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BUTIN DE GUERRE

4 novembre 2009

Non classé

ÉDITORIAL

BUTIN DE GUERRE

«J’écris en français, mieux que les Français pour dire que je ne suis pas français». En faisant cette déclaration il y a plus d’un demi-siècle, Kateb Yacine ne se doutait pas un instant qu’elle allait être longtemps après sa mort, d’une brûlante actualité. Aujourd’hui, de plus en plus de citoyens parents d’élèves s’interrogent sur l’efficacité de cette

arabisation menée au pas de charge répondant plus à des considérations revanchardes que pédagogiques. Le résultat, après une trentaine d’années de cette mesure présentée démagogiquement comme destinée à construire l’identité nationale, est effarant. Nos élèves, même ceux qui sont arrivés à l’université, sont d’un niveau lamentable, incapables dans leur majorité, de déchiffrer un manuel en arabe et encore moins en français. Parce que le «butin de guerre» est entièrement dévoyé par des chapelles dont le souci était surtout de s’accaparer des postes de décision tenus par des francophones assimilés à des francophiles par la mauvaise foi manifeste de leurs pourfendeurs. Le comble de l’ironie, c’est d’entendre traduire la déclaration de l’arabe vers le français d’un intervenant lors des journaux télévisés de Canal Algérie ! Il ne s’agit pas ici de faire l’apogée d’une langue étrangère mais tous les apprenants quel qu’en soit le cycle, font face à d’énormes problèmes de documentation compte tenu de leur incapacité à lire simplement en français. Du côté du ministère de tutelle, on continue à considérer la langue française comme indésirable, s’octroyant le droit de décider à la place des très nombreux parents d’élèves qui se bousculent dans les écoles privées, là où l’apprentissage des langues et particulièrement du français est largement répandu. Parce que nos élèves ignorent superbement ces grands humanistes de la littérature simplement parce qu’ils écrivent en français. Il fut un temps où en classe de cinquième des collèges, on savait par coeur les fables de la Fontaine. A-ton perdu son identité pour autant ?

Par Hamid A. B.

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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