Ancien président du Conseil de la nation : Bachir Boumaâza n’est plus
Bouteflika : “L’Algérie perd un fervent militant, un Moudjahid convaincu de la justesse de la cause de sa Nation et un fidèle nationaliste qui a voué sa vie au service de son peuple”
L’ancien président du Conseil de la nation, le Moudjahed Bachir Boumaza, est décédé en Suisse à l’âge de 82 ans, a-t-on appris hier.
Feu Boumaza, né le 26 novembre 1927 à Kherrata (Sétif), a occupé le poste de président du Conseil de la nation de janvier 1998 à avril 2001.
Au lendemain de l’indépendance, il a assumé plusieurs postes de responsabilité, notamment ceux de ministre du Travail et des Affaires sociales, dans le premier gouvernement de la République algérienne en 1962, ministre de l’Economie nationale en 1963, ministre de l’Industrie et de l’Energie de 1964 à 1965 et ministre de l’Information de 1965 à 1966.
Bachir Boumaza a été aussi président fondateur de l’association du 8 mai 45.
Le défunt, qui a rejoint les rangs du mouvement national dès son jeune âge, a été notamment responsable au sein de la Fédération de France du FLN.
Le Président de la République dans un message de condoléances à la famille du défunt
“L’Algérie perd un fervent militant, un Moudjahed convaincu de la justesse de la cause de sa Nation et un fidèle nationaliste qui a voué sa vie au service de son peuple”
Le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a adressé un message de condoléances à la famille du défunt moudjahid Bachir Boumaza, décédé hier, dans lequel il affirme que « l’Algérie perd un fervent militant, un Moudjahid convaincu de la justesse de la cause de sa Nation et un fidèle nationaliste qui a voué sa vie au service de son peuple ».
« Le défunt militant et moudjahid Bachir Boumaza a rejoint ce jour le Tout-Puissant », a écrit le Chef de l’Etat dans son message.
« C’est avec une profonde affliction que j’ai appris la douloureuse nouvelle de la mort du regretté qui comptait parmi les nationalistes d’avant-garde. Très jeune, il avait pris conscience des affres de l’occupant et de ses injustices envers notre peuple. Il rejoint le mouvement national et accomplit ses missions en sensibilisant les enfants de son peuple à l’intérieur et à l’extérieur du pays jusqu’au déclenchement de la glorieuse Révolution de Novembre », a affirmé le Chef de l’Etat, ajoutant que « le défunt était parmi les premiers à adhérer à la Révolution et à rejoindre ses rangs, en tant que militant, encadreur et dirigeant ».
« A la fin de la guerre de libération, il fut parmi ceux qui ont contribué à l’édification des institutions de l’Etat national moderne. Il endossa de grandes responsabilités, occupa des postes supérieurs et couronnera sa carrière en assumant les responsabilités de président du Conseil de la Nation », souligne le président de la République.
Il a affirmé, dans ce contexte, que les nobles missions du défunt « ne l’ont guère empêché d’accomplir son devoir de militer au sein de la société civile à travers une association nationale qu’il a fondée et présidée pour défendre le droit du peuple algérien à l’indemnisation pour les crimes contre l’humanité commis à son encontre lors des massacres de mai 1945, jetant ainsi un jalon important dans l’édifice de sauvegarde de la mémoire collective de la nation contre l’oubli ».
Le défunt « se distinguait aussi par ses positions franches dans la défense des causes justes de la nation arabe », ajoute le message.
« Tout en priant Dieu Tout-Puissant de lui accorder Sa Sainte Miséricorde et de l’accueillir en Son vaste paradis avec les fidèles et les martyrs, je présente mes condoléances les plus attristées a la famille du défunt et aux siens ainsi qu’à ses compagnons de parcours », conclut le Président de la République.
M. Abdelkader Bensalah rend hommage au militantisme du défunt Bachir Boumaza
Le président du Conseil de la Nation, M. Abdelkader Bensalah, a rendu hommage dans un message de condoléances au militantisme de l’ancien président du Conseil de la nation, Bachir Boumaza, décédé vendredi à l’âge de 82 ans, soulignant que sa vie a été marquée par « des étapes saillantes dans la défense de la mémoire nationale ». « Notre frère et moudjahid Bachir Boumaza a été rappelé auprès de son Créateur après avoir consacré sa vie à la lutte pour la cause nationale qu’il a menée depuis son jeune âge à coté des militants d’avant-garde du Mouvement national. Il fut traqué et emprisonné avant de s’enfuir des geôles françaises pour rejoindre la lutte en quête de liberté et de dignité », a écrit M. Bensalah dans ce message de condoléances adressé vendredi à la famille du défunt. « La vie du défunt était marquée par des étapes saillantes dans la défense de la mémoire nationale », a souligné M. Bensalah avant de rappeler qu’il a été le fondateur de l’Association du 8 Mai 45 dont il a défini les orientations nationales ». Le défunt Bachir Boumaza a, durant sa présidence du Conseil de la nation, pu gagner l’estime et la consideration de toutes les formations politiques du Conseil de la Nation, a rappelé M. Bensalah. (APS) 58180/183 APS 062050 ALG NOV 09 NNNN
Le Premier-ministre souligne “le parcours exceptionnel du défunt au service de l’Algérie”
Le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, a souligné hier le parcours « exceptionnel » au service de l’Algérie du défunt Moudjahid Bachir Boumaza, ancien président du Conseil de la nation.
M. Ouyahia a souligné « le parcours exceptionnel du défunt au service de l’Algérie depuis le mouvement national et la lutte de libération nationale jusqu’à la période de l’indépendance », indique le cabinet du Premier ministre dans un communiqué.
Feu Boumaza s’est distingué, depuis l’indépendance, à travers « d’importantes responsabilités dont la dernière a été la présidence du Conseil de la nation dont il s’est admirablement acquittée », ajoute le communiqué.
Le Premier ministre a adressé à la famille de Bachir Boumaza, décédé des suites d’une longue maladie, ses sincères condoléances.
Arrivée ce matin à Alger de la dépouille mortelle
La dépouille mortelle de l’ancien président du Conseil de la nation Bachir Boumaza, décédé hier en Suisse des suites d’une longue maladie, arrivera ce matin à 12h00 à l’aéroport international Houari-Boumediène, a-t-on appris auprès du Conseil de la nation.
La dépouille mortelle de Bachir Boumaza sera exposée dans la matinée de dimanche au siège du Conseil de la nation où un dernier hommage lui sera rendu, indique cette institution qui précise que le défunt sera inhumé le jour même au cimetière El Alia (Alger).
El Moudjahid du samedi 8 novembre 2009
7 novembre 2009 à 0 12 57 115711
Né le 26 novembre à Béni-Nerai dans le Constantinois, Bachir Boumaza est le fils d’ un commerçant. Après les massacres de mai 1945, Bachir Boumaza entre au P.P.A-M.T.L.D. Il fait partie de l’ entourage de Messali en France et accomplit avec lui une tournée de propagande dans la région de Bordeaux en juillet 1951. Il est ensuite permanent du M.T.L.D à Lyon. Il rallie le F.L.N, constitue les comités de soutien aux détenus. Il est le 13 décembre 1958, incarcéré à Fresnes d’ où il s’ évade le 21 octobre 1961.
Pendant sa détention, parait La Gangrène, le 16 juin 1959, ouvrage rédigé en collaboration avec Mustapha Francis, Benaissa Souarni, Abdelkader Belhadj, et Moussa Kebaili.
Après son évasion, il se réfugie en Allemagne où se trouve la Fédération de France du F.L.N.
En juillet 1962, commissaire national à l’ information et à la Propagande, il est élu député de Bone à la Constituante du 20 septembre 1962.
En septembre, il est ministre du travail et des Affaires sociales, le 4 septembre, ministre de économique nationale. En janvier 1964, il préside la Délégation algérienne aux négociations avec la France. En avril suivant, il dirige les débats du premier congrès F.L.N dont il est élu membre du Comité Central et du Bureau Politique.
Ministre de l’ Industrie et de l’ énergie le 2 décembre 1964, il rallie le Conseil de la Révolution mis en place après le coup d’état de juin 1965 et devient ministre de l’ information.
En octobre 1966, il se rend en France et passe dans l’ opposition au régime de Houari Boumedienne.
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7 novembre 2009 à 1 01 01 110111
L’intégrisme, une contre-culture en Algérie
(N°25, printemps 98, 6 pages)
Entretiens avec Bachir Boumaaza, Ahmed Attaf et Abdelkader Tafar par Paul Balta
Les entretiens que j’ai eus avec Bachir Boumaaza, président du Conseil de la Nation, Ahmed Attaf, ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Tafar, ministre-conseiller à la présidence de la République, ont recoupé sur la plupart des thèmes les déclarations du Premier ministre. Néanmoins, les réponses de mes interlocuteurs comportaient des nuances sur certains points (la question du Sahara occidental, par exemple) ou étaient plus précises sur d’autres selon la personnalité, la fonction et l’itinéraire de chacun. Le ministre de l’Intérieur avait demandé à ne pas être cité et le ministre de la Communication et de la Culture avait organisé un déjeuner avec des confrères qui a donné lieu à un libre échange d’idées suivi de la visite d’une exposition de peintres contemporains.
http://209.85.229.132/search?q=cache:TguF_gsL-3MJ:confluences.ifrance.com/numeros/25.htm+bachir+boumaaza&cd=4&hl=fr&ct=clnk&gl=fr
Dernière publication sur 1.Bonjour de Sougueur : Mon bébé, Justin, me manque beaucoup
7 novembre 2009 à 4 04 01 110111
Profondément attristé par la disparition de mon frère Bachir Boumaza, je tiens à exprimer mes condoléances à sa famille et à ses amis nombreux dans le monde. Bachir n’était pas seulement la figure historique algérienne que l’ont connaît, c’était un militant anti-impérialiste de la première heure aussi bien en Europe que dans le monde arabe et africain. Je veux ici rendre hommage à sa mémoire et, dire combien cet homme, qui fut mon compagnon d’exil en Suisse pendant trente ans, a pesé sur le cours de l’histoire de son pays mais éalement du Maghreb. C’est une immense perte pour nous toutes et tous, Bachir incarnait la quintescence d’ethique, de droiture qui manque tant aux dirigeants politiques de notre espace maghrébin. Je garderai de lui le souvenir impérissable d’un homme pétri de culture universelle, toujours soucieux du sort des humbles. Un homme fidèle en amitié, cette amitié précieuse et rare frappée du sceau de la solidarité et de l’engagement pour l’émancipation de l’humanité souffrante. Adieu mon frère de lutte, avec celles et ceux qui te survivent et qui partagent tes nobles convictions, je fais serment de poursuivre la réalisation des oeuvres et des desseins qui nous réunissaient. Paix à tes cendres!
Ahmed BENANI, Lausanne ce 6 novembre 2009
9 novembre 2009 à 16 04 22 112211
est ce que boumaza a laisser des enfants et combien?