03-11-2009 14e SILA
Roshd Djigouadi nous offre une vraie «Nuit blanche»
Après son premier roman, il aura pitié de nous, Roshd Djigouadi qui sait passer du journalisme au roman en passant par le cinéma est présent au 14e Salon du livre. Il est au stand des éditions Apic pour présenter son nouveau livre Nuit Blanche.
Dés la première page du roman, on plonge dans une histoire menée par Aïssa qui vient de tuer l’antiquaire Lazreg, un homme riche.
Et dès les premières pages, on comprend que le livre est bien loin d’une autobiographie
car ni le visage ni les actes de Aïssa ne peuvent s’accommoder avec la beauté, le calme, l’éducation et la culture de Roshd qu’on a bien connu au début des années 1990 alors qu’on confectionnait le quotidien Le journal sous la direction du rédacteur en chef Cherif El Ouzzani qui, depuis embellit les pages de Jeune Afrique.
Dans Nuit Blanche, le rusé Roshd a su utiliser ses dons de journaliste et de cinéaste pour mettre en gros plan les personnages fictifs et les scènes accrochantes à la San Antonio tout en faisant passer en arrière-plan les vérités sur la vie sociale que mènent les gens de la capitale et des grandes villes d’Algérie.
Aïssa, qui est rapidement arrêté par les policiers après le crime qu’il vient de commettre, se retrouve dans un commissariat et l’interrogatoire dure plus qu’il n’en faut comme dans les films policiers et parfois la réalité.
La vérité en arrière-plan
Dans le style des grands, Aïssa refuse de parler et exige un avocat mais la réalité est là. Un criminel qui se retrouve dans un commissariat doit faire face à des policiers et non des puéricultrices et une nuit blanche doit être blanche et non sombre à donner l’envie de somnoler. L’auteur du livre le sait bien puisqu’ en arrière-plan, il avertit le lecteur et laisse cette idée dans le titre de l’ouvrage.
Aïssa, l’enfant de Baraki est arrivé dans un milieu qui n’est peut-être pas le sien.
Il a connu Selwa qui elle-même s’est retrouvée dans le milieu de la prostitution et qui lui a présenté sa future victime le riche commerçant et affairiste Lazreg.
Aïssa a connu Selwa dans le cabaret où il travaillait comme barman. L’auteur a usé aussi de sa ruse pour la vérité à travers la fiction puisque le crime est motivé par le fait que l’affairiste avait demandé à Aïssa d’importer du lait de nourrissons périmé. Ces histoires d’importation de produits périmés ont, au fait, été rapportés souvent par la presse.
Le romancier a su à travers son histoire fictive raconter une triste vérité. A travers cette nuit blanche, Roshd Djigouadi a bien su mettre en valeur ces images d’arrière-plan que le lecteur avertit peut facilement détecter.
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Par Bari Stambouli
4 novembre 2009
1.Lu pour vous