Le Barbe Bleue de Gambais (11e partie)
Par K. Noubi
Résumé de la 10e partie n Comme Landru commence à éveiller la curiosité de ses voisins à Vernouillet, il loue une autre maison à Gambais. Il l’inaugure par un nouveau crime.
Peu après, on voit un étrange homme déambuler à Paris. Les gens qui l’ont vu, ont remarqué qu’il évite de se retrouver nez à nez avec la police. Mais en fait, la police a beaucoup à faire en ce temps de guerre. Elle s’intéresse surtout aux jeunes gens qui doivent être au front.
Landru s’engouffre dans un immeuble et, à pas de loup, pour ne pas se faire remarquer par les voisins, frappe à une porte.
— Qui est-ce ? demande une voix féminine.
— C’est moi, chuchote Landru.
La porte s’ouvre.
— C’est toi !
— Voilà longtemps, Catherine…
Il l’embrasse.
— Comment vont les enfants ?
— Bien, mais ils pensent beaucoup à toi…
Il les cherche des yeux.
— Ils ne sont pas là ?
— Non, ils sont sortis.
— Cela ne fait rien… De toute façon, je ne peux rester longtemps… On m’a peut-être vu arriver… Je ne veux prendre aucun risque !
Il plonge la main dans la pochette intérieure de sa veste.
— J’ai de l’argent pour toi…
Il ouvre son portefeuille et tire plusieurs billets.
— Cela suffira ?
— Il faut que tu en laisses pour toi !
Il sourit.
— Ne t’inquiète pas… Je sais comment me procurer de l’argent.
Catherine Landru sait que son mari vit d’escroquerie, elle sait aussi qu’il est recherché par la police et qu’il risque, s’il est pris, d’être condamné aux travaux forcés à Cayenne. Mais est-elle au courant que son mari est devenu un criminel ? Est-elle au courant que l’argent qu’il lui remet, vient des dépouilles de ses victimes ?
Landru a aussi des cadeaux pour les siens.
— Ce collier est pour toi !
C’est un ancien collier en or, mais Landru ne dit pas qu’il l’a pris à l’une de ses victimes.
— C’est très joli ! Cela doit coûter cher !
Il sourit.
— Rien n’est trop cher pour toi !
— Tu es gentil…
— Il y a aussi des cadeaux pour les enfants !
Tout criminel qu’il est, Landru est un homme très affectueux avec sa femme et ses enfants. Même quand il sera arrêté, il ne cessera de penser à eux. (à suivre…)
K. N.
22 août 2009
Non classé