Colloque international sur la vie et l’œuvre de l’auteur de NedjmaAu-delà de l’homme de lettres
Un colloque international sur l’œuvre du poète disparu Kateb Yacine sera organisé sur trois jours les 27, 28 et 29 au palais de la culture Moufdi-Zakaria. Ces journées sont initiées par la compagnie Gosto Théâtre dont le président Chérif Ziad a tenu une conférence de presse jeudi matin afin de livrer le programme de la manifestation qui sera organisée en collaboration avec le ministère de la Culture.
Ces journées, dira le conférencier, seront une occasion pour étaler l’œuvre du dramaturge écrivain où plusieurs thèmes seront abordés à l’instar de Kateb Yacine, 20 ans après, l’écriture militante entre poésie et journalisme suivi d’un débat, “la vie du romancier”.
Son œuvre sera revisitée à travers son best-seller Nedjma dans un thème Nedjma dans la trilogie de Kateb Yacine du mythe à la rébellion, les discours préfaciers de Kateb Yacine, signe du mythe, de l’histoire et de la post-coloniale dans Nedjma et Nedjma de Kateb Yacine et la littérature maghrébine Le théâtre sera aussi revisité à travers le thème “le théâtre, expression arabe chez Kateb Yacine” suivi d’un débat ainsi que le théâtre nu de l’écrivain. Un autre débat sera organisé sur le thème “Kateb Yacine et Albert Camus ou la mémoire de style.”
En marge de ce colloque, une exposition sur la vie de Kateb Yacine sera organisée afin de mettre en avant son parcours d’écrivain-poète, militant engagé et fervent défenseur de la pensée humaine. Ce faisant, le militant prêchait la conviction et l’engagement dans les causes justes et l’humaniste n’a pas cessé d’étaler sa pensée au-delà de l’homme de lettres. L’écrivain a côtoyé les ténors et laissa derrière lui une œuvre «idyllique» et cette phrase ô combien allégorique «On croirait aujourd’hui, en Algérie et dans le monde, que les Algériens parlent l’arabe. Moi-même, je le croyais, jusqu’au jour où je me suis égaré en Kabylie. Pour retrouver mon chemin, je me suis adressé à un paysan sur la route. Je lui ai parlé en arabe. Il m’a répondu en tamazight. Impossible de se comprendre. Ce dialogue de sourds m’a donné à réfléchir. Je me suis demandé si le paysan kabyle aurait dû parler arabe, ou si, au contraire, j’aurais dû parler tamazight, la première langue du pays depuis les temps préhistoriques.»
Hacène Merbouti
24 octobre 2009
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