Julien Green, né Julian Hartridge Green (6 septembre 1900 à Paris – 13 août 1998 à Paris), est un écrivain américain de langue française. Il ne doit pas être confondu avec Julien Gracq.
Biographie
Julien Green est né à Paris de parents américains, descendant du côté de sa mère du sénateur Julian Hartridge (1829-1879), qui eut plus tard la fonction de représentant démocrate de la Géorgie au congrès américain, et dont Julien Green porte le nom. (Green a été baptisé « Julian », l’orthographe a été changée en « Julien » par son éditeur français dans les années 1920).
Après la mort de sa mère, une protestante pieuse, il se convertit au catholicisme en 1916, à la suite de son père et de plusieurs de ses sœurs. Âgé de 17 ans, Julien Green tente de s’engager dans le Service des ambulances de l’armée américaine, dont il est chassé lorsqu’on découvre son âge. Il parvient cependant à rejoindre les rangs de la Croix-Rouge américaine, puis est détaché dans l’artillerie française en 1918, en tant que sous-lieutenant. Démobilisé en mars 1919, il se rend pour la première fois aux États-Unis en septembre 1919 et effectue trois ans d’études à l’Université de Virginie, où il écrit son premier livre en anglais.
En juillet 1940, après la défaite de la France, il revint en Amérique. En 1942, il fut mobilisé et envoyé à New-York pour servir au Bureau Américain de l’information de guerre. De là, cinq fois par semaine il s’adressait à la France dans l’émission radio Voice of America, travaillant entre autres avec André BretonYul Brynner. Green revint en France juste après la seconde guerre mondiale. et
Sa carrière qui fit de lui un écrivain majeur de la littérature française du XXe siècle débuta peu après son retour des États-Unis. Catholique pratiquant, la plupart de ses livres traitent des problèmes de la foi et de la religion ainsi que de l’hypocrisie. Plusieurs de ses livres ont traité des États-Unis du sud, se caractérisant partout dans sa vie comme un « Sudiste ». Il a hérité ce patriotisme de sa mère, qui venait d’une famille distinguée du sud. Quelques années avant la naissance de Julien, quand on a offert au père de Julien un choix de postes (avec sa banque) en Allemagne ou en France, la mère de Julien a appuyé le choix de la France en raison du fait que les Français étaient « aussi un peuple fier, récemment vaincus dans la guerre et nous nous comprendrons mutuellement. » (la référence portait sur la défaite de la France en 1871 dans la guerre franco prussienne).
En France, pendant sa vie et encore aujourd’hui, sa célébrité repose principalement non pas sur ses romans, mais sur ses journaux, publiés en dix volumes entre 1926 et 1976. Ceux-ci fournissent une chronique de sa vie littéraire et religieuse et un panorama unique sur la scène artistique et littéraire à Paris sur un demi-siècle. Le style de Green, austère et employant à grand effet le passé simple, un temps quasiment abandonné par ses auteurs contemporains, trouve la faveur de l’Académie française dont il sera membre.
Il fut en effet le premier non-français élu à l’Académie française le 3 juin 1971, au fauteuil 22, succédant à François Mauriac. Sa réception officielle eut lieu le 16 novembre 1972.Il se déclara démissionnaire de l’Académie en 1996, mais celle-ci ne lui choisit aucun successeur avant sa disparition en 1998.
Toute l’œuvre de Green, qui fut profondément marquée tant par son homosexualité que par sa foi catholique, est dominée par la question du bien et du mal, et de la sexualité. À côté d’un grand nombre de romans, il rédigea aussi un journal[1] en 18 tomes entre 1926 et 1998. Son livre Si j’étais vous a inspiré la psychanalyste Mélanie Klein.
Même si Green écrivait principalement en français, il a aussi écrit quelques ouvrages en anglais puisqu’il était parfaitement bilingue. Il a traduit certaines de ses propres œuvres en anglais, se faisant parfois aider par sa sœur Anne. Une édition de certaines de ses traductions est publiées dans ‘Le langage et son double’, en édition bilingue présentant le texte anglais en regard du texte français, ce qui facilite grandement la comparaison directe. Malgré ses qualités littéraires en anglais, l’écrivain reste largement inconnu dans le monde anglo-saxon. Il n’a jamais possédé la nationalité française : Georges Pompidou la lui avait proposée en 1972 après son élection à l’Académie, mais il l’a déclinée.
Jusqu’à présent, trois de ses ouvrages ont été adaptés au cinéma : ‘Léviathan’ (1962), dont il écrit lui-même le script, en est le plus connu. ‘Adrienne Mesurat’ (1953) et ‘La Dame de pique’ (1965) sont également tirés de son œuvre.
Il fut enterré le 21 août 1998 à Klagenfurt (Autriche) dans l’église St. Egid. Ému par une statue ancienne de la Vierge Marie lors d’une visite en 1990, l’écrivain souhaitait d’être inhumé dans une des chapelles de l’église.
Julien Green est le père adoptif de l’écrivain Éric Jourdan qui lui resta filialement fidèle jusqu’à sa mort. Selon Éric Jourdan, en 1994, Green avait décidé de déménager pour aller vivre à Forlì, en Italie, dans une maison qui avait appartenu à Caterina Sforza, mais sa santé fragile ne lui permit pas de mettre ce projet à exécution.
L’ensemble de son œuvre a été récompensée par de multiples prix :
- Le Prix Prince-Pierre-de-Monaco, en 1951.
- Le Grand Prix national des Lettres, en 1966.
- Le Grand Prix de Littérature de l’Académie française, en 1970.
- Le Grand Prix de littérature de Pologne, en 1988.
- Le Prix Cavour, grand prix de littérature italien, en 1991.
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Œuvres
* Pamphlet contre les catholiques de France, (sous le pseudonyme de Théophile Delaporte), impr. de Darantière, Dijon, 1924.
* Mont-Cinère (roman), Plon-Nourrit et Cie, Paris, 1926.
* Adrienne Mesurat (roman), Plon, Paris, 1927.
* Les Clefs de la mort, La Pléiade, Paris, 1927.
* Suite anglaise, Les Cahiers de Paris, Paris, 1927.
* Le Voyageur sur la terre, éditions de la Nouvelle Revue française, Paris, 1927.
* Léviathan (roman), Plon, Paris, 1929.
* L’autre sommeil (roman), Gallimard, Paris, 1931.
* Épaves (roman), Plon, Paris, 1932.
* Le Visionnaire (roman), Plon, Paris, 1934.
* Minuit (roman), Plon, Paris, 1936.
* Les Années faciles (1928-1934) (journal I), Plon, Paris, 1938.
* Derniers beaux jours (1935-1939) (journal II), Plon, Paris, 1939.
* Varouna (roman), Plon, Paris, 1940.
* Memories of Happy Days (« Souvenirs des jours heureux »), en anglais, 1942
* Devant la porte sombre (1940-1943) (journal III), Plon, Paris, 1946.
* Si j’étais vous (roman), Plon, Paris, 1947.
* L’Oeil de l’ouragan (1943-1945) (journal IV), Plon, Paris, 1949.
* Moïra (roman), Plon, Paris, 1950.
* Le Revenant (1946-1950) (journal V), Plon, Paris, 1951.
* Sud (théâtre), Théâtre de l’Athénée, Paris, 1953.
* L’Ennemi (théâtre), Théâtre des Bouffes-Parisiens, Paris, 1954.
* Le Miroir intérieur (1950-1954) (journal VI), Plon, Paris, 1955.
* Le Malfaiteur (roman), Plon, Paris, 1956.
* L’Ombre (théâtre), Théâtre Antoine, Paris, 1956.
* Le bel aujourd’hui (1955-1958) (journal VII), Plon, Paris, 1958.
* Chaque Homme dans sa nuit (roman), Plon, Paris, 1960.
* Partir avant le jour (autobiographie, 1900-1916), Grasset, Paris, 1963.
* Mille Chemins ouverts (autobiographie, 1916-1919), Grasset, Paris, 1964.
* Terre lointaine (autobiographie, 1919-1922), Grasset, Paris, 1966.
* Vers l’invisible (1958-1967) (journal VIII), Plon, Paris, 1967.
* L’Autre (roman), Plon, Paris, 1971.
* Ce qui reste du jour (1966-1972) (journal IX), Plon, Paris, 1972.
* Jeunesse (autobiographie), Plon, Paris, 1974.
* La Nuit des fantômes, Plon, Paris, 1976.
* La Bouteille à la mer (1972-1976) (journal X), Plon, Paris, 1976.
* Le mauvais lieu (roman), Plon, Paris, 1977.
* Ce qu’il faut d’amour à l’homme (essai), Plon, Paris, 1978.
* Demain n’existe pas (théâtre), 1979.
* La Terre est si belle… (1976-1978) (journal XI), Le Seuil, Paris, 1982.
* Frère François, Le Seuil, Paris, 1983.
* La Lumière du monde (1978-1981) (journal XII), Le Seuil, Paris, 1983.
* Paris, Champ Vallon, Paris, 1984.
* Le Langage et son double, Editions de la Différence, Paris, 1985.
* Villes, Editions de la Différence, Paris, 1985.
* Jeunes Années, autobiographie en 4 volumes, 1985.
* Les Pays lointains (roman, Dixie I), Le Seuil, Paris, 1987.
* L’Arc-en-ciel (1981-1984) (journal XIII), Le Seuil, Paris, 1988.
* Les Étoiles du sud (roman, Dixie II), Le Seuil, Paris, 1989.
* Liberté chérie, Le Seuil, Paris, 1989.
* L’Expatrié (1984-1990) (journal XIV), Le Seuil, Paris, 1990.
* L’Homme et son ombre, Le Seuil, Paris, 1991.
* Ralph et la quatrième dimension, Flammarion, Paris, 1991.
* L’Avenir n’est à personne (1990-1992) (journal XV), Fayard, Paris, 1993.
* On est si sérieux quand on a 19 ans (journal 1919-1924), Fayard, Paris, 1993.
* Dixie (roman, Dixie III), Le Seuil, Paris, 1994.
* Pourquoi suis-je moi ? (1993-1996) (journal XVI), Fayard, Paris, 1996.
* Dionysos ou La chasse aventureuse : poème en prose, Fayard, Paris, 1997.
* Jeunesse immortelle (essai), Gallimard, Paris, 1998.
* En avant par-dessus les tombes (1996-1997) (journal XVII), Fayard, Paris, 2001.
* Le grand large du soir (1997-1998) (journal XVIII), Flammarion, Paris, 2006.
* Souvenirs des jours heureux, Flammarion, Paris, 2007.
* L’Inconnu et autres récits, Fayard, Paris, 2008.
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30 septembre 2009 à 22 10 43 09439
Julien Green
Ecrivain français
[Littérature française]
Né à Paris le 06 septembre 1900
Décédé à Paris le 13 août 1998
Biographie de Julien Green
Né de parents américains mais français d’adoption, Julien Green est l’un des monuments de la littérature du XXe siècle. Marqué par le catholicisme – il se convertit d’ailleurs à 16 ans alors qu’il est protestant -, l’ensemble de son oeuvre est imprégnée de mysticisme et d’angoisses existentielles. De ‘Mont-Cinère’, son premier roman qui lui vaut la notoriété, à ‘Léviathan’ en passant par son fameux ‘Journal’ (17 volumes), chaque ouvrage de Julien Green réunit exigence littéraire, classicisme, surnaturel et quête de sens. On lui doit aussi, en plus de ses nombreux romans, quelques essais et pièces de théâtre dont ‘Sud’, ‘L’ Ombre’ et ‘Demain n’existe pas’. Cet homme hors du commun fuit les honneurs, ne s’encombre pas des normes et n’hésite pas à le proclamer haut et fort. Avec un style à la fois pur et complexe, Julien Green est considéré à juste titre comme l’un des plus grands écrivains du siècle dernier.
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Message de mehdialami à Julien Green
Pour ce qui est de la pensée qui vole, j’ai subi l’attractif magnétique qui fit partir ma pensée et mon âme de ma tête, pour ce qui est des mots de ma littérature, il ne reste que la misère intellectuelle venant d’un traitement neuropsychiatrique, et comme je disais il y a longtemps, je suis un soir d’été, je dis je vis maintenant chaque soir l’intense torture par un âne dont on fait l’éloge qui se nomme Othmani qui mérite « un procés de Nuremberg à faire à Casablanca « , voir google pour ce dernier terme.
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Message de Mathildoudou à Julien Green
MERCI, merci mille fois ! Il n’est pas de mot à mon sens pour exprimer tout le plaisir que j’ai à lire vos livres et celui que j’aurais eu à vous rencontrer si j’avais pu le faire !
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14 octobre 2009 à 15 03 27 102710
J’ai déjà lu quelques uns de ses ouvrages, c’est très bon. J’améliore mon anglais en lisant des textes en anglais. Je vous le conseille.