L’émission télévisée de jeudi : Hassiba Ben Bouali ou l’esprit de sacrifice
Plus de quarante ans après, le film qui s’inspire de faits et d’événements vécus d’une Révolution relevant justement de l’esprit de sacrifice et la maturité surtout d’un peuple ou plus exactement de la génération de Novembre, passionne à chacune de ses retransmissions toujours les téléspectateurs pour les amener à méditer sur une résistance et un combat pour l’Indépendance et la libération de l’Algérie et à s’inspirer, également, du sens de la responsabilité et du devoir d’hommes et de femmes devenus assurément les repères d’une nation.
La Bataille d’Alger évoque effectivement pour le commun des Algériens le soulèvement d’un peuple qui a rejeté l’ordre colonial établi marqué de surcroît par l’oppression et l’injustice, la discrimination et l’exclusion. Jeudi soir, la projection sur la chaîne nationale du film en question fut une nouvelle fois l’opportunité pour se focaliser sur ces militants et militantes de la cause nationale préoccupés, exclusivement, par l’organisation d’une résistance et systématiquement par le maintien d’une pression sur les forces de l’occupation dans la perspective de donner une impulsion à une révolution déclenchée au nom de la foi et des valeurs de la liberté.
Des héros et des héroïnes en mouvement armés seulement d’une conviction font l’événement mais sans que les téléspectateurs puissent par exemple approfondir la réflexion sur leurs parcours. Et le documentaire consacré à la chahida Hassiba Ben Bouali juste après le film ne pouvait laisser indifférent le commun des observateurs sur l’idéal d’une combattante issue d’un milieu relativement aisé et d’un niveau de formation élevé pour situer quelque part la dimension et la conscience de la femme Algérienne et sa part de contribution durant la guerre de libération. Une combattante qui a tourné le dos à la vie décente pour évoluer dans la Casbah, le quartier populaire, partager les peines et souffrances des familles et militer pour la cause nationale. Aux côtes des DjamilaBouhired, Z’hor Drif et autres et bien encadrée par les Larbi Ben M’hidi, Yacef Saâdi, Ali La Pointe, Hassiba a réellement apposé son empreinte pour constituer cet exemple de bravoure et de sacrifice et enrichir les pages de l’histoire d’une Révolution menée solidairement par tout un peuple. La trajectoire de la vallée de Chlef à Alger pour poursuivre des études a été déviée par la force de la foi et de la conviction d’une femme qui s’est mise tout bonnement au service de la résistance et de la cause nationale en reléguant toute ambition personnelle malgré cette disponibilité et l’existence de capacités intellectuelles. Le vœu de la chahida consistait en cette Indépendance d’une Algérie après 132 ans d’occupation et la réhabilitation des droits et valeurs du peuple avec ce testament au demeurant d’une grande signification dénotant l’engagement et la foi de Hassiba. » Rendez visite à mes parents et venez vous recueillir sur ma tombe en déposant des fleurs aux couleurs nationales… Tout un enseignement symbolisant le combat de la femme algérienne fidèle constamment à l’esprit de Novembre et au devant de la scène pour perpétuer le message…
Gloire à nos martyrs.
A. BELLAHA
El moudjahid
13 octobre 2009
Colonisation