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Pour alléger le poids de leur bateau
Des harraga poignardent leur compagnon et le jettent au large
Un jeune homme de 27 ans, ayant requis l’anonymat, a été sauvé, miraculeusement d’une mort certaine, lors d’une tentative d’immigration clandestine. Ce dernier a été poignardé à l’arme blanche par ses compagnons et jeté par-dessus bord car représentant un surpoids pour l’embarcation, un bateau de pêche, qui a pris le départ des côtes mostaganémoises, en vue d’atteindre la rive espagnole.
La victime, qui se trouvait, avant-hier, au niveau du QG des gardes côtes, apportera ce témoignage. «Après avoir pris connaissance de l’interception de Harraga, je suis venu pour tenter d’identifier les malfrats qui m’ont jeté en pâture et abandonné au large». Ce jeune nous racontera son aventure rocambolesque après avoir été jeté à la mer. «J’ai dû, d’un côté, combattre ma blessure, au niveau du côté droit du dos, et combattre les flots et les vagues pour pouvoir atteindre le rivage».
Poursuivant son récit, notre interlocuteur dira: «Nous avions planifié une tentative de harga pendant une semaine, dans l’espoir d’atteindre l’Espagne, loin des regards des gardes-côtes. Mais les choses ont vite mal tourné. Après une dispute entre les harraga, au nombre de 17, le petit bateau a failli chavirer vu qu’il ne supportait pas la charge. Ceci nous a incités à faire un tirage au sort, pour choisir la personne qui continuera son chemin à la nage. Mais ce tirage n’a pas été fait».
«Les compagnons ont proposé à l’un d’entre nous de se sacrifier en vue de sauver les autres et le choix est tombé sur moi. Chose que j’ai fermement refusée. Je venais, par mon choix et sans le vouloir, de me mettre dans une situation inextricable. L’un des harraga a planté, sans sourciller, son couteau dans mon dos. Le reste est devenu une simple formalité. Les autres candidats m’ont porté à bout de bras et jeté à la mer», continuera la victime en ajoutant : «j’ai longtemps combattu ma douleur que j’ai vite oublié lorsque je me suis retrouvé face aux vagues. J’ai nagé malgré ma profonde blessure, jusqu’à atteindre les côtes de Mostaganem. Je n’arrive toujours pas à croire ce qu’ils ont pu me faire, et je me rends aux services des gardes-côtes à chaque fois que j’entends parler d’une arrestation de harraga».
Pour prouver sa sincérité, ce jeune n’a pas hésité à nous montrer ses gros bandages au dos, témoignant d’une blessure assez sérieuse.
Redouane Boualia
http://www.voix-oranie.com/view.php?newsid=55870
8 novembre 2009 à 23 11 15 111511
wach eddak ya khouya lel halak riyah rak mlih maana