SRA… MA… SRA
Par Sayah
Copie non conforme!!!
Le monde bouge et nous, pas assez. Même lentement, on le fait difficilement. Comme si nous étions en dehors ou en marge de tous ces mouvements. Pour ne pas y adhérer complètement, cela doit sûrement nous faire peur. Bouger,
oui mais comment? Comment suivre les autres sans avoir à en pâtir par la suite? Comment savoir et être sûr que ces formes de mouvements nous seraient bénéfiques? Nous regardons les autres se mouvoir dans des mondes virtuels et nous nous mordons les doigts pour notre incapacité à les imiter. Nous n’avons ni la motivation nécessaire à apprendre leurs sciences, ni l’envie utile à utiliser leurs technologies. Toute notre vie, nous nous complaisons à subsister et surnager dans des cocons que nous avons imaginés et qui nous paraissent des nids douillets, érigés pour nous, et dans lesquels nous survivons médiocrement en espérant y vivre ainsi, jusqu’à la nuit des temps. Nous sommes nés consommateurs de tout ce qui se produit, se crée, s’invente, ou s’imagine. Nous parlons des producteurs, des créateurs, des inventeurs et des inventifs, avec passion, avec amour parfois et avec respect. Comme s’ils étaient des êtres surnaturels et comme si nous n’avions aucune chance de leur ressembler. Avec le peu d’argent que nous avons, nous achetons tout! Tout ce qui se vend! Même ce qui s’imagine, vous dis-je! Dans le pays des Celtes, a-t-on confectionné une réforme scolaire où, les compétences jailliront des lots? Qu’à cela ne tienne! Mettons là par écrit et fourguons-la à nos gosses! Dans le pays des Visigoths, on produit des ordinateurs high, capables de stocker 160 millions de caractères et capables de réfléchir à votre place? Achetons tout leur stock et vendons le à nos concitoyens, moitié prix, pour que leurs garnements s’occupent aux jeux et nous foutent la paix! Dans le pays des Maures, on consomme en rigolant. Dieu nous a offert du pétrole; alors laissons les autres peuples penser pour nous. C’est la loi du marché! Certains pensent, triment, inventent et vivent de leur labeur, lorsque d’autres, comme nous, les regardent se mouvoir, s’agiter et avancer en nous laissant aussi loin et aussi hébétés que des attardés mentaux, devant une poupée gonflable. C’est notre sort et ça ne nous sortira jamais de l’obscurité dans laquelle nous pataugeons. Amen!
Medhayas@yaho
Le Carrefour D’algérie
25 octobre 2009
Non classé