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Cheikha Djenia-Ouled bladi zaynine ou khir men el gaouri

25 octobre 2009

Non classé

Cheikha Djenia

Elle avait marqué son temps dans les années 90. Elle est morte à 50 ans dans un accident de voiture en 2005. Elle avait eu l’heur de sortir des bas-fonds et de se faire connaître médiatiquement. Ses chansons ont brisé le silence autour des difficultés des femmes vivant dans les régions rurales. Elle avait marqué son auditoire avec «Kayen rabi», même si elle ne se gênait pas pour parler d’alcool et d’amours clandestines, sujets de prédilection du genre. Diva de l’underground             algérien ? Difficile à dire, mais il reste que la chanteuse qui a évolué dans le milieu interlope du raï trab (le raï des origines, le raï des campagnes) a gagné ses titres de noblesse, devenant le sujet d’un article d’une journaliste suisse et en s’imposant sur une scène raï européenne. Comme quoi il faut d’abord gagner sa notoriété outre-méditerranée, pour gagner en estime chez soi.

 

Textes choisis

Bien entendu, aucune traduction aussi fine soit-elle ne peut rendre «la dimension poétique de ces chansons».

 

Cheikha Sonia chante seule cette douce mélopée. Des paroles un peu décousues mais on serait presque entrain d’écouter de la variété ordinaire.

 

Ouled bladi zaynine ou khir men el gaouri

Yal ezzine bladi

La ilha illa allah rahi katba

Ya ghzal Reghaia ma neddikchi

Les fils de mon pays sont plus beaux que les européens

Vive la beauté de mon pays

Il n ya de dieu  que dieu, c’est le destin

Beauté de Reghaia, je ne te prendrai pas pour époux

 

Avec Amer El Berrouagui, une chanson en duo «très branchée»

 

Lui : Maglou’a bippi ou a’awdi

ouel rousardje ana nkhalsou

Hadi hiya a’ouaydi

mdari bi djibi nfelsou

 

Elle : Mellit men flexage lgit rouhi ghalta

Ki nahderlek a’la zwedj tsabbarni bkarta.

 

Folle bippe-moi encore encore

La carte de recharge c’est moi qui te l’offre

C’est mon habitude

De me ruiner

 

J’en ai marre du rechargement électronique quand je te parle de mariage tu m‘offres une carte de recharge téléphonique

 

Amer El Berrouagui souffre parfois. Il chante et explique sa déchéance.

 

El kes ou had ettofla tawou’ni

Ma khellaounich nsod lel qabla

Ah Rabah heraizy khouya melhoub rani a’ma

Koul youm el birra ou nzid el qofla

 

L’alcool et cette fille m’ont asservi

Ils ne m’ont pas laissé voir Dieu

Mon confident Rabah, mon frère, par l’amour je suis devenu aveugle

Tous les jours la bière et «les boutons» (allusion aux amphétamines)

 

D’autres succès à inscrire au palmarès du duo infernal Amer el Berrouagui et cheikha Sonia comme «Chrab errouchi» vantant les souvenirs des bacchanales clandestines sur des rochers, loin des yeux des curieux.

 

Cheikh Mamou qui sévit dans le genre depuis plus de dix ans, a aussi des succès actuels  comme :

 

Koul youm ta’yetli ou ma a’reft chkoune

Zadet galetli ndirou l’amour fettilifoune

 

Elle m’appelle tous les jours et je ne sais pas qui est- ce

elle me dit encore on fait l’amour au téléphone

 

Un des grands succès 2008 de Cheikh Mamou, en duo avec Cheikh Chai’b, une chanson drôle El gra’a ouel gara’a darou l’amour fezra’ (le chauve et la chauve ont fait l’amour dans les champs) ou le comique le dispute à un sens particulier de la gestion des urgences et une  description drôle des scènes bucoliques.

 

El gra’a ouel gara’a darou l’amour fezra’

Yaou lahsida gdat

Sadjra ma bqat

Chaalet ferrai’ ou smah fel ghnem

 

Le chauve et la chauve ont fait l’amour dans les champs

La récolte a flambé

Aucun arbre n’est resté debout

Le berger a pris feu

Et a abandonné le troupeau

 

Cheikh Cha’ib lui a marqué son public avec  «chrab lahsida», la beuverie dans les champs de blé, un texte dont on retiendra quelques fragments.

 

Chrab lahsida

Ya rih ouel mauvi temps

Ouenti khabta

 

Chrab lahsida

Netabou’ el mayda

Saqsou laarida

Ya ouine bayta

 

Chrab lahsida

Ennas tesker nechouah

Ou ntiya zaafa

 

Boire dans les champs

Le vent et le mauvais temps

et toi saoule

 

Boire dans les champs

On poussera la table basse

Demandez à la grosse

Où est-ce qu’elle a passé la nuit

 

Boire dans les champs

Les gens se saoulent par plaisir

Et toi de colère

 

Mamou et Cha’ib ont également laissé dans le genre Staïfi pour exprimer son amour pour une danseuse.

 

Nezdam lel bar

A’la djal ouelfi ndir batoire

Manich haggar

A’la djalak nouelli clohcard

 

Nechroub essem  neztal

Oua rouge ou les goutte

Lel bar nezdam bechafra

ya loukan nmouta

 

Je vais foncer au bar

Pour mon amour je vais en faire un abattoir

Je ne suis pas un mauvais garçon

Mais pour toi je deviens clochard

 

Je bois du poison, je me shoote

Je prend du vin rouge et des gouttes

Avec une feuille de boucher je fonce au bar

Même si je dois y laisser ma vie


À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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