La reine du silence

La reine du silence
de Marie Nimier
[Littérature française XXIè]
Editeur : Gallimard
Publication : 20/8/2004
Nombre de pages : 172 pages ISBN : 2070771547
Résumé du livre
Plus de vingt ans après sa disparition, Marie Nimier décide de revenir sur la mort tragique de son père, le célèbre auteur Roger Nimier. Auteur d’un premier roman publié en 1948, ‘Les Épées‘, bientôt suivi de ‘Perfide‘ et du ‘Hussard bleu‘, son père était également journaliste, rédacteur en chef et scénariste : il écrivit le scénario et les dialogues de ‘Ascenseur pour l’échafaud‘. Sa fille opère un retour sur l’accident de voiture qui lui a coûté la vie en septembre 1962.
À propos de Artisan de l'ombre
Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie
Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme .
Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali …
Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère .
Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains.
Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui
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La critique
par Marion Le Coultre
Marie Nimier en est à son neuvième roman. Pourtant elle prend un risque, elle ose. Comment affronter la figure emblématique de ce père ? Comment s’attaquer à ce monstre de la littérature, à la personnalité antinomique qu’est Roger Nimier ?
Marie Nimier veut se sortir ici de ce qu’elle a toujours fui : se questionner sur son père, aller plus loin que ce que lui racontait sa mère. Ici, au cours des pages, elle prend le risque de malmener la figure de ce père et elle le fait dans le lieu de prédilection de ce dernier : le roman.
Elle va se questionner, questionner les autres sur l’homme. Elle cherche à se réconcilier avec lui, cet homme un peu volage, et peu intéressé finalement par toute vie de famille. Cette remise en question de la figure du père n’est pas chose facile : comment ne pas choquer, comment ne pas faire de ce roman un règlement de compte à la mode ? Marie Nimier s’en sort très bien, tout en douceur.
Elle va excuser ce père malgré tout : son « père s’était laissé entraîner par les mots, et que les mots très vite dépassent la pensée »… Elle nous en parle simplement dans une écriture pleine d’intimité, de sincérité dans laquelle on partage sa quête de ce père pour lequel elle ressent à la fois de la crainte et de l’admiration.
‘La reine du silence’ s’est mise à parler… et on se dit que notre père est le meilleur des pères
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Médicis 2004.
‘La reine du silence’ de Marie Nimier a reçu le Prix Médicis 2004.
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Renaudot
Ce livre a fait partie de la première sélection du prix Femina 2004, et de la seconde sélection du Renaudot, ainsi que de la deuxième sélection du Grand Prix du roman de l’Académie Française 2004… et était dans les derniers leaders pour le Goncourt, mais est toujours en lice pour le Grand Prix du roman de l’Académie Française 2004.
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Avis de Ornello
Un roman inoubliable qui saura marquer la littérature et les esprits encore pour longtemps…
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Avis de clarabel
Pas l’apologie d’un père fabuleux,aimant,présent et fier de ses enfants, mais un constat déconfit, une vérité à rétablir, un portrait d’homme à redessiner. Un homme intelligent,facétieux et charmeur,non pas un père. A la maison c’est une ombre. En fin de compte ce livre n’est pas un règlement de compte mais l’auteur voulait se libérer elle-même en déballant des anecdotes avec parcimonie. En parallèle il y a sa vie à elle, Marie Nimier et les corrélations d’un père et d’une fille, enfin réconciliés par l’écriture d’un livre. Une sorte de journal de bord, pointilleux, écrit à tâtons. Qu’on lit presque en chuchotant. Pudique et sensible, c’est un très grand livre !
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Télérama – Michèle Gazier (08 Septembre 2004)
Sans complaisance, avec cette justesse et cette franchise qui sont une de ses qualités majeures, la romancière va jusqu’au bout de sa quête. (.. .) Marie Nimier trouve le langage qui apprivoise les fantômes. Au terme de ce voyage, peut-être atteint-elle une sorte de sérénité.
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Topo (Septembre 2004)
Le livre que Marie Minier consacre à son père, Roger Nimier, est un ouvrage inestimable. Magnétique, incisif, admirablement élaborée, telle se révèle cette danse légère avec un fantôme, mi-esprit mi-ogre. Le point le plus surprenant de cet opus digne et fier reste le mimétisme évident de la fille et du père. Dans le miroir paternel, forcément au milieu de la bibliothèque, Marie Nimier devient enfin la Reine des mots.
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Les citations
«Tout semble si simple quand on prend les livres comme une succession d’épisodes, et non comme des objets finis, fermés sur eux-mêmes.»
[ Marie Nimier ] – Extrait de La reine du silence
«Une phrase, c’est comme un vêtement. Il ne faut pas qu’elle gratte dans le dos, qu’elle gêne aux emmanchures ni qu’on s’y sente endimanché, ou tarte.»
[ Marie Nimier ] – Extrait de La reine du silence
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Les extraits de « La reine du silence »
La plus belle phrase
J’étais fatiguée. Ou peut-être résignée, ou absente, oui, absente, placée en dehors de moi-même comme on place un enfant dans une famille d’accueil.
La phrase à retenir
Que serais-je devenue si mon père n’était pas mort prématurément ?
Morceau choisi
Après l’avoir lu attentivement, je me souviens avoir expliqué à ma mère qu’il ne fallait pas le prendre au pied de la lettre, que ces lignes ne la concernaient, ne nous concernaient que de façon très anecdotique. Que les écrivains étaient comme ça, qui partaient d’un fait de la réalité et le poussaient à son paroxysme. Que mon père s’était laissé entraîner par les mots, et que les mots très vite dépassent la pensée.J’étais assez fière [... ]
- page : 68 – éditeur : Gallimard -
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