DE NOUVEAUX TÉMOIGNAGES RECUEILLIS PAR UN HISTORIEN
Jean-Luc Einaudi raconte le 17 Octobre 1961
Ahmed MESBAH - Lundi 19 Octobre 2009 – Page : 13
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Hommes, femmes, vieux et même des enfants ont subi la féroce répression des forces de police dirigées par Maurice Papon |
Les massacres ayant visé des Algériens à Paris lors de la Révolution ne cessent d’alimenter les travaux des chercheurs.
Les massacres du 17 Octobre 1961 à Paris ont inspiré à nouveau l’historien Jean-Luc Einaudi qui publie un nouveau livre sur la question intitulé Scènes de la guerre d’Algérie en France: automne1961. Le livre paru aux éditions Le Cherche Midi est le troisième ouvrage que ce chercheur consacre aux massacres du 17 Octobre 1961 à Paris. Il a déjà écrit la Bataille de Paris en 1991 et Octobre 1961.Un massacre à Paris en 2001.
Dans la préface, l’auteur explique que pour ce nouvel ouvrage, il avait eu accès à des archives de différentes administrations de l’Etat français ce qui lui a permis de faire état de nouveaux témoignages. Il justifie la publication de ce troisième livre par le fait qu’il a continué à recueillir des témoignages sur les évènements de l’automne 1961 et sur cette période marquée par les tragiques répercussions en France de la guerre d’Algérie. «J’ai toujours accordé une grande valeur à la parole des témoins, source irremplaçable, parfois unique, notamment lorsqu’il s’agit d’aborder des moments mettant en cause la responsabilité de l’Etat français et qui ont fait l’objet de la mise en oeuvre du mensonge d’Etat à ses différents stades», a-t-il écrit. Il souligne que ces témoignages sont une nouvelle contribution à la connaissance de cette période de notre histoire.
Sur une grande partie de cet ouvrage de plus de 400 pages, Jean-Luc Einaudi livre les témoignages de ces acteurs, trop souvent anonymes, qui ont vécu ces évènements terribles et qui gardent des séquelles encore vives de ce qu’ils ont enduré cette nuit du 17 Octobre 1961 et durant les jours qui ont suivi.
Hommes, femmes, vieux et même des enfants ont subi la féroce répression des forces de police dirigées par Maurice Papon, déjà célèbre pour ses exactions commises sous le régime de Vichy durant l’occupation allemande ou encore à Constantine après les évènements du 20 Août 1955.
Les témoins racontent les conditions de leur arrestation, de leur incarcération et toutes les tortures qu’ils ont subies.
Mohamed Hellal, âgé à l’époque de 14 ans, raconte: «Les éléments des CRS (compagnies républicaines de sécurité) sont descendus du camion. Ils ont présenté les armes et ils nous ont chargés. Ils ont des fusils. Ils ont tiré sur la foule. Je me suis sauvé. Au milieu du carrefour Villeneuve, rue de la Lune, j’ai senti que je ne pouvais pas soulever ma jambe. J’ai regardé mon pied et j’ai vu une trainée de sang. J’ai compris que j’étais blessé. Je me suis mis à quatre pattes, j’ai vu une 2CV et, par peur qu’ils m’achèvent, je me suis mis dans le caniveau, sous la 2CV. J’ai attendu que quelqu’un passe pour lui dire de me prendre.» Sauvé par un Algérien, le petit Hellal a passé une quinzaine de jours à l’hôpital.
Une balle lui a traversé sa cuisse. «Je garde des séquelles, pas physiques mais morales. On traîne ça, je pense, jusqu’à la mort», confie-t-il à l’auteur.
Jean-Luc Einaudi a été attaqué en justice en février 1999, pour diffamation, par Maurice Papon, à propos d’un article sur les massacres du 17 Otobre 1961, dans lequel il a souligné que ces actes ont été commis sous les ordres du préfet Papon.
En mars 1999, au terme d’un procès qui a permis que soient entendus nombre de témoignages démontrant la matérialité des faits décrits par l’historien, Maurice Papon est débouté de sa plainte.
Le tribunal a accordé à Einaudi le bénéfice de la bonne foi.
La cour de justice a reconnu également à cette occasion que des massacres eurent lieu le 17 Otobre 1961.
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22 octobre 2009 à 17 05 48 104810
http://www.tsa-algerie.com/sport/match-egypte-algerie-repliques-aux-egyptiens_8104.html
Match Egypte-Algérie : répliques aux Egyptiens
Par Chirti Boudjema *
Amr Adeb est un célèbre présentateur de TV égyptien. Au lendemain du match Algérie-Rwanda, il a prétendu, à l’antenne, que si l’Algérie est aujourd’hui indépendante, c’est grâce à l’Egypte. Cette injuste affirmation profane la mémoire de nos martyrs et réveille en nos de profondes blessures : celles des parents à jamais marqués par la perte de leur enfants chéris ; des femmes à la fleur de l’âge qui doivent s’accommoder de leur veuvage ; des orphelins qui pleurent leur parents qui ne réchaufferont plus leur vie. Toutes ces souffrances, nous les avons endurées pour recouvrir un jour notre souveraineté. Voilà qu’aujourd’hui, de l’Egypte nous parvient le vacarme des oiseaux de la nuit hurlant que nous n’avons rien fait : tout nous a été octroyé.
Nous les remettons au jugement de Dieu, car lui seul peut déterminer si cette perfidie est commise par l’ignorance de l’histoire ou bien pour déstabiliser tout un peuple pour une banale rencontre de football. En attendant, revisitons l’histoire.
Certes, l’Egypte nous a aidés, mais beaucoup moins que certains pays tels que l’ex-Yougoslavie, la Tunisie, le Maroc, la Chine et bien d’autres bienfaiteurs.
Au cours de « La Bataille d’Alger », dès l’arrestation de Ben M’hidi, les quatre autres membres du CCE, issus du Congrès de la Soummam, furent obligés de quitter le territoire national. Arrivés au Caire, Fethi Dib, le chef des « Moukhabarat », voulait leur imposer ses directives. Pour continuer à jouir de leur autonomie, nos dirigeants ont quitté Le Caire pour installer leur quartier général à Tunis. Puis ils ont publié ce communiqué à l’attention du monde : « La révolution algérienne n’est, ni inféodé à Moscou, ni à Washington, ni au Caire. »
Voilà pour l’aide de nos frères égyptiens.
Quant à l’arabisation au rabais de l’Algérie indépendante, c’est vrai qu’elle s’est faite grâce aux Egyptiens qui nous ont envoyé des « coopérants » de bas niveaux. On se souvient encore des « Oustad » (professeurs) qui étaient dans leur pays d’habiles cordonniers…
Un peu plus tard, nous avons reçu le quota de « Douctour » de la foi. Alors que l’Islam de nos ancêtres est fait de générosité, de sincérité, de tolérance, Eux, ont inculqué à nos enfants de nouvelles valeurs suscitant en eux des comportements étrangers à nos traditions.
Nous ne haïssons pas nos frères Egyptiens, mais parfois ils nous agacent avec leur complexe de supériorité, car qui prétend être « Oum Dounia » (la Mère du Monde) : l’Algérie ou l’Egypte ?
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