Personnalités algériennes
Krim Belkacem était un homme politique algérien et chef historique du Front de Libération Nationale (FLN) pendant la guerre d’indépendance. Né le 14 septembre 1922 à Draâ El Mizan en Kabylie, il obtient son Certificat d’études à Alger et occupe un emploi dans sa commune natale. En 1943, Il est mobilisé dans le 1er Régiment des Tirailleurs Algériens comme caporal-chef.
Après sa démobilisation, il adhère au Parti du Peuple Algérien (PPA). Il prend le maquis suite à sa convocation par les autorités françaises le 23 mars 1947 qui l’accusât d’atteinte à la souveraineté de l’Etat. Son père subit alors des menaces qui poussent Krim Belkacem à dresser, en guise de représailles, une embuscade contre le caïd et tue le garde-champêtre. Il est jugé pour meurtres et condamné à mort par contumace en 1947 et 1950. Il est nommé responsable du PPA-MTLD pour toute la Kabylie à la tête des 22 maquisards qui composent sont état-major. Amar Ouamrane était son plus proche collaborateur.
En 1954, Krim Belkacem rencontre à Alger Mohamed Boudiaf, Didouche Mourad et Mostefa Ben Boulaïd qui se mettent d’accord sur la nécessité d’une 3e force. Il devient le 6e membre de la direction intérieure du FLN et responsable de la zone de Kabylie au déclenchement de l’insurrection du 1er novembre 1954.
Après le congrès de la Soummam en 1956, il entre au CEE et domine le FLN-ALN au poste de vice-président du GPRA et ministre des forces armées entre 1957 et 1959.
Après la bataille d’Alger, il quitte l’Algérie et s’allie à Abdelhafid Boussouf et Ben Tobbal contre Abane Ramdane. Il occupa les postes du vice-président du Conseil et ministre des Forces armées du GPRA, ministre des affaires étrangères et ministre de l’intérieur entre 1958 et 1961 et participa en 1962 aux négociations avec la France lors des Accords d’Evian.
Il est forcé de se retirer après avoir affiché son opposition à la création du bureau politique du FLN par Mohamed Khider, Houari Boumediene, et Ahmed Ben Bella mais revient après le coup d’Etat du 19 juin 1965. Il est condamné à mort par contumace par la justice algérienne pour avoir organiser plusieurs tentatives d’assassinat contre le président Boumediene.
Krim Belkacem est retrouvé mort étranglé avec sa cravate dans sa chambre d’hôtel le 18 octobre 1970 à Frankfort en Allemagne, probablement avec la complicité des services secrets algériens. Il repose au Carré des Martyrs depuis le 24 octobre 1984.
23 octobre 2009 à 23 11 24 102410
Le Journal : L’Expression
ESSAIS NUCLÉAIRES FRANÇAIS AU SAHARA
Les Algériens seront indemnisés
Nabil BELBEY – Jeudi 22 Octobre 2009 – Page : 24
L’indemnisation concernera les 150.000 civils et militaires y ayant pris part ainsi que les populations des régions concernées.
Le Sénat français a adopté à son tour, après l’Assemblée nationale, le projet de loi gouvernemental sur l’indemnisation des victimes des essais nucléaires réalisés par la France de 1960 à 1996. L’indemnisation concernera les vétérans des essais nucléaires de la France qui, irradiés, ont développé depuis, un cancer, ainsi que les populations des régions concernées de Polynésie française et d’Algérie. Environ, 150.000 civils et militaires ont participé aux 210 essais réalisés de 1960 à 1996 par la France, dans le Sahara algérien, à l’époque de la colonisation de l’Algérie, puis en Polynésie. Une liste de 18 maladies, conforme à celle établie par une agence spécialisée de l’ONU, a été retenue. L’indemnisation sera évaluée par un comité ad hoc constitué d’experts. Un comité de suivi, avec la présence des associations, sera installé. Le texte devra encore être soumis à une Commission mixte paritaire (7 sénateurs, 7 députés). En présentant ce texte devant le Sénat, le ministre de la Défense, Hervé Morin, a indiqué que «la France doit assumer ses responsabilités pour être en paix avec elle-même». Et d’ajouter que pour être indemnisée «toute personne devra démontrer qu’elle était présente lors d’un essai qui a pu provoquer cette maladie. Il appartient ensuite à l’Etat de prouver éventuellement qu’il n’ y a pas de lien de causalité entre cette maladie et l’essai»
Ainsi, la France officielle vient de faire un pas en avant dans ce dossier sensible concernant les Algériens même si, comme le souligne Hervé Morin, il appartient aux populations de prouver leur présence sur les lieux des essais effectués à Reggane, dans le Tanezrouf. Outre le Sahara algérien, les retombées radioactives ont été enregistrées jusqu’à plus de 3000 km du site (Ouagadougou, Bamako, Abidjan, Dakar, Khartoum, etc.). En soulignant qu’il appartient aux personnes de prouver leur présence sur les lieux des essais, Hervé Morin savait pertinemment que l’Algérie ne dispose pas de la totalité des archives d’état civil de l’époque et que les populations n’étaient pas portées sur les registres d’état civil.
La France a conservé toutes les archives relatives aux mesures de radioactivité recueillies à l’époque sur les différents sites, ainsi que les noms des personnels. Comme elle a refusé de lever le secret-défense sur ces essais nucléaires afin de permettre à la justice d’ouvrir des enquêtes. Aucun travail détaillé et scientifique n’a été fait sur le nettoyage de ces zones considérées comme dangereuses (le volume des essais atomiques français a dépassé les 500 kilotonnes). Mohammed Abdelhak Bendjebbar, président de l’Association des victimes des essais nucléaires, avait estimé, dans une de ses sorties médiatiques, le nombre des victimes algériennes de ces essais nucléaires à 30.000. Aussi, les victimes algériennes ne peuvent être exclues même s’il est difficile, aujourd’hui, à ces dernières de prouver leur présence sur les lieux ou aux alentours. Car, les victimes ne sont pas seulement les habitants des zones où ont eu lieu les expériences. En effet, à ce jour, aucune liste n’est établie. L’absence de dépistage et d’archives sanitaires occulte les innombrables maladies comme le cancer et les décès entraînés par les radiations. A ce sujet, Hervé Morin a indiqué que «nous tablons sur plusieurs centaines de personnes» avant d’ajouter dans son discours «nous verrons plus tard. On débloquera l’argent en fonction des besoins». Présentement, la France a débloqué uniquement dix millions d’euros pour l’année 2009.
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