans toutes les premières minutes de jeu ne l’a pas affecté, et il continua à jouer normalement en dépit de la concentration du jeu offensif des Egyptiens sur son couloir. Par ailleurs, plein de sang-froid, il a botté quelques coups francs qui ont donné le tournis frisson aux Egyptiens.
Halliche. Comme à son habitude, il fut remarquable par ses nombreuses interventions en couverture ou en duel, où il a admirablement tiré son épingle du jeu. Halliche, malgré sa blessure, a joué avec du coeur et pris sa revanche sur sa mésaventure du Caire.
Antar Yahia. A l’instar de ses coéquipiers de la défense algérienne, Antar Yahia a été l’homme fort de ce choc et l’auteur d’un match plein, se dépensant sans compter dans les face-à-face contre les attaquants adverses. Antar Yahia a « détruit » les Pharaons dans un moment fatal par un splendide but d’un tir rageant. En seconde mi-temps, il fut irréprochable par ses interventions aériennes ou à ras de terre et n’a pas commis d’erreur.
Mansouri. S’est bien dépensé par son travail de récupération tout le long de la partie, notamment avec l’absence de Lemouchia, l’autre récupérateur. Le sociétaire de Lorient, même s’il n’a pas fourni un grand match, a prouvé qu’il reste un élément très utile dans l’échiquier du staff technique national par son sens du jeu collectif.
Ziani. Comme d’habitude, il a évolué dans son registre préféré, c’est-à-dire en «électron libre». En tout cas, et même s’il a parfois trop conservé le ballon pour des raisons évidentes, on ne doit pas oublier qu’il a joué intelligemment pour priver l’adversaire du ballon et freiner l’ardeur des Egyptiens.
Meghni. Le sociétaire de la Lazio de Rome a été décisif par son abattage et sa conservation du ballon grâce à sa belle couverture et ses qualités techniques. Meghni a démontré de grandes capacités qui font de lui le futur patron des Verts. Il a été remplacé par Matmour.
Yebda. Il a été très utile sur les plans défensif et offensif. Yebda a considérablement gêné les Egyptiens par son abattage, son placement et ses déviations. Il a réussi quand même à obtenir plusieurs coups francs.
Saïfi. L’attaquant de El Khor n’a pas été alimenté d’une manière régulière et dans de bonnes conditions pour faire valoir ses qualités. Il a tout de même gêné les Egyptiens par moments par ses appels dans les espaces et son sens de placement.
Ghezzal. Il a bien pesé sur l’arrière-garde adverse et répondu au combat physique des Egyptiens. Ghezzal a quelque peu contribué au but de Antar Yahia en réussissant une jolie feinte sur le retrait de Ziani. Il a également montré ses grandes qualités de véritable remiseur.
Matmour. Il a remplacé Meghni, blessé, en s’illustrant par ses contres et a bien épaulé Bougherra par un travail défensif qui a consisté à bloquer le couloir droit de la défense algérienne. Il est parvenu à entrer dans le match dès son incorporation.
Zaoui. Le défenseur de l’ASO Chlef est entré dans un moment très difficile de la partie où notre équipe subissait le poids du match. Zaoui a bien exploité ses qualités physiques et son expérience pour contribuer au verrouillage de l’arrière-garde algérienne.
Ghilès. Il a joué dix minutes, il ne peut donc être jugé.
19 novembre 2009
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