Pierre Pithou, né à Troyes le 1er novembre 1539 et mort à Nogent-sur-Seine le 1er novembre 1596, est un avocat et érudit français.
Biographie
Son goût pour la littérature se remarqua de bonne heure et son père Pierre (1496-1556) sut parfaitement l’encourager. On l’appela au barreau de Paris en 1560. Quand éclata la deuxième guerre de religion en 1567, Pithou, qui était calviniste, se retira à Sedan puis à Bâle, d’où il revint en France après la publication de l’Édit d’Amboise de 1563. Peu après, il accompagna le duc de Montmorency dans son ambassade en Angleterre, et revint peu de temps avant le massacre de la Saint-Barthélemy, à laquelle il échappa de justesse. L’année suivante il abjurait le protestantisme. Henri IV, peu de temps après être monté sur le trône, reconnut les talents et les services de Pithou en lui confiant divers emplois en tant que juriste. Le travail le plus important de sa vie fut sa collaboration à la rédaction de la Satire MénippéeLigue ; la Harangue du Sieur d’Aubray est généralement attribuée à sa plume. À sa mort, sa précieuse bibliothèque, particulièrement riche en manuscrits, fut pour la plus grande partie transférée dans ce qui est maintenant la Bibliothèque nationale. (1593), une œuvre mordante en prose et en vers qui fit beaucoup pour nuire à la cause de la
Pithou a écrit un grand nombre d’ouvrages juridiques et historiques, outre ses éditions de plusieurs auteurs anciens. Sa première publication était Adversariorum subsecivorum lib. II. (1565). C’est peut-être son édition des Leges Visigothorum (1579) qui représente sa contribution la plus précieuse à la science historique; dans la même ligne il révisa les Capitula de Charlemagne, Louis le Pieux et Charles le Chauve en 1588 et il aida également son frère François à préparer une édition du Corpus juris canonici (1687). Ses Libertés de l’Église gallicane (1594) furent réimprimées dans ses Opera sacra juridica his orica miscellanea collecta (1609). En littérature classique, il fut le premier à familiariser le monde avec les Fables de Phèdre (1596) ; il révisa aussi le Pervigilium Veneris (1587) ainsi que Juvénal et Perse (1585).
Trois de ses frères sont connus comme des juristes distingués : Jean (1524-1602), auteur d’un Traité de la police et du gouvernement des républiques et, en collaboration avec son frère jumeau Nicolas (1524-1598), de l’Institution du mariage chrétien ; et François (1543-1621) est l’auteur de Glossarium ad libros capitularium (1588), et du Traité de l’excommunication et de l’interdit, &c. (1587).
Il était lié par une amitié complice à Antoine Loysel,et Jacques Auguste de Thou
6 novembre 2009
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