Regarde la vague
de François Emmanuel
Editeur : Seuil
Publication : 23/8/2007
Nombre de pages : 208 pages ISBN : 9782020892674
Résumé du livre
Pour la dernière fois de leur vie, les cinq enfants Fougeray se retrouvent dans leur maison d’enfance à l’occasion du remariage du frère aîné, Olivier. C’est en effet dans la demeure familiale, juste avant sa mise en vente, que celui-ci a voulu voir célébrer sa noce. Mais la mort de leur père, disparu un an plus tôt dans des conditions mystérieuses, laisse planer sur les lieux une étrange présence absence. Entre le fils aîné Olivier, longtemps considéré comme indigne, le fils adoptif, Jivan, et les trois filles, Marina, Grâce et Alexia, l’héritage, moins matériel que spirituel, semble sourdement disputé. Le roman est composé de quatre parties – la veille, le jour, le soir, le lendemain. Durant les trois jours de cette fête surgiront d’autres personnages, parmi lesquels Mihaela, l’amante étrangère du père, et Hyacinthe, la fille de Marina, une adolescente mutique dont l’attitude bizarre fait peser une menace sur le déroulement de la noce. Dans le temps suspendu de ce grand mariage fastueux, au travers des points de vue des cinq frères et soeurs, dont les monologues intérieurs se succèdent ou se répondent à mesure que la fête déroule son chaotique cérémonial, un invisible filet semble se resserrer entre les êtres, et le rideau des apparences peu à peu se déchirer, renvoyant chacun à son drame intime.
26 septembre 2009 à 23 11 55 09559
La critique
par Elodie Primault
Un décor bucolique, des souvenirs, quelques notes de musique en ce jour de noces, et François Emmanuel nous emporte dans une valse de secrets. Les yeux se croisent, se reconnaissent, se fuient, les corps se frôlent, se haïssent. Derrière l’image lisse d’une famille nombreuse se creusent des états d’âmes hantées par le passé.
Les illusions et les faux-semblants obscurcissent le tableau idyllique, et l’ombre du patriarche, figure cristallisée de l’éternel père explorateur, pèse sur les coeurs. Le choix d’une famille quelque peu convenue, une fratrie aux cinq personnalités parfois caricaturales, accordent une impression de facilité à l’histoire.
L’écriture est emportée, mais perd de son ardeur par l’enchaînement des monologues. Un cercle intime, emprisonnant, s’esquisse au fil des pages, sensation de chuchotements bruyants et désinhibés.
Les voix intérieures s’entremêlent, la lecture en devient désorientée. ’Regarde la vague’ est l’inspiration d’un roman soigné… mais dont on ressort essoufflé.
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26 septembre 2009 à 23 11 55 09559
Le Nouvel Observateur – Anne Crignon (06 Septembre 2007)
Un livre intitulé ‘Regarde la vague’, dont on ne saurait dire ce qui du style, de la construction ou du propos, est le plus admirable.
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