Chronique du temps qui passe Cause toujours mon lapin… |
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Quelle drôle d’époque mes aieux ! Les jeunes ne savent plus où donner de la tête, les vieux où donner de la voix et les femmes à quel saint se vouer. C’est qu’il n’est plus aisé et pour les uns et pour les autres, de trouver ses repères. Et, ce, quel que soit son repaire…Dès lors, le malaise social n’est pas loin. Car entre une mauvaise politique de communication des gouvernants et des gouvernés aux abois, faute de feed-back et de considération, le torchon brûle. Et les torchères avec…On a tout comme l’impression que les choses ne vont pas pour le mieux. De fait, on ne comprend pas très bien que pendant que certains roulent carrosse et affichent une morgue, une suffisance indécentes tout en se vautrant dans une opulence qui font plus qu’insulter l’intelligence collective, d’autres affrontent, au jour le jour, un quotidien de plus en plus pénible. Et lorsque, de guerre lasse, le citoyen s’invente un autre espace de revendication et de contestation tout indiqué qu’est la rue, on le contre à coups de gaz lacrymogène…Autant dire une solution vouée à l’échec en ce qu’elle renforce et consolide au sein des révoltés ce sentiment d’injustice et de hogra. Et si le rôle de la police, comme sous toutes les autres latitudes est de rétablir l’ordre, encore faut-il savoir de quel ordre parle-t-on au juste. Celui qui consiste à anticiper les phénomènes sociaux et donc mettre en place tout un dispositif préventif destiné, au moins, à amortir les chocs à défaut de les éviter totalement. Ou bien alors laisser s’accumuler toute la grogne soit par sous estimation de la montée des périls, soit parce qu’on n’a pas songé à placer tous les gardes- fous nécessaires à contenir et juguler pareil état de fait, sans recourir, qui plus est, aux forces de l’ordre. Car de la confrontation entre les uns et les autres, jaillit la haine et se décuple l’aversion mutuelle sinon réciproque. Et lorsque fracture il y a, c’est toute la collectivité qui en fait les frais. De manière directe et/ ou indirecte. Et quand la rupture est consommée alors que le pays a tous les moyens qu’il faut, de surcroît, pour empêcher l’irréparable, on se dit qu’il y a quelque chose qui ne va pas quelque part. On aurait été un pays sans ressources naturelles particulières, ma foi mais c’est loin d’être le cas et c’est là, justement, où le bat blesse. Tant il paraît difficile, pour le moins, de trouver des excuses à certains responsables en charge du secteur vital du logement. D’autant que l’Etat et ce n’est pas de la chita que de le relever et le souligner, a dégagé et affecté à ce secteur des budgets colossaux et faramineux. Et même si la corruption n’est pas une invention algérienne, tout de même…Pour la petite histoire, j’ai habité au Clos Salembier (l’actuel Elmadania ), à quelques encablures donc de Diar Chems, juste après l’indépendance et avec, comme voisin de palier, l’actuel maire de ladite commune. Malheureusement, je suis au regret (et je ne crois pas être le seul) de constater que près d’un demi-siècle après l’indépendance, à deux pas de ce quartier mythique s’il en est (bonjour M.Derriche et les valeureux fameux 22), Diar Chems ( qui porte très mal son nom) n’a même pas subi un lifting. Et à force de vivoter dans des cages à poule, on finit, un jour où l’autre, par se retourner contre l’autorité qui croit avoir déniché cette parade « magique » que seraient les gaz lacrymogènes, importés qui plus est…
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Cause toujours mon lapin…
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23 octobre 2009
Non classé