Le Festival de Cannes
Le Festival de Cannes
de Frédéric Mitterrand
[Littérature française XXIè]
Editeur : Robert Laffont
Publication : 14/5/2007
Nombre de pages : 264 pages ISBN : 9782221108819
Résumé du livre
Frédéric Mitterrand nous emmène à Cannes, lors du dernier Festival où il avait été invité à présider un jury d’enseignants. Journée après journée, il nous livre ses carnets secrets : ses rencontres, ses impressions, mais aussi les souvenirs très personnels que mémoire et mélancolie réveillent en lui. Un ‘Etoile et toiles‘ intime où l’on croise Anna Magnani et Pedro Almodovar, Rita Hayworth, John Huston et tant d’autres : la magie du septième art se mêle aux confessions d’un homme qui écrit pour ‘se consoler comme il peut de ses remords’.
À propos de Artisan de l'ombre
Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie
Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme .
Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali …
Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère .
Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains.
Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui
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20 août 2009 à 17 05 19 08198
par Jean-Nicolas Berniche
C’est sur ses propres traces et celles du Festival de Cannes que Frédéric Mitterrand, amoureux du 7e art, nous emmène. A partir de l’évocation de Sean Flynn, dont l’existence a été décisive pour l’auteur, il se remémore la Croisette, ses activités festivalières et ses rencontres, mais aussi, au-delà des paillettes, des souvenirs plus personnels. L’occasion pour lui de continuer son introspection commencée avec ‘La Mauvaise Vie’, sans hésiter à revenir humblement sur ses doutes et ses peurs. Frédéric Mitterrand décrit la magie de Cannes sans oublier ses déconvenues et ses réalités, mais parvient toujours à intéresser le lecteur grâce à sa plume exceptionnelle. ‘Le Festival de Cannes’ ou la suite de ‘La Mauvaise Vie’, un roman jubilatoire sur le cinéma par un passionné de cinéma notoire. A lire !
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20 août 2009 à 17 05 20 08208
La revue de [presse]
L’Express – Delphine Pereas (17 au 23 Mai 2007)
On retrouve en effet avec son nouveau livre (.. .) un vrai talent de plume, déjà à l’oeuvre dans ‘La Mauvaise Vie’ (.. .) ‘Cannes n’est décidément pas le centre du monde, juste un peu de son écume’, écrit Frédéric Mitterrand. Or il parvient justement à restituer ce que cette écume a de plus savoureux.
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20 août 2009 à 17 05 20 08208
Magazine littéraire – Marie-Laure Delorme (Juillet 2007)
Frédéric Mitterrand, ancien directeur de salles, metteur en scène, journaliste cinéphile, a mille choses à dire sur ses rapports avec le cinéma. Il se montre ainsi drôle, juste, attendrissant, cruel, généreux. (.. .) (Il) raconte, dans un style de coins et de recoins, les jeux de la mémoire vive.
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Les extraits de « Le Festival de Cannes »
La première phrase
La concierge m’a donné la clef en me jetant un regard oblique et elle m’a soufflé que c’était au cinquième à gauche en sortant de l’ascenseur.
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20 août 2009 à 17 05 22 08228
Les extraits de « Le Festival de Cannes »
Je me souviens de la première fois où Almodovar est venu à Cannes, je le trouvais génial selon la formule favorite de François quej’utilise souvent avec cette outrance qui nous était chère, et d’ailleursj’avais vu ses premiers films et je ne me trompais pas. Il habitait une petite chambre très triste dans l’immeuble déjeté du Miramar et elle ne donnait pas sur la mer, son carnet de rendez-vous était pratiquement vide à l’exception [... ]
- chapitre : Troisième jour – page : 77 – éditeur : Robert Laffont – date d’édition : 2007 -
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20 août 2009 à 17 05 25 08258
Le Festival de Cannes, fondé en 1946 sous l’égide de Jean Zay[1] et appelé jusqu’en 2002 le Festival international du film, est devenu au fil des années le festival de cinéma le plus médiatisé au monde[2], et son influence n’a cessé de grandir grâce aux médias et sponsors présents pour l’évènement, notamment lors de la cérémonie d’ouverture et de la traditionnelle montée des marches : le fameux tapis rouge et ses vingt quatre « marches de la gloire »[3]. Malgré ce prestige, le Festival a souvent été critiqué, et il fut à l’origine de plusieurs scandales ou controverses que relayèrent magazines et journaux, français et étrangers.
Chaque année, durant la seconde quinzaine de mai, la ville de Cannes (Alpes-Maritimes) est envahie par des cinéastes et prise d’assaut par des milliers de photographes. C’est au Palais des Festivals et des Congrès, situé sur le boulevard de la Croisette, que les principales projections ont lieu.
Parallèlement au Festival, plusieurs sections ont été créées au fil des ans. Parmi elles, on retrouve la Quinzaine, la Cinéfondation, la Semaine de la critique, Un Certain Regard, et surtout le Marché du film de Cannes, le premier au monde, en importance. Durant ces festivités, l’occasion est donnée aux nombreux producteurs et distributeurs présents sur place de trouver des partenaires pour le financement de leurs projets de films, ou de vendre les œuvres déjà tournées aux distributeurs et télévisions du monde entier.
Bien qu’il fît initialement figure de manifestation touristique et mondaine[4], le Festival a été créé pour récompenser le meilleur film, le meilleur réalisateur ou le meilleur acteur et la meilleure actrice d’une compétition internationale de films. Pourtant, au fil des années, d’autres prix sont apparus et sont venus se rajouter au prestige cannois, comme le prix du jury, et surtout la Palme d’or.
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20 août 2009 à 17 05 26 08268
Genèse et première édition (1939)
Affiche du film Le Magicien d’Oz de Victor Fleming qui aurait du faire partie de la sélection du 1er festival avorté en 1939L’Exposition universelle de 1937 avait déjà mis à jour le besoin national d’organiser une compétition internationale de films mais un évènement parallèle va précipiter la décision de l’État français. À la fin des années 1930 en effet, choqués par l’ingérence des gouvernements fascistes allemand et italien dans la sélection des films de la Mostra de Venise — inaugurée en août par le docteur Joseph Goebbels —, Émile Vuillermoz et René Jeanne soumettent à Jean Zay, ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts, l’idée d’un festival international du cinéma en France[5]. Jean Zay est fortement intéressé par la proposition[6], les Américains et les Britanniques l’encouragent dans ce sens. Plusieurs villes sont alors candidates, notamment Vichy, Biarritz et Alger mais c’est Cannes qui remporta les suffrages. Philippe Erlanger, associé à l’entreprise sera le premier délégué général du Festival[7].
En juin 1939, Louis Lumière accepte d’être le président de la première édition du Festival qui doit se dérouler du 1er au 20 septembre. Il avait alors déclaré vouloir « encourager le développement de l’art cinématographique sous toutes ses formes et créer entre les pays producteurs de films un esprit de collaboration ». La sélection française est arrêtée et comprend L’Enfer des anges de Christian-Jaque, La Charrette fantôme de Julien Duvivier, La Piste du nord de Jacques Feyder et L’Homme du Niger de Jacques de Baroncelli.
Parmi les films étrangers, on retrouve Le Magicien d’Oz de Victor Fleming, Au revoir Mr. Chips (Goodbye Mr Chips) de Sam Wood et Les Quatre plumes blanches (The Four Feathers) de Zoltan Korda.
Le peintre Jean-Gabriel Domergue, cannois par adoption, crée l’affiche du 1er Festival, qui est d’ailleurs devenue célèbre depuis.
Dès le mois d’août, les vedettes commencent à affluer, la Metro-Goldwyn-Mayer affrète un paquebot transatlantique pour amener les stars d’Hollywood : Tyrone Power, Gary Cooper, Annabella, Norma Shearer ou encore George Raft. On prévoit des fêtes mémorables ; inspirés par le film Quasimodo, les Américains ont même dans l’idée de construire une réplique de Notre-Dame de Paris sur la plage de Cannes[7]. Le 1er septembre, jour de l’ouverture officielle, les troupes allemandes pénètrent en Pologne, mettant du même coup fin à cette première édition d’un Festival mort-né, et le 3 septembre, c’est la déclaration de guerre de la France et du Royaume-Uni à l’Allemagne.
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20 août 2009 à 17 05 27 08278
Les débuts du Festival
La première véritable édition du Festival se déroule après la guerre, du 20 septembre au 5 octobre 1946 dans l’ancien casino de Cannes grâce, entre autres, à la volonté de la confédération générale du travail[8], dont le réalisateur Louis Daquin est alors membre. La première édition du Festival est financée par le Ministère des Affaires étrangères et la ville de Cannes[9],[10],[11]. À l’origine le Festival devait concurrencer la Mostra de Venise mais l’Italie et la France étant redevenues des nations amies, il fut un temps pressenti que le Festival de Cannes et la Mostra de Venise aient lieu chaque année en alternance[12].
Ce contrat ne fut pas annoncé au départ[13]. La France et les professionnels du cinéma n’étaient donc pas au courant des échanges entre la Mostra et le Festival. En 1946, le Festival avait eu un succès considérable et les cinéastes attendaient avec impatience l’édition suivante de 1947[13]… Cependant, lorsque cet accord sera dévoilé, il sera vivement critiqué, certains parleront même d’« une capitulation de la France »[13], ainsi que l’annoncera le magazine La Technique Française.
Le Palais des Festivals et des Congrès, construit spécialement pour le Festival, en 1947L’édition suivante, en 1947, se fera de justesse, le Palais des Festivals étant construit par le syndicat dans la précipitation[14], le gouvernement de l’époque refusant de financer un Festival annuel. C’est pour cela que la Fédération CGT des syndicats du spectacle siège au conseil d’administration du Festival encore aujourd’hui[15]. D’ailleurs, cette année-là, sera instauré le principe d’égalité. C’est-à-dire que les organisateurs du Festival avaient décidé que le jury ne devait être composé que d’un représentant par pays[16].
Ainsi, en 1947, a lieu l’inauguration du Palais des Festivals et des Congrès (également appelé Palais Croisette) qui sera remplacé par un nouveau palais en 1983. L’inauguration du Palais Croisette se fera le soir du 11 septembre 1947 (et le Festival du 12 au 25). C’est grâce au Docteur Picaud, Maire de Cannes, que ce nouveau palais voit le jour. Seule la toiture n’est pas terminée[17] et elle s’envolera lors d’un violent orage en fin de Festival. C’est le Casino municipal qui servira de relais pour le bal de clôture et la remise des prix[18].
C’est aussi en 1947 que Robert Favre Le Bret rejoint la direction du Festival de Cannes. Il instaurera alors la Commission de sélection. Le principe était simple : le Centre national de la cinématographie devait donner à la commission de sélection les dates et règlements des autres festivals internationaux en précisant les délais de l’envoi des films. Les producteurs étaient ensuite informés et pouvaient ainsi envoyer leur(s) film(s) à la Commission. Celle-ci établissait ensuite la sélection. Ces films devaient être conformes aux règles de censure de l’époque. Malgré ce choix libre, la liste devait tout de même être validée par le Ministère qui s’occupait de la Cinématographie, et celui des Affaires étrangères, du moins durant la période de la Guerre froide[19]. Ainsi, durant l’année 1947, le Festival s’institutionnalise, s’organise, et trouve ses marques au sein de l’Europe, dont les festivals de cinéma se multiplient, même s’il n’aura pas lieu en 1948 et en 1950 officiellement en raison de problèmes budgétaires[20], ou peut-être officieusement à cause du contrat avec la Mostra de Venise, qui visait à les faire se dérouler en alternance un an sur deux[12].
À la fin de l’accord avec la Mostra de Venise, en 1951, le Festival aura enfin lieu durant le printemps, et n’aura plus à subir la concurrence de la Mostra de Venise et du Festival de Locarno qui se déroulaient sensiblement à la même date. Quatre ans plus tard, en 1955, est créée la Palme d’or, à l’initiative de Robert Favre Le Bret. Jusque là, c’était le Grand prix qui était remis. Le Délégué Général avait alors réuni tout le Conseil d’Administration du Festival et invité des joailliers de toute l’Europe pour présenter leur représentation de la Palme d’or[21]. C’est le dessin de Lucienne Lazon qui remporte l’approbation du Conseil. C’est cette même année que Delbert Mann se voit remettre la première Palme de l’histoire, pour Marty. Mais, de 1964 à 1974, le Grand prix reprend sa place, pour finalement disparaître à jamais.
Les hésitations des premières années se résolvent donc à partir des années 1950 et Cannes s’impose comme la grand-messe du cinéma mondial. Le désir du critique André Bazin, qui voulait que le festival s’occupe un peu moins de mondanités, de patriotisme ou de diplomatie et un peu plus de cinéma, devient réalité[22]. Les plus grands cinéastes y présentent certaines de leurs œuvres majeures : Roberto Rossellini, Federico Fellini, Ingmar Bergman, Elia Kazan, Joseph Mankiewicz, Robert Wise, William Wyler, Michelangelo Antonioni, Vittorio de Sica, Andrzej Wajda, Satyajit Ray, Luis Buñuel ou encore Akira Kurosawa.
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