20 Août 1955—20 Août 1956 Deux dates, un tournant dans l’histoire
Aïn Abid-Village martyr : Des familles entières décimées
Une haine criminelle jamais rencontrée dans les actes barbares de l’histoire de l’humanité.
C’est le gouverneur général Soustelle lui-même qui donna l’ordre de fusiller et d’incendier les mechtas et de détruire au mortier les villages.
La haine a été telle que les colons se livraient avec l’aide de la légion étrangère et de la gendarmerie à exterminer toutes les familles dont ils connaissaient le lien avec la Révolution. C’était d’abord une répression et une tuerie sélective qui toucha presque toutes les grandes familles du village soupçonnées d’intelligence avec les Moudjahidine. Les civils européens (colons) se sont associés aux militaires et la chasse à l’Arabe commença.
Les victimes ont été abattues sous les yeux de leurs enfants dont certains se souviennent de l’atrocité avec laquelle leurs parents avaient été fauchés.
Nous ne saurions, sous peine d’oublier les nombreux martyrs de ce crime sanguinaire, citer pour exemple quelques familles qui ont été dans leur totalité liquidées. Il s’agit de la famille des Hadef Bel Okki où 16 personnes dont 4 femmes ont été abattues ; les Agoun 13 dont cinq filles, les Lakhdara dix dont une femme, les Benboualia sept dont une mère, les Mansouri cinq personnes, les Belmokhi trois, les Temmoussi quatre personnes, les Mechri quatre, les Ayat deux personnes, les Belhannachi deux personnes, les Hattab six personnes, les Bélaridi cinq personnes, etc.
Il y avait en tout 750 martyrs sur une population qui ne dépassait guère le millier de villageois sans compter les dechras avoisinantes. Il va falloir dresser un mémorial qui inscrira en lettres d’or les martyrs du 20 août 1955 sur la place centrale du village pour que les générations n’oublient pas le mépris de la civilisation coloniale française sur le genre humain. Cela s’est passé à Aïn Abid
H.B.
25 août 2009
Colonisation, EPHEMERIDES