ELLE FIGURE PARMI LES POSTULANTS
Le prix Nobel de littérature «courtise» Assia Djebar
Idir AMMOUR - Mercredi 07 Octobre 2009 – Page : 21
Assia Djebar |
Il y a des noms qui reviennent chaque année, comme celui de l’écrivaine algérienne d’expression française, Assia Djebar, dont un roman est lu depuis quelque temps à la radio suédoise.
Le prix Nobel est considéré comme la plus célèbre et la plus prestigieuse des distinctions dans le monde littéraire. Elle confère à son récipiendaire un prestige bien particulier; elle le fait entrer dans un club très sélect, où seuls ceux qui ont su améliorer le sort de l’humanité sont admis. Comme chaque année à pareille époque, les pronostics vont bon train sur les premières cotations.
Pour cette année, à qui sourira ce mérite? On cite déjà des preneurs de paris, tels que Amos Oz, l’Algérienne Assia Djebar (membre de l’Académie française) et l’Américaine Joyce Carol Oates, le Syro-Libanais Adonis, Antonio Tabucchi, Claudio Magris, Thomas Pynchon, Haruki Murakami, Juan Goytisolo… Cette fois-ci, les rumeurs du milieu littéraire suédois donnent la poésie comme genre favori au prix Nobel de Littérature. Cela constitue un événement. Depuis 1996, aucune oeuvre poétique n’a reçu cette distinction. A cet effet, des noms d’illustres poètes, venus de différents horizons circulent déjà. Il s’agit, entre autres, du Suédois Tomas Tranströmer, le Syrien Adonis, Vargas Llosa, ainsi que la nouvelliste canadienne, Alice Munro, bien que le Nobel de littérature n’ait jamais été remis à un auteur de nouvelles. «On entend beaucoup dire qu’il est temps de récompenser un poète, alors peut-être que cette année ce sera le cas», déclare Stefan Eklund, du quotidien Svenska Dagbladet. La poésie a été nobélisée la dernière fois il y a 13 ans avec la Polonaise Wislawa Szymborska. Par conséquent «le temps de la poésie est venu», estime de son côté Hakan Bravinger, un responsable de l’édition Norstedt. Une seule certitude «ce sera à coup sûr un non-Européen», selon Björkholm. Et puis, il y a les noms qui reviennent chaque année. Parmi eux l’Israélien Amos Oz, les Américains Philip Roth, Cormac McCarthy, Joyce Carol Oates, la Canadienne Margaret Atwood ou l’Algérienne d’expression française Assia Djebar, dont un roman est lu depuis quelque temps à la radio suédoise. De là à y voir un signe. Mais, après Le Clézio, un nouveau lauréat francophone est-il probable? Or, cette année les pronostics sont d’autant plus compliqués que l’Académie suédoise a un nouveau secrétaire permanent, Peter Englund, dont on ne mesure pas encore l’influence. En outre, la liste des candidats n’est jamais publiée et les délibérations sont gardées secrètes. «On ne sait jamais, c’est ce qui fait le charme. Une fois par an, nous pouvons bavarder de littérature mondiale, discuter d’auteurs coréens… C’est fantastique, il faudrait que ça dure toute l’année», s’enthousiasme Bravinger. Alors, on se donne rendez-vous demain à 13 heures pour connaître le lauréat du Nobel 2009. L’heureux élu empochera la somme de 10 millions de couronnes, soit 980.000 euros, lors d’une cérémonie qui aura lieu le 10 décembre à Stockholm.
15 octobre 2009 à 15 03 18 101810
la femme occupe la moitié du monde litteraire et, elle detronne l’homme dans sa culture, elle partage pas, le complementaire est devenu essentiel dans la litterature au point ou on distingue cette relance par l’emergence de plumes qui en vacillant va peindre le meilleur pour l’emporter sur l’homme……c’est méritant.