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Le devenir de l’ENPEC est incertain

9 novembre 2009

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La décision de privatisation de l’entreprise non encore à l’ordre du jour :
Le devenir de l’ENPEC est incertain


Lundi 4 février 2008 — Avec l’avènement de l’économie de marché, l’ouverture du marché algérien aux produits étrangers et la multiplication des entreprises privées fabricant ou importatrices du même produit, la concurrence devient féroce et le grand bénéficiaire est, bien entendu, l’opérateur le mieux introduit dans le marché.

L’ENPEC –Entreprise nationale des produits de l’électrochimie– dont le siège social est installé à Sétif compte parmi les précurseurs du secteur de l’industrie en Algérie. Fondée en 1974, elle est spécialisée dans la production de batteries, de piles et de produits électrolytes (acide, eau distillée, «glacéol»). Elle emploie actuellement 800 ouvriers, répartis dans quatre unités de productions : Oued Semar, Sougueur, et Sétif qui en compte deux.

La production des accumulateurs électriques constitue l’activité principale de l’entreprise à Sétif, avec un rendement annuel de 600 000 batteries. Le directeur commercial affirme : «Pour maintenir sa part de marché, l’entreprise envisage d’étaler sur plusieurs mois la durée de garantie du produit, fixée actuellement à 12 mois.» «Nos produits, souligne-t-il, parlant des accumulateurs électriques, profitent d’une fiabilité et d’une notoriété chez notre clientèle.» Dans le domaine de la concurrence instaurée sur le marché algérien, avec son ouverture à l’investissement privé, notre interlocuteur dira que «pour l’ENPEC ceci représente un complément du moment que nous occupons une place privilégiée sur le marché».

Sauf que pour la pile dont la production est à l’arrêt depuis plusieurs années, la concurrence a été néfaste pour l’entreprise du secteur public. Les responsables nous diront, à cet effet, que leur entreprise «souffre de concurrence déloyale» dans un marché de large consommation dominé par «l’anarchie». Les produits asiatiques d’importation, largement concurrentiels, ont mis à nu les structures de gestion, de distribution et de commercialisation du secteur public longtemps astreint aux vicissitudes des schémas de l’économie dirigée mais appelé à intégrer les mutations économiques nouvelles.

L’accord de coopération Algérie-UE, entré en vigueur le 1er septembre 2005, ne concerne pas dans un premier temps l’ENPEC dont la réduction graduelle des droits de douane de 2% appliquée sur les matières premières ne constitue pas une influence significative sur le rendement de l’entreprise et sa santé financière. Si pour les responsables, la réorganisation de l’outil de production et le changement du mode de gestion pourraient intervenir dans le cadre d’une politique de partenariat, comme unique solution de redressement de l’entreprise, certains cadres questionnés avouent que la situation de l’entreprise n’est guère reluisante et n’annonce guère d’horizons prometteurs pour les travailleurs.

Dans ce domaine, c’est la voie de la privatisation qui semble la plus opportune pour la survie de l’entreprise et le maintien des postes d’emploi, arguent-ils. Mais, selon les syndicalistes, même si la question de la modernisation de l’outil de production et la survie de l’entreprise demeurent posées, c’est le sort des travailleurs qui devrait être déterminé grâce à leur participation aux négociations sur la privatisation de leur entreprise.

En fait, c’est ce qui apparaît sur le rapport de la tenue du conseil syndical UGTA qui mentionne que «malgré l’importance du dossier [de la privatisation de l’ENPEC], le temps imparti à son étude a été très court», et, de ce fait, le partenaire social insiste sur la «non-participation des travailleurs aux négociations». Ce qui conduit à l’«opacité» ayant entouré les conditions des négociations sur le devenir de l’entreprise et cosignées par le bureau de wilaya de l’UGTA de Sétif à son tour.



Au lendemain de l’annonce de la privatisation des 13 entreprises publiques nationales au mois de septembre 2007, les travailleurs de l’ENPEC ont rejeté l’avis d’appel d’offres portant privatisation de leur entreprise dans un communiqué rendu public, à l’instar d’ailleurs des travailleurs de l’ENIEM de Tizi Ouzou mais, depuis, la situation est demeurée en sommeil. Ni les représentants des travailleurs, ni les travailleurs eux-mêmes, ni les responsables de l’ENPEC ne sont au fait du devenir de l’entreprise.

Selon les dernières informations, la nouvelle vague de privatisations pilotée par le ministère de l’Industrie et de la Promotion des investissements et encadrée par un consortium mené par la banque d’affaires espagnole Santander Investment SA dans le cadre du programme de la privatisation mené par l’Union européenne qui n’a d’ailleurs pas été approuvée par le partenaire social, est à la recherche de nouveaux mécanismes afin de répondre à la nouvelle stratégie économique décidée par le gouvernement, celle de la relance des entreprises publiques en difficulté et de l’assainissement du paysage économique national.

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À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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