SOUG ENN’SSA
Dimanche 25 Octobre 2009 Le Carrefour D’algérie
Par M. Mahdia
Mis à part Soug En’ssa?
Pourquoi il y a beaucoup plus de journaux et de revues pour les hommes que pour les femmes en Algérie? Toutes les femmes l’ont remarqué: mise à part quelques revues algéro-algéroises, le monde éditorial est comme le tabac à chiquer:
il est masculin. Rien pour les femmes. Ni sur la mode, les vêtements, le people, les rumeurs et les maquillages, si on sort d’Alger et de ses salons. Les journaux algériens en sont même devenus sexistes sans le remarquer: les pages «femmes» sont presque automatiquement les «pages cuisines». Les femmes sont réduites à lire l’horoscope, ou à relire comment ont fait des boulettes de sardines. Les femmes n’ont pas un cerveau? A lire ce qu’on leur publie sous le nez, on croirait qu’elles sont plutôt nées avec une marmite à la place. Pourtant, les femmes votent, peuvent être élues, achètent, conseillent, pèsent dans les ménages, décident du budget et ont droit à la sollicitation et aux opérations de charmes des éditeurs. Rien n’est fait pour les attirer et rien n’est publier qui les visent elles précisément. Hors de la capitale, les femmes sont encore «éditorialement» enterrées dès leurs naissances. Aucun journal algérien ne publie plus une chronique destinée aux femmes, comme Soug En’ssa par exemple. Les femmes sont des actrices secondaires et des deuxièmes personnages, pas des premiers rôles, ou des décideurs. Elles sont un décor, pas une cible et cela est d’autant plus dommage dans un milieu censé promouvoir la femme et pas seulement avec des pages cuisines et des rubriques de maquillage.
25 octobre 2009
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