Le Barbe Bleue de Gambais (8e partie)
Par K. Noubi
Résumé de la 7e partie n Landru a trouvé une nouvelle candidate au mariage. Elle possède une fortune. Quant à lui, il lui fait miroiter une vie heureuse.
Nous allons vivre dans notre maison de Vernouillet, dit-il.
La dame est heureuse.
— Ce sera notre nid d’amour, dit-il
Il lui fit une proposition.
— Vends tout ce que tu possèdes et dis adieu à ta vie de solitude !
Or, Thérèse Laborde-Line possède un mobilier de luxe.
— Mes armoires, mes tables, mon argentier…
— Vends tout !
Elle le regarde.
— Ce sont des meubles de qualité !
— Nous en achèterons de nouveaux !
— On pourrait les emmener chez toi !
— Non, non, il faut couper avec le passé ! Tu ne peux commencer une nouvelle vie avec des anciens meubles !
La femme sourit.
— Tu as raison !
Elle vend tous ses meubles et prend ses économies avec elle.
— Ne parle à personne de notre départ à Vernouillet. Je veux que tout se passe dans l’intimité la plus stricte !
— Oui !
Dans son carnet, où il consigne ses dépenses, Landru notera : « Départ à Vernouillet, deux allers, un seul retour. »
A Vernouillet, Thérèse est charmée.
— Comme c’est beau !
— ça te plaît ?
— Beaucoup ! ça nous changera de Paris.
Landru fronce les sourcils. Paris c’est devenu pour lui un lieu où il doit se cacher et vivre sous de fausses identités..
— Ici, nous serons bien !
Il lui fit visiter les lieux. Elle est impressionnée par la cuisinière.
— Elle est immense, dit-elle. A quoi pourra-t-elle nous servir ? Une petite ferait l’affaire.
Landru sourit.
— Elle va nous servir beaucoup…
Peu après, la cheminée de la maison de Vernouillet se mit à fumer. Une fumée nauséabonde, comme si on brûlait des graisses.
Les voisins sont assez éloignés, mais ils sont incommodés par l’odeur.
— Que peut brûler notre voisin ?
Mais comme pour la première victime, Jeanne-Marie Cuchet, personne ne songe à porter plainte. (à suivre…)
K. N.
22 août 2009
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