« ELÉMENTS POUR LA MÉMOIRE. AFIN QUE NUL N’OUBLIE » DE MOHAMED CHÉRIF OULD EL HOCINE L’Histoire, relais de la mémoire |
|
Au crépuscule d’une vie pleine, dont les plus importantes étapes, les plus sensibles suscitant le plus de nostalgie, l’adolescence et la jeunesse qu’il a troquées pour le combat libérateur du pays du joug colonial, Mohamed Chérif Ould El Hocine ne croit pas pourtant en la fin de son combat. Depuis quelque temps, notre valeureux et intrépide combattant a prévu une autre mission tout aussi noble, celle de transmettre la flamme patriotique aux jeunes générations dont la soif de connaître l’histoire de leur pays est à la mesure de l’indigence manifeste en matière de disponibilité de l’écrit d’histoire en général et de celui inhérent à la glorieuse guerre de libération nationale plus particulièrement. Ce à quoi notre historique s’est attelé en menant ce second combat, celui de la culture de la mémoire dont l’enseignement de l’histoire constitue le relais. D’abord en se montrant disponible malgré le poids de l’âge -notre combattant est âgé de 76 ans pour être venu au monde un certain 11 août 1933 à Hadjout-, en animant conférence sur conférence, en participant à bien de tables rondes et autres cérémonies commémoratives. Autant d’occasions qui lui ont permis de s’imprégner amèrement, comme il le déclinera lui-même dans la préface, d’une triste réalité, celle de la méconnaissance criarde en matière d’histoire sur notre glorieuse guerre de libération nationale parmi notre jeunesse. Une amertume vite dissipée au vu de la soif de cette même jeunesse de connaître l’histoire du pays pour peu qu’on sache l’intéresser. Ce qui l’amènera à franchir une autre étape, celle de partager avec le plus grand nombre possible de ses compatriotes le parcours personnel et celui de ceux avec qui il a eu à le mener. Des compagnons de combat dont certains sont tombés au champ d’honneur alors que d’autres comme lui, ont miraculeusement survécu après avoir frôlé la mort à maintes reprises. Ceci à travers deux ouvrages : le premier édité en 2007 et intitulé « Au coeur du combat. Récits authentiques des combats, accrochages, embuscades du commando Si Zoubir et de la Katiba El Hamdania- ALN, Zone II Wilaya IV » alors que le second vient tout juste d’atterrir dans les étals des librairies. Intitulé « Eléments pour la mémoire. Afin que nul n’oublie », cet ouvrage compte 254 pages. Deux ouvrages dont la valeur didactique et pédagogique n’est plus à démontrer, surtout de par le dense recueil de photographies. Un choix de l’auteur dicté par la culture par l’image dans laquelle sont élevées les présentes générations, à même d’exciter donc l’intérêt et la curiosité à l’égard des nombreux héros, morts ou encore en vie qui ont écrit au prix de suprêmes sacrifices le glorieux mouvement de libération nationale. Une inestimable photothèque comprenant entre autres les responsables de l’OS, le comité des 22, les membres du CCE, les membres du congrès de la Soummam, les membres titulaires et suppléants du CNRA, accompagnée à partir de la page 175 de récits de hauts faits d’armes de deux unités d’élite (le commando Si Zoubir et la Katibat El Hamdania de l’ALN dans la wilaya IV) dont l’auteur faisait partie. Des textes qui vous donnent la chair de poule de par le souci de précision et du détail (l’auteur précise avoir eu sur lui à tout instant de sa participation au combat libérateur, un tout petit carnet où il transcrivait des noms, des dates, des lieux inhérents à des événements). Et de tous les hauts faits d’armes dont il a été l’auteur, wlid zwawi (le fils du kabyle qu’il est, originaire de la région de Aïn-El-Hemmam, en Haute Kabylie, ayant très tôt émigré dans la Mitidja), comme il se faisait interpeller, a commencé par le 13 janvier 1957. Des attentats ayant visé plusieurs sites à l’ex- Marengo, qui faisaient office de véritable mise à l’épreuve avant l’affectation aux commandos. Et de toutes les cibles choisies par Si Naïf, officier de l’ALN, Ould El Hocine s’est proposé de faire exploser Alexis, une brasserie à l’aide d’un ceinturon d’explosifs au moment où ses autres complices, Sid-Ali Hocine, Mohamed Allouane et Ali Fettaka étaient chargés d’attaquer respectivement le salon de coiffure d’un colon et un magasin d’un commerçant dénommé Fitoussi. Une véritable opération kamikaze dont le quatuor s’est sorti miraculeusement indemne et qui a valu à ce dernier les chaleureuses félicitations des compagnons de combat et dont la presse coloniale s’est fait largement l’écho le surlendemain. Après cela, ses trois compères étaient intégrés dans une section régionale de Moudjahidine, Ould El Hocine fut promis à l’occasion comme commissaire politique. Une promotion certes témoignant de la grande confiance et estime des chefs mais qui n’enchantait point son récipiendaire, au fougueux tempérament qui le portait irrésistiblement vers le combat et les actions de chocs directs. Un voeu que le Commandant Si Salah Zamoum et le Docteur Si Said Hamouche exauceront quelques jours plus tard lors d’une entrevue. Et c’est ainsi que les opérations et les missions se succéderont, entre autres l’accrochage à Tadinarte Kréreche, le ruisseau des singes à Médéa, mais sans le chef Si Zoubir tombé entre-temps au champ d’honneur un certain 22 février de la même année, au même titre que 27 étudiants et lycéens dont une jeune fille au douar Sbaghnia, dénoncés par un indicateur. Autre bataille, au douar Siouf, à Taza où l’ALN a réussi un coup de maître en faisant rejoindre dans ses rangs avec armes et bagages près d’un millier de soldats du « général » Kobus, avec à la clé la tête coupée du sinistre traître à la patrie Djillali Belhadj au fond d’un couffin. A l’occasion, Mohamed- Chérif avait eu une déchirure musculaire au ventre que le Docteur Youcef Khatib diagnostiquera. C’était en avril 1958 et il a fallu attendre septembre 1959 pour qu’il se fasse opérer à Casablanca, au Maroc. Entre temps, le 20 août 1957, à vingt heures précises et en commémoration du congrès de la Soumam et de l’attaque dans le Nord constantinois, l’auteur participera à l’assaut de l’école des officiers de Cherchell, dans le cadre d’un agenda global établi par l’ALN prévoyant une attaque générale contre les intérêts des colons. Une opération réussie ce jour-là puisque aucun des combattants ne manquait à l’appel et à l’occasion de laquelle l’auteur affirme n’avoir jamais versé de larmes à l’occasion, devant le sacrifice et la bravoure des habitants du douar Sidi Yahia. Aussi, ne tient-il pas à relever le sens élevé de la bravoure des habitants des douars et villages que les combattants ont traversés à l’occasion, eux qui ont héroïquement résisté aux tortures que lui ont fait subir les soldats français au lendemain de cette attaque dans le but de leur soutirer quelques renseignements. Le 22 mars 1957, l’accrochage avec le commando noir à Tamesguida, suivi le 28 avril, le jour du 27ème jour du Ramadhan (nuit du destin), d’un accrochage à Sidi M’hammed Aklouche, à Cherchell. Le 4 mai 1957, il y a eu l’accrochage dans le Zaccar avec le 29ème bataillon de tirailleurs algériens basé à Hadjeret Ennous avant qun mois plus tard, le 9 juin exactement un autre accrochage, toujours au Zaccar et le repli vers Djebel Douai à Aïn-Defla. Le livre est disponible dans les deux versions, arabe et française dans l’attente de la version amazighe comme ce fut le cas pour le premier ouvrage. |
|
M. Kebci Le courrier d’Algérie |
« ELÉMENTS POUR LA MÉMOIRE. AFIN QUE NUL N’OUBLIE »
29 octobre 2009
S'abonner
Abonnez-vous à notre newsletter pour recevoir les mises à jour par e-mail.
30 octobre 2009 à 9 09 28 102810
it’s really a wonderful book wrtitten by ould el hocine mohamed cherif, those who are interested, they ‘ve have to have it and to enrich their information about la wilaya 4 memoriale
good luck for all