Le mouloud (XIV)
Par M. A. Haddadou
Pour les festivités du Mouloud, les manifestations sont grandioses. Les plus spectaculaires étant les cérémonies qui avaient lieu à l’occasion du sbu’ê ou octave de la naissance du Prophète, fêtée sept jours après le 12 rabi’ê al-awal, date retenue, dans le calendrier hégirien pour la naissance, et le lendemain, jour du pèlerinage à la zaouïa de Sidi El-Hadj Belkacem.
Ces cérémonies, qui ont lieu à Timimoun, attirent de nombreux visiteurs, venus surtout d’Oran, de Béchar et du Touat. On notera aussi, dans ces festivités sunnites, la présence d’ibadites, venus principalement du M’zab. Les festivités commencent l’avant-veille du sbu’ê : après la prière de l’après-midi, des hommes, venant des différentes zaouïas, portant des fusils, parcourent l’ancienne ville de Timimoun : ils chantent et dansent et, à chaque étape de la procession, déchargent leurs fusils. Le lendemain, c’est la grande procession qui débute la matinée, à l’entrée du ksar. Les participants sont alignés en deux rangées, se faisant face. Entre les deux groupes se trouve le chef ou muqaddem, qui orchestre la marche, procède au changement des rythmes de chants et donne le signal pour décharger les fusils. Des musiciens suivent les baroudeurs ; ils sont deux à jouer du guellal : sorte de tambour à une membrane et un troisième joue du tebla, deux petits tambours «soudés» à une peau.
M. A. H.
22 août 2009
Religion