Taoufik Ben Brik jeté en prison
Le piège honteux du régime de Ben Ali
Quelques jours après la réélection de Zine El Abidine Ben Ali pour un cinquième mandat, le journaliste opposant au régime tunisien, Ben Brik a été arrêté et jeté en prison
La raison invoquée : un incident de la circulation aux circonstances curieuses. Selon l’avocat du journaliste, Me Ahmed Néjib Chebbi, son client « était dans sa voiture en stationnement avec sa fille quand un véhicule l’a percuté par l’arrière. La conductrice l’a insulté et accusé d’avoir endommagé son véhicule et a porté plainte pour violences et insultes ».
Régulièrement harcelé pour ses articles critiques, Taoufik Ben Brik paie-t-il encore pour ses positions et ses écrits, notamment sur la dernière élection présidentielle ? La réponse vient du journaliste lui-même : « Ben Ali a menacé tout le monde, surtout ceux qui livrent le pays en pâture à l’étranger. Mes contributions à des médias étrangers – Nouvelobs.com, Mediapart, Rue 89, Courrier international – l’énervent. » D’après l’ONG internationale Reporter sans frontières, Taoufik Ben Brik a été transféré à la prison de Mornaguia, située à 20 km au nord de Tunis. Il encourt une peine de prison qui peut aller jusqu’à 18 mois de prison ferme. Pour RSF, l’affaire pour laquelle Ben Brik a été arrêté relève d’une « manipulation » du régime tunisien pour faire payer au journaliste ses positions critiques à l’endroit notamment du président Ben Ali. RSF appelle ainsi la communauté internationale à réagir pour mettre un terme à « ces agissements dignes d’un gouvernement mafieux ». Accompagné d’une vingtaine d’avocats et amis, Taoufik Ben Brik s’était rendu de lui-même au poste de police, jeudi dernier, répondant à une convocation au sujet de l’incident susmentionné.
L’avocat de Ben Brik s’est inquiété, par ailleurs, du sort d’un correspondant d’un journal en ligne en grève de la faim depuis son arrestation le 20 octobre. Il s’agit de Zouhaïer Makhlouf qui comparaîtra le 3 novembre pour usurpation du titre de journaliste après avoir tourné un reportage dans une zone industrielle à Nabeul (nord-est), a indiqué à la presse l’avocat. Un autre journaliste, Slim Boukhdhir, fondateur de l’association Liberté et Equité, a été agressé à Tunis. Plusieurs associations internationales ont dénoncé l’arrestation de Ben Brik et d’une manière générale la répression qui s’abat sur les journalistes et autres opposants en Tunisie. Taoufik Ben Brik n’est pas à ses premiers démêlés avec la justice. Le régime de Ben Ali l’a fait plusieurs fois traîner devant les tribunaux. Il avait fait en 2000 six semaines de grève de la faim pour protester contre les atteintes aux droits de l’homme dans son pays. Le gouvernement tunisien ne s’est nullement exprimé sur cette arrestation. Mais l’avocat de Ben Brik reste convaincu que « la seule explication se trouve dans la série d’articles publiés récemment par le journaliste dans la presse française ». Dans le dernier rapport de RSF sur l’état de la liberté de la presse dans le monde, la Tunisie figurait en 154e position sur 175 pays figurant dans le classement. Ainsi, la chape de plomb continue d’étouffer la presse tunisienne.
Par
31 octobre 2009 à 10 10 19 101910
Affaire Ech-Chourouk-Kadhafi
Les éditeurs de la presse indépendante condamnent
La condamnation du directeur du journal arabophone Ech-Chourouk, Ali Fodhil, et de la journaliste, Naïla Berrahal, à six mois de prison ferme dans le procès intenté par le guide libyen, Mouammar Kadhafi, continue de susciter de vives réactions dans les milieux de la presse.
Après la Fédération internationale des journalistes (FIJ) et du Syndicat national des journalistes (SNJ), c’est au tour des éditeurs de la presse privée nationale de se lancer dans un véritable élan de solidarité avec ces deux journalistes et leur journal condamné à deux mois de suspension, et ce, afin de défendre ce qui reste encore des acquis de la presse libre. Dans une déclaration, rendue publique à la fin d’une réunion tenue hier à la Maison de la presse Tahar Djaout à Alger, les éditeurs ont qualifié une telle sentence, prononcée mardi dernier par le tribunal de Hussein Dey, d’« une grave atteinte » à la liberté de la presse en Algérie. Ils ont ainsi condamné avec fermeté « les décisions » qui ne vont guère avec la « volonté d’établir des relations sereines entre la presse et la justice ». Estimant que le journal Ech-chourouk a agi professionnellement en dénonçant certains agissements du colonel Kadhafi, qui constituaient, selon les termes de la déclaration, une menace pour la sécurité des frontières algériennes. Face à une telle condamnation, inédite dans l’histoire de la presse algérienne, les éditeurs ont bien demandé à la justice « de suspendre les décisions arbitraires et non conformes au respect de la liberté de la presse dans notre pays ». Aussi, et dans le même sillage, ils ont, encore une fois, réclamé la « dépénalisation » du délit de presse en supprimant les dispositions du code pénal relatives à la diffamation. Le journal Ech-Chourouk, faut-il le rappeler, a été poursuivi en justice pour diffamation suite à la publication, en août 2006, de deux articles dans lesquels il révéla certaines « manœuvres » du colonel Kadhafi au Sud algérien. Manœuvres qui, comme l’a précisé le journal, touchaient à la sécurité interne de l’Algérie. Les avocats de ce quotidien national introduiront leur appel aujourd’hui dans l’espoir que la cour d’appel tienne compte de certains aspects de ce procès. Surtout que l’affaire a été expédiée en première instance où le juge a catégoriquement refusé le report demandé par les avocats de la défense.
- Déclaration des éditeurs
Les condamnations du directeur de la publication d’Echourouk Ali Fodhil et de la journaliste Berrahal Khalida à six mois de prison ferme et la décision de suspendre Echourouk pendant deux mois sont une grave atteinte à la liberté de la presse dans notre pays. Les décisions ont jeté le trouble dans les milieux de la presse algérienne. Elles sont injustifiées. Les éditeurs de la presse indépendante réunis le 3 novembre 2006 à la maison de la presse condamnent avec la plus ferme énergie ces décisions qui ne correspondent pas à la volonté d’établir des relations plus sereines entre la presse et la justice. Le travail de nos collègues d’Echourouk répond aux normes journalistiques et professionnelles. Ses enquêtes prennent également en charge les besoins de défense des frontières de notre pays malmenées par les propos irresponsables du colonel El Guedafi. Les éditeurs de la presse indépendante demandent à la justice algérienne de suspendre les décisions arbitraires et non conformes au respect de la liberté de la presse dans notre pays, tout comme ils réitèrent leur demande d’annuler les dispositions du code pénal portant sur la diffamation.
El Watan, El Khabar, Liberté, El Djazaïr News, El Fedjr, Echourouk, Al Ahdath.
Par M. A. O.
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31 octobre 2009 à 10 10 19 101910
Aprés la demande du parquet d’alger de suspendre le soir d’algérie
Menace sur la presse
Le premier responsable du Soir d’Algérie, Fouad Boughanem, a qualifié la demande du procureur près le tribunal d’Alger de suspendre le journal pour six mois de précédent grave et inquiétant.
Il est persuadé que cette mesure ne concerne pas uniquement sa publication, mais c’est une sorte d’avertissement à la presse dans son ensemble, qu’elle soit privée ou publique. Il s’agit d’un second cas dans l’histoire de la presse algérienne où le parquet, dans une affaire courante, requiert une telle peine pour une publication. La première du genre a concerné en 1996 le quotidien La Tribune, qui a été suspendu, pour des motifs similaires, durant six mois. M. Boughanem estime qu’il existe une disproportion et s’interroge sur ce réquisitoire qui n’a aucune base légale. « Le recours à cette mesure portant fermeture d’un journal ne peut avoir lieu que lorsqu’il y a violation des dispositions du code de l’information telles qu’elles sont prévues par l’article 99 », a souligné M. Boughanem, qui explique : « Je suppose que les pouvoirs publics ont voulu à travers cet acte faire passer un message à la corporation de journalistes. Le message est que cette arme peut être utilisée contre les journaux dans le cas où… » L’article jugé diffamatoire remonte à 2001 lorsque deux cadres exerçant à la Banque de développement local (BDL) avaient déposé plainte contre Le Soir d’Algérie. La banque a utilisé son droit de réponse en adressant une mise au point au journal le 27 février de la même année, une semaine après la publication de l’article en question. Non satisfaits, les deux cadres ont décidé de déposer plainte avec constitution de partie civile. L’affaire instruite par la 8e chambre a été renvoyée devant le tribunal. Mardi 25 janvier 2005, la même instance a jugé l’affaire en l’absence du directeur du quotidien et en présence d’un seul cadre de la BDL. Me Bourayou, avocat de la défense, a relevé que la décision du parquet est extrêmement grave et porte atteinte à l’existence même de la presse écrite et aussi à la liberté d’expression. « La décision de suspension est très grave. Cela veut tout simplement dire qu’aujourd’hui aucun journal n’est à l’abri. Je ne conteste pas que l’exercice de la profession doit se faire dans le respect des lois, mais il est inquiétant de constater que pour une simple affaire de diffamation le parquet requiert la suspension d’un journal », a affirmé Me Bourayou. Par ailleurs, l’Union des journalistes arabes a dénoncé les décisions de justice prises à l’égard des journaux et des journalistes. « La condamnation de Ali Djerri et Omar Belhouchet, respectivement directeurs de publication des quotidiens El Khabar et El Watan, ainsi que d’autres journalistes à six mois de prison avec sursis et de lourdes amendes est un fait grave. Cette démarche est à contresens des nouvelles dispositions prises par le président de la République, notamment la réconciliation nationale et son appel à l’ouverture démocratique », a déclaré le responsable de cette organisation appelant le président de la République à user de son pouvoir constitutionnel afin de stopper le feuilleton des jugements et de « la répression qui ne fait que ternir le climat de la presse en Algérie ». Pour sa part, l’Organisation arabe pour la liberté de la presse a dénoncé les pressions que subissent actuellement les journalistes algériens. « Les décisions lourdes prises par la justice à l’encontre des journalistes algériens visent à notre sens la restriction de la liberté de la presse. Nous dénonçons ces pratiques et nous soutenons la presse algérienne dans son combat quotidien », a déclaré le président de cette organisation.
Par Nabila Amir
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31 octobre 2009 à 10 10 20 102010
L’étau se resserre sur la presse en Egypte
Les journaux en grève
Sept quotidiens et hebdomadaires indépendants égyptiens ont annoncé mercredi dernier que leurs journaux n’allaient pas paraître dimanche 9 juillet en signe de protestation contre le manque de réformes dans le domaine de la presse.
Les rédacteurs en chef de ces publications, les quotidiens Al Masri Al Yaoum, Al Alam Al Yaoum, Nahdet Masr et les hebdomadaires Sawt Al Oummah, Al Arabi, Al Fagr et Al Khamis, ont indiqué lors d’une conférence de presse qu’ils entendaient ainsi dénoncer l’« image horrifiante » de la presse libre en Egypte. Ils ont accusé le président égyptien Hosni Moubarak de n’avoir pas tenu sa promesse, faite en février 2004, de combattre les atteintes à la liberté de la presse. Un projet de loi sur la presse proposé par le gouvernement, qui doit être débattu dimanche au Parlement, annule les peines de prison dans certaines affaires concernant les publications mais pas dans toutes, ce que les journalistes revendiquent. Ils protestent également contre le maintien de la peine de prison pour atteinte au président de la République et contre le fait que la nouvelle loi introduise une nouvelle peine pénalisant les journalistes lançant des accusations de corruption. Plusieurs journalistes ont comparu en justice depuis le début de l’année pour différentes accusations, notamment pour avoir dévoilé des affaires de corruption. Fin juin, le rédacteur en chef de l’hebdomadaire d’opposition Al Doustour et une journaliste ont été condamnés à un an de prison pour avoir porté atteinte à M. Moubarak.
Par A.F.P.
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31 octobre 2009 à 10 10 20 102010
Le Comité Benchicou se mobilise
Défense de la liberté de la Presse
Le Comité Benchicou se mobilise
Le Comité Benchicou tiendra, lundi, un rassemblement à la maison de la presse Tahar Djaout (Alger) afin de dénoncer le harcèlement judiciaire qui persiste contre les journalistes et, par ricochet, la menace qui pèse sérieusement sur la liberté de la presse en Algérie. L’appel est lancé aux journalistes, aux syndicats, aux organisations de défense des droits de l’homme, aux partis politiques, aux associations civiles… Bref, à tout citoyen « préoccupé par la dangereuse escalade contre la presse libre et les journalistes ».
Le Comité Benchicou compte, à cette occasion, mobiliser la société civile, pour que les journalistes emprisonnés soient libérés et ceux condamnés à la prison ferme soient relaxés. Deux journalistes sont actuellement en prison. Mohamed Benchicou, directeur du journal Le Matin (suspendu), est à la prison d’El Harrach depuis le 14 juin 2004. Il purgera sa peine de deux années de prison ferme le 14 juin prochain. Mais il risque d’y rester encore pour quelques mois, car, incarcéré, il a été condamné à des peines de deux et de trois mois ferme dans deux affaires distinctes. Les procès en appel n’ont encore pas eu lieu. Bachir Larabi, correspondant d’El Khabar à El Bayadh, est à la prison de Aïn Sefra (wilaya de Naâma) depuis le 21 janvier courant. Les deux ont été jetés en prison pour leurs écrits. D’autres risquent de les suivre en prison, pour leurs écrits également. Dans un communiqué rendu public fin 2005, le Comité Benchicou a fait état des 18 journalistes qui ont été condamnés en première instance, à des peines de prison ferme allant de 2 mois à une année. Peines de prison souvent assorties de lourdes amendes. Ces journalistes risquent de se retrouver en prison si la deuxième instance confirme leurs peines. Plusieurs autres journalistes et directeurs de journaux ont été condamnés, dans nombre d’affaires liées au délit de presse, à des peines de prison avec sursis. Cela sans parler des nombreux procès qui sont encore en justice. Il faut dire que les pouvoirs publics ont mis en place, depuis 2001, un véritable rouleau compresseur pour laminer la liberté de la presse.
Par M. A. O.
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31 octobre 2009 à 10 10 21 102110
Presse
« La liberté d’expression en danger en Algérie »
Alors que Mohamed Benchicou, directeur du journal Le Matin, boucle un an de prison sur les deux années auxquelles il a été condamné, Reporters sans frontières (RSF) lance une nouvelle campagne de mobilisation et demande à nouveau la dépénalisation des délits de presse, tandis que se tiendra aujourd’hui, à 18h, un rassemblement devant l’ambassade d’Algérie à Paris à l’appel du journal L’Humanité et du comité pour la liberté de la presse en Algérie.
L’Humanité appelle toutes celles et tous ceux qui ont signé la pétition pour la liberté de la presse, toutes les femmes et les hommes attachés aux idéaux de démocratie et de liberté au rassemblement de protestation, ce soir, devant l’ambassade d’Algérie. La pétition sera remise à l’ambassadeur. Ce rassemblement sera l’occasion de prises de parole et de moments musicaux. Jeudi dernier, le Parlement européen a voté à l’unanimité des groupes politiques une résolution dans laquelle il demande aux autorités algériennes de « libérer sans délai les journalistes condamnés à des peines de prison pour diffamation et de mettre fin à cet acharnement judiciaire vis-à-vis des médias privés algériens ». Des comités de soutien à la liberté de la presse en Algérie ont vu le jour dans plusieurs villes de France, mais aussi à Bruxelles, à Berlin et à Montréal. « La justice algérienne, par le biais du tribunal correctionnel de Sidi M’hamed, à Alger, s’évertue à condamner des journalistes chaque mardi pour des délits de presse », a déclaré RSF, hier matin, à la faveur d’une conférence de presse à laquelle ont pris part Mme Benchicou et des membres du collectif pour la liberté de la presse en Algérie. « Tandis que les espaces d’information indépendants se réduisent de plus en plus, la liberté d’expression est en grave danger en Algérie. Nous appelons le président Bouteflika à la raison et lui rappelons qu’il avait déclaré le 3 mai dernier : les institutions nationales ne sont pas contre la liberté de la presse. » La dernière affaire en date, rappelle RSF, est celle de Djamel-Eddine Benchenouf, journaliste exilé en France. Le journaliste a été condamné pour diffamation à trois mois de prison ferme par défaut par la cour d’appel de Sétif à la suite de la publication, dans le quotidien Liberté, de deux articles dans lesquels il dénonçait des malversations et des détournements de fonds au sein de la Caisse nationale d’assurance sociale (CNAS) et de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA). L’affaire avait été pourtant classée en juillet 2004 par le juge d’instruction en première instance. Une centaine de procès sont en attente et 200 plaintes en diffamation ont été déposées contre des journalistes, sans compter les tentatives financières d’asphyxie des journaux. A titre d’exemple, Le Soir d’Algérie est condamné à une amende de 300 000 euros. « La libération de Florence Aubenas, qui compte beaucoup d’amis en Algérie, et de Hussein Hanoun nous a remplis de joie et donné de l’espoir, celui de voir aboutir la mobilisation et la solidarité », a souligné Mme Benchicou. Elle a rappelé que Mohamed Benchicou, qui a fêté ses 53 ans le 1er mai en prison, bien qu’affaibli par la détention et la maladie, « accepte son emprisonnement comme le prix à payer pour la liberté de la presse. Son emprisonnement, ce n’est rien par rapport à la mort de ses collègues ». « C’est le message qu’il m’a chargée de vous transmettre », a souligné Fatiha Benchicou.
Nouvelle campagne de sensibilisation
RSF lance une nouvelle campagne pour sensibiliser l’opinion publique à la situation de la liberté de la presse en Algérie. Sur le visuel, on voit un pied en train d’être ciré par un homme assis. Même si au sens propre du terme, il n’y a plus de cireurs de chaussures en tant que gagne-pain de misère en Algérie depuis l’indépendance, l’image est à retenir au sens symbolique. Le texte qui l’accompagne dit : « Pour le Président algérien, il n’y a qu’une seule façon d’être journaliste. Mohamed Benchicou l’a appris à ses dépens. Condamné à deux ans de prison, le directeur du quotidien Le Matin est incarcéré depuis juin 2004. Emprisonnement de journalistes, procès à répétition et menaces se multiplient. La presse privée algérienne est victime d’une véritable campagne de harcèlement de la part des autorités. N’attendez pas qu’on vous prive de l’information pour la défendre. »
Par Nadjia Bouzeghrane
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31 octobre 2009 à 10 10 21 102110
Non à la mise à la mort de la liberté de la presse
18 journalistes, au moins, condamnés à la prison ferme en 2005, risquent à tout moment de rejoindre derrière les barreaux Benchicou et Larabi. La liberté de la presse est sérieusement menacée.
- Protégeons les journalistes, exigeons la libération de Benchicou et de Larabi ainsi que la relaxe des journalistes condamnés à la prison ferme.
- Défendons la liberté de la presse.
- Exigeons le respect de la liberté d’expression, qui constitue le socle de nos droits constitutionnels. Nous lançons un appel aux journalistes, aux syndicats, aux organisations de défense des droits de l’homme, aux partis politiques, aux associations civiles… ainsi qu’à tout citoyen préoccupé par la dangereuse escalade contre la presse libre et les journalistes, à rejoindre le rassemblement qui se tiendra le lundi 30 janvier à 11h, à la maison de la presse Tahar Djaout, place du 1er Mai (Alger).
Le Comité Benchicou pour les Libertés
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31 octobre 2009 à 10 10 22 102210
Atteinte à la liberté de la presse au Maroc
Plusieurs organisations internationales condamnent
L’actualité des atteintes contre la liberté de la presse est jalonnée de péripéties dont les journalistes en paient en premier les frais.
La dernière actualité en date concerne le Maroc et au sujet duquel 31 membres de l’IFEX et 24 organisations ont condamné l’offensive contre la liberté de la presse dans ce pays et qui s’est traduite par « les arrestations et le harcèlement incessant contre les journalistes et la presse indépendante ». Dans un communiqué rendu public le 23 du mois en cours, l’IFEX qui est un réseau international de défense de la liberté d’expression, appelle « le gouvernement marocain à cesser sa campagne contre la liberté de la presse, la plus violente qu’ait connu le royaume depuis l’accession du souverain Mohammed VI au pouvoir en 1999 ». Et d’étayer son jugement par l’interdiction de publication au début du mois d’août dernier de l’hebdomadaire indépendant francophone Tel Quel et sa version arabophone Nichane, et ce, pour avoir publié un sondage « sur la gouvernance de Mohammed VI, jugé outrageant pour le souverain et contraire aux bonnes mœurs ». Le ministère marocain de l’Intérieur a procédé à la fermeture des locaux du quotidien indépendant arabophone Akhbar Al Youm sans décision de justice.
Taoufik Bouachrine, directeur de la publication et le caricaturiste Khaled Keddar ont été poursuivis en justice à la suite de la publication d’une caricature qui constitue, selon le ministère de l’Intérieur, « une atteinte au respect dû à un membre de la famille royale ». Le 15 octobre de l’année en cours, le tribunal de première instance de Rabat a prononcé une condamnation d’une année de prison ferme contre Driss Chahtane, directeur de l’hebdomadaire arabophone Al Michaâl. Le motif qui a mené à cette sentence a été la publication d’articles touchant à la santé du roi Mohammed VI. Le directeur d’Al Michaâl a été arrêté suite à l’énoncé du verdict, sans même attendre la procédure d’appel. Deux journalistes, ont été condamnés à des peines de trois mois de prison avec sursis et à verser une amende de 5000 dirhams soit près de 700 dollars. Ali Anouzla, directeur du quotidien Al Jarida Al Oula et la journaliste Bouchera Edaou du même journal, ont été traduits à leur tour en justice le 26 octobre pour publication de fausses informations concernant la santé du souverain alaouite. « Ces procès qui ciblent, essentiellement, la presse indépendante, constituent une régression grave de la liberté de la presse au Maroc », indique le communiqué de l’IFEX qui a été signé par plusieurs organisations internationales.
Par Nadjia Bouaricha
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31 octobre 2009 à 10 10 22 102210
L’autre 11 septembre
Le risque d’une condamnation à 18 mois de prison ferme d’une journaliste du New York Times pour avoir révélé l’identité d’un agent de la CIA a suscité une vague d’indignation et de réprobation au sein de la corporation et des organisations de défense de la liberté de la presse et d’expression américaines. « C’est comme si le ciel nous tombait sur la tête », commentait le représentant du Comité américain de défense de la liberté de la presse, avouant néanmoins que ce genre de dérapage « n’arrive qu’une fois tous les 25 ou 30 ans ». Le motif de l’incarcération de la journaliste justifié par le refus de livrer ses sources à la justice et la sévérité de la peine – l’emprisonnement qui est un fait rarissime aux Etats-Unis où la liberté de la presse est consacrée par le premier amendement de la Constitution – mettent en évidence les limites de la liberté de la presse même dans les pays cités comme références en matière de démocratie et de libertés. Eh oui ! même au pays de Jefferson on ne s’embarrasse pas de mettre à l’ombre des journalistes pour officiellement « raison d’Etat », comme s’en est expliqué le magistrat dans son acte d’accusation. Les milieux hostiles à la liberté de la presse en Algérie doivent sans nul doute se réjouir de cette « bonne nouvelle » qui permet au Pouvoir de se donner bonne conscience pour avoir verrouillé le champ de la communication et pris des mesures répressives à l’encontre des journalistes, franchissant, sans état d’âme, le pas de condamner à des peines d’emprisonnement fermes des journalistes. La palme de la peine la plus lourde infligée à la corporation revient à Mohamed Benchicou qui entame sa seconde année en prison. Ainsi donc, avec ce signal « fort » qui vient des Etats-Unis d’Amérique, les pouvoirs publics n’éprouveront plus aucun complexe à donner d’autres tours de vis à la presse sans craindre d’être rappelés à l’ordre pour atteinte à la liberté de la presse et d’expression par des pays qui se présentaient comme les gardiens du Temple de la liberté de la presse et de toutes les libertés. Les effets de l’incarcération de la journaliste du New york Times vécus par ses confrères américains comme un autre 11 septembre qui menace d’ébranler les fondements de la presse libre aux Etats-Unis ne manqueront pas d’être durement ressentis dans des pays comme l’Algérie où la liberté de la presse est naissante et l’objet de sordides surenchères politiques.
Par Bensalem Sofiane
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31 octobre 2009 à 10 10 23 102310
Le CPJ : Clinton doit soulever la question de la liberté de la presse dans le royaume
La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton, se rendra lundi prochain à Marrakech, pour participer au « Forum pour l’avenir », dans ses bagages des lettres de protestations produites par des organisations de défense de la liberté de la presse.
Après celle de Reporters sans frontières, c’est au tour de Comité de protection des journalistes (CPJ) d’interpeller la secrétaire d’Etat sur la dégradation des conditions d’exercice du métier de journalisme dans le royaume chérifien. Dans une lettre remise à Hillary Clinton, le CPJ a rappelé les mesures de répression contre des journalistes et des journaux indépendants durant les derniers cinq mois au Maroc. Il a dénoncé le harcèlement judiciaire dont sont victimes beaucoup de journalistes marocains et la censure qui a frappé un certain nombre de publications.
La liste est longue, selon le CPJ, qui dresse un tableau sombre de la situation de la liberté de la presse du côté de Rabat, estime que la secrétaire d’Etat doit saisir l’occasion de sa participation au Forum de l’avenir, une initiative américano-marocaine, pour rappeler aux autorités marocaines que « l’avenir, c’est aussi une presse libre et indépendante, un élément fondamental pour une société moderne ». L’organisation demande à Mme Clinton de soulever de manière franche la question de la liberté de la presse dans le royaume.
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31 octobre 2009 à 10 10 24 102410
Après un an de prison de Benchicou
Actions de solidarité prévues le 14 juin
Mohamed Benchicou, journaliste et gérant du Matin (journal suspendu depuis juillet 2004), bouclera, le 14 juin, une année à la prison d’El Harrach, soit la moitié de la peine qui lui a été infligée par le tribunal de la même localité pour « des bons de caisse anonymes ».
Mobile qualifié par ses avocats de « prétexte » pour un seul but : « Lui faire payer ses écrits très critiques envers le régime en place. » A cette occasion et en guise de solidarité avec le condamné et la famille de la presse algérienne, de nombreuses actions et des activités sont prévues dans des villes algériennes et capitales européennes. Initiés par plusieurs organisations de défense de la liberté de la presse, notamment le Collectif pour la liberté de la presse en Algérie, des partis, Reporters sans frontières (RSF) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ), ces rendez-vous seront une occasion pour exiger la libération de Benchicou et l’arrêt des poursuites judiciaires contre les journalistes algériens. Une batterie d’actions en France et ailleurs a été rendue publique hier dans un communiqué diffusé par le Collectif pour la liberté de la presse en Algérie. Ainsi, à Paris, un rassemblement est prévu le 14 juin à 18h devant l’ambassade d’Algérie, à l’appel à la fois du Collectif pour la liberté de la presse et du journal français, l’Humanité. Une copie de la pétition lancée en France pour la libération des journalistes emprisonnés sera remise à l’ambassadeur. Le Parti socialiste (PS) rendra publique une liste de signatures d’une autre pétition lancée à son initiative pour les mêmes motifs. Pétition signée par le premier responsable de ce parti, François Hollande. RSF prévoit aussi une batterie d’actions. Entre autres, l’exposition dans les lieux publics à Paris et dans plusieurs villes de France de « 1500 affiches dénonçant la répression des journalistes en Algérie ». Cette organisation diffusera également une lettre ouverte adressée à Josep Borrell, président du Parlement européen, et à Jose Manuel Baroso, président de la Commission européenne. En Suisse, une émission télévisée sur l’emprisonnement des journalistes algériens sera diffusée le 14 juin également. Plusieurs autres actions, initiées par la FIJ, RSF et le Comité de soutien à la liberté de la presse en Algérie (basé en Allemagne), sont prévues à Bruxelles et à Berlin.
Par M. A. O.
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