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«Ancrage Africain» ou quand Alger inspire

4 novembre 2009

LITTERATURE

«Ancrage Africain» ou quand Alger inspire dans LITTERATURE logo3

Culture : RENCONTRE AVEC LES ÉCRIVAINS EN RÉSIDENCE D’ÉCRITURE
«Ancrage Africain» ou quand Alger inspire



Ils se sont retrouvés durant la 2e édition du Festival panafricain en juillet passé dans une résidence d’écriture, une expérience riche et colorée qu’ils sont revenus partager avec le public dans une rencontre-débat organisée dans le cadre du Salon international du livre d’Alger.
Des dix écrivains, Kébir Ammi Mustapha, Ibrahima Aya, Yahia Belaskri, Anouar Benmalek, Tanella Boni, Eugène Ebodé, Alain Mabanckou, Gabriel Mwèné Okoundji, Hamid Skif et Sami Tchak, choisis pour une résidence d’écriture, la première du genre en Algérie, dans le cadre du Panaf, quatre sont revenus parler et partager cette expérience avec un publique attentif. Cette résidence d’une quinzaine de jours à Zéralda a donné naissance à «Ancrage Africain» un recueil de nouvelles aussi surprenant qu’inattendu, le thème est Alger, que certains auteurs ne connaissaient pas du tout tels Sami Tchak, Alain Mabanckou ou Tanella Boni, d’autres comme Yahia Belaskri l’Oranais disaient retrouver ou redécouvrir. La lecture de ce recueil laisse rêveur, de page en page, nous redécouvrons, lecteur assidu, notre ville, livrée aux regards, aux premières impressions. L’écriture a été spontanée, sympathique, c’était une invite, avec le Fadel, la rencontre providentielle avec un inconnu que Sami Tchak va suivre non sans angoisse, mais confiant à travers le périple algérois et qui va lui offrir ses espaces d’écriture «Une étroite rue en escalier vers des maisons à flanc de colline, dangereusement penchées. De là où, me disaisje, on pouvait s’envoler comme un aigle et planer sur la ville, ce serait magnifique, comme dans nos plus beaux rêves». La redécouverte continue avec l’Ivoirienne Tanella Boni : «La ville est multiple et fragmentée, un relief tourmenté et ses monuments à bout de bras. De la Casbah à Bab-El-Oued, les murs blancs et bleus, visibles de loin, côtoient l’arc de cercle incrusté dans l’architecture qui raconte d’autres conquêtes.» Ecrire sur Alger a été spontané, dira Tanella Boni, il n’y avait pas de commande ou de sujet imposé et paradoxalement tous les écrivains ont été inspirés par Alger. C’est donc «Mahroussa l’africaine» que le Camerounais Eugène Ebodé raconte «Mahroussa, la ville montagne plantée dans la mer, la «bien gardée» connut une période qui restera dans la mémoire de ses habitants comme un temps hors du temps.» C’est quoi au fait une résidence d’auteur, s’inquiéta un participant ? C’est un concept qui permet à des écrivains de se retrouver dans un lieu (une maison, un château, un studio…) que des organisateurs mettent à leur disposition avec toutes les commodités possibles afin de leur permettre d’écrire, souvent un texte commandé, ou un thème choisi avec des rencontres et des débats, répond Karim Chikhi, modérateur de cette rencontre. La seule règle en général dans une résidence d’écrivains est que le contrat moral soit respecté : fournir l’écrit attendu, enchaîne Anouar Benmalek. Yahia Beleskri, visiblement ravi de cette expérience, redit sa redécouverte d’Alger, ses envies de ballades qui l’on amené à écrire Le retour comme un apaisement ou une réconciliation avec une ville qui se laisse raconter, histoire et légende, passé et présent. «J’ai marqué une pause dans la cellule où l’auteur du Quichottea été retenu captif pendant cinq longues années. J’avais besoin de reprendre des forces, puis je me suis réfugié dans le palais du dey. Il surplombe la mer. Et les terrasses blanches de la Casbah», écrit Kebir Mustapha Ammi. La résidence d’écriture terminée, le recueil de nouvelles livré, déjà les yeux se rivent sur d’autres sillages, sur d’autres espaces d’écriture et de rêveries, espaces africains ou autres, laissant, l’Algérie émerveillée soudain de sa part d’africanité, découvrant avec étonnement qu’elle appartient à un continent qui même si, souvent, trop souvent, ne fait parler de lui qu’avec des termes de violence et d’horreurs, le beau et la magie existent grâce à ses écrivains plus que jamais talentueux.
Nassira Belloula

Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2009/11/04/article.php?sid=90834&cid=16

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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