Culture : COLLOQUE SUR KATEB YACINE
L’œuvre katébienne revisitée à Guelma
À l’occasion du vingtième anniversaire de la disparition de Kateb Yacine, l’association de promotion touristique et des actions culturelles de la wilaya de Guelma a organisé un colloque international en hommage à ce poète, romancier et dramaturge, issu de la tribu des Kebloutis, de Hammam n’Bails. Cet homme de lettres authentique et philanthrope a laissé dans son sillage une œuvre qui ne cesse de grandir, en inspirant des générations d’écrivains, spécialistes de la littérature maghrébine de langue française.
Cette importante manifestation pluridisciplinaire, programmée du 27 au 30 octobre à la salle de cinéma de la ville de Guelma, a été aussi un espace de réflexion pour les participants sur l’œuvre de Kateb Yacine, elle a regroupé des compagnons de route du poète, qui ont apporté leurs témoignages sur son long combat pour l’amour et la liberté, et un ensemble impressionnant d’écrivains et universitaires de renommée, venus du Maghreb et d’Europe. Il s’agit essentiellement de Benamar Médiène, professeur d’histoire de l’art à l’université d’Aix-en-Provence ; Dugas Guy, professeur de littérature à l’université Paul Valery de Montpellier, qui a développé le thème : «Emmanuel Roblès et Kateb Yacine» ; Nadjiba Regaieg, Mustapha Trabelsi venus de Tunisie, Abdallah Mdarhri-Alaoui, professeur à l’université Mohamed V de Rabat ; le journaliste Bouziane Benachour, dramaturge et critique du théâtre algérien qui a exposé «Le théâtre d’expression arabe chez Kateb Yacine», et Salah Guemrich, écrivain algérien d’origine guelmoise venu de Paris. La clôture de ce colloque a été marquée par l’inauguration d’une stèle au buste de Kateb Yacine à Aïn Ghror, dans la commune de Hammam N’Bails, en hommage à la résistance des Kebloutis. On apprend que la commission d’organisation a proposé de baptiser la salle de cinéma qui a abrité cette importante manifestation culturelle du nom de Kateb Yacine, qui a dit : «J’ai écrit Nedjma pour que les Français comprennent ce qu’était l’Algérie.»
Didine Guergour
Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2009/11/02/article.php?sid=90712&cid=16
2 novembre 2009
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