Jean-François Bizot, né le 19 août 1944 à Paris et mort le 8 septembre 2007 à Paris, est un homme de presse, de littérature, de radio et de cinéma français.
Dernier des cinq enfants de Ennemond Bizot (1900-1988) et de Marguerite Gillet (1904-1986), qui s’étaient mariés en 1925, il est issu de la haute bourgeoisie catholique lyonnaise. Un de ses oncles, Henri Bizot, fut un des fondateurs de Témoignage chrétien[1].
Il est éduqué par les jésuites de Versailles. Jean-François Bizot a étudié à l’École Nationale Supérieures des industries chimiques de Nancy ( Promotion 1966 ). Il est un temps ingénieur au Bureau d’information et prévisions économiques puis journaliste à L’Express de 1967 à 1970.
Politiquement, il suit un temps les maoïstes puis le Parti socialiste unifié, mais choisit rapidement la voie libertaire dont il ne déviera pas.
En mai 1970, Jean-François Bizot reprend le magazine Actuel, premier organe de « Free Press » à la française avec Michel-Antoine Burnier, Patrick Rambaud, Bernard Kouchner, Jean-Pierre Lentin notamment.
Il se passionne bien avant l’heure pour toutes les cultures alternatives, du mouvement hippie au hip-hop aux musiques électroniques techno. Il fait découvrir aux français les dessins de Robert Crumb, le rock psychédélique, mais aussi le rap. Avec Actuel, il accompagne dès leurs débuts des mouvements sociaux complètement occultés ou réprimés : reconnaissance des homosexuels, anti-racisme, écologie, libération de la femme, droit à l’avortement, libération sexuelle, pornographie.
Il fonde Radio Nova en 1981, et la radio devient un vivier de talents tels Philippe Vandel, Édouard Baer, Ariel Wizman, Jamel Debbouze ou même Tariq Krim.
Lorsque Actuel s’arrête, il crée le mensuel parisien urbain Nova Mag qu’il stoppe en 2004. Le journal est successivement dirigé par Patrick Zerbib, Catherine Nerson, Vincent Borel, Emmanuel Tellier, Bruno Costemalle. Entre temps, il reprend TSF, « la radio jazz », avec Frank Ténot.
Il est mort des suites d’un cancer le 8 septembre 2007 à l’âge de 63 ans. Cette maladie dont il souffrait depuis plusieurs années, il en fît un livre : Un Moment de faiblesse, en 2003. La ministre de la Culture, Christine Albanel, a rendu hommage à ce « pionnier des cultures alternatives, curieux de tout » et Bernard Kouchner salue un « formidable compagnon d’aventures » et un « défricheur qui a su épouser les contours de son rêve ».
20 août 2009 à 13 01 49 08498
Biographie de Jean-François Bizot
Fils d’une famille aisée du septième arrondissement de Paris, et avec un diplôme de l’Ecole nationale supérieure des industries chimiques en poche, Jean-François Bizot va travailler quelque temps comme ingénieur économiste au Bureau d’information et de prévisions économiques avant de devenir l’un des papes de la contre-culture et de la presse underground. En 1967, il entre comme journaliste à L’Express. Arrive Mai 1968 : il devient maoïste, puis libertaire, mais également très riche, avec une fortune de huit cents millions de centimes que lui lègue son père. En 1970, avec une bande de copains – Michel-Antoine Burnier, Patrick Rambaud, Bernard Kouchner – il décide de transformer Actuel en un journal underground, le journal de référence de la génération hippie en France. En 1981, il fonde Radio Nova, qui se veut aux avant-gardes des musiques alternatives naissantes, du hip-hop à la techno, et reprend par la suite TSF, la radio jazz. Eclectique et passionné, Jean-François Bizot touche à tout : de la réalisation de film, comme ‘La Route’ en 1973, à l’écriture de roman avec ‘Un moment de faiblesse’ en 2003, dans lequel il raconte son combat contre Jack – c’est ainsi qu’il nomme son cancer – en passant par les essais avec ‘Free press’ en 2006. En 1994, il suspend la publication d’Actuel et lance Nova Magazine qui, après s’être transformé en Nova Mag, s’interrompt en 2004. Fervent défenseur de la liberté des médias et de l’anti-langue de bois, c’est finalement ‘Jack le squatteur’ qui a raison de Jean-François Bizot, qui s’éteint à l’âge de 63 ans.
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