COMMÉMORATION DU 55E ANNIVERSAIRE DE HADJ M’RIZEK La résurrection de la mémoire |
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La figure emblématique de la chanson chaâbi, Hadj M’rizek, de son vrai nom «Chaib Arezki», a été de retour parmi les siens, vendredi passé à l’occasion de la journée commémorative organisée à sa mémoire, par l’association des amis de la rampe Louni Arezki «Exrampe Vallée» à la Casbah d’Alger. «Notre action culturelle s’inscrit dans le cadre de la réappropriation des valeurs de nos racines, ancêtres et la valorisation de la mémoire artistique et collective de nos glorieux artistes», dira M Aït Aoudia Louni, président de cette association exclusivement culturelle. Ce 45ème anniversaire organisé au siège de l’association au palais d’El Menza, et ce, avec la collaboration de l’office national de gestion et d’exploitation des biens culturels protégés (OGEBC), sous le signe «Mémoire Evocation Souvenir», est le premier du genre depuis 55 ans. Au menu de cette commémoration à la mémoire de l’auteur de la fameuse chanson «Qahwa ou latay», qui a marqué des générations entières, figurent, entre autre, une cérémonie de recueillement et le dépôt d’une gerbe de fleurs sur la tombe du défunt au cimetière d’El Kettar, où il est enterré aux côtés de sa seconde épouse en l’occurrence, Laâma-Fatma Zohra. On relève aussi des communications et conférences dont « Vie, parcours et oeuvre musicales de cheikh Hadj M’rizek», animée par Abdelkader Bendaâmache, écrivain-musicolgue que de nombreux témoignages de ses proches et autres de ses compagnons. A noter la présence remarquable des membres de sa famille dont sa fille adoptive Chaib Zoulikha, âgée de 60 ans, « Il était affectueux, humain et très généreux. Les gens le connaissent plus à travers la chanson «Qahwa ou latay», mais il a une douzaine de chansons inconnues du grand public», dira-t-elle. Aussi, la présence d’historiens et autres écrivains à l’image de Dahou Djerbal, Amine Zaoui et autres chanteuses comme Beheidja Rehal et tant d’autres, que la salle a eu du mal à contenir de par son exiguïté. « Ce public, n’est pas venu pour passer du temps, mais pour profiter des retrouvailles d’une génération qui a des choses a transmettre aux futures générations, dira un homme d’une cinquantaine d’années. Malgré la courte durée de son passage dans le monde de la chanson chaâbi, le succès fulgurant qu’a connu Hadj M’rizek a été reconnu par les grands maîtres du chaâbi, à l’image d’El hadj M’hamed el Anka, El Hachemi Guerrouabi et autres, a-t-on révélé. La soirée du vendredi a été marquée par un récital de chants du répertoire du cheikh Hadj M’rizek, interprété brillamment par le jeune talent Difli Tarek, venu de Constantine, connu et très apprécié par le public algérois. De parents, originaires du village Kanis, à Azeffoun (Tizi-ouzou), Hadj M’rizek est né à la Casbah d’Alger, en 1912. Il est décédé le 11 février 1955, laissant derrière lui un patrimoine culturel et artistique riche de sens et de valeurs. |
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Amar Chekar |
COMMÉMORATION DU 55E ANNIVERSAIRE DE HADJ M’RIZEK
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6 septembre 2009
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