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Le Temps d’une pensée de Boualem Rahoui

18 août 2009

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Parution. Le Temps d’une pensée de Boualem Rahoui

Itinéraire d’un enfant pas gâté

On garde de lui l’un des plus beaux moments et souvenirs de la mémoire sportive algérienne. Celle d’un champion levant un bras triomphal et vainqueur lors d’une certaine journée du 26 août 1975 au stade du 5 Juillet d’Alger. Il n’est autre que la gloire nationale, Rahoui Boualem, décrochant la médaille d’or des 3000 m steeple à l’occasion des Jeux méditerranéens.

Et bien, 30 ans après cet exploit inoubliable, Boualem Rahoui revient, à l’âge de 57 ans, toujours avec cette élégance et autre endurance qu’on lui connaît, mais pas là où on l’attend. Il vient, contre toute attente, de signer un livre autobiographique intitulé Le temps d’une pensée paru aux éditions Mimouni. Il s’agit d’un livre où Boualem Rahoui déclare sa flamme à sa ville natale Aïn Témouchent qu’il aime et chérit passionnément. Et c’est aussi un ouvrage poignant et émouvant retraçant une enfance marquée par le colonialisme français, la misère, l’ostracisme ordinaire scolaire, les peines et les joies, le bonheur et les malheurs. Un Itinéraire d’un enfant pas du tout gâté. Un douloureux destin ! En fait, Boualem Rahoui a puisé sa force des meurtrissures de son lancinant passé. Et cette rage de vaincre ! Mais derrière tout cela, l’âpre réalité d’un enfant terrible de Aïn Témouchent. Dans Le temps d’une pensée, Boualem Rahoui se livre, se dévoile et se confesse avec une grande sincérité et franchise. Une sorte d’exutoire. Pas en se faisant violence, mais en étant en paix avec lui-même. Ainsi, Boualem Rahoui subira une rude épreuve alors qu’il avait à peine 7 ans. En 1955, son père disparaîtra. « Sous la pulsion des événements liés à la guerre de notre pays, il disparut de la circulation et du domicile conjugal pour des raisons que je n’ai pas connues plus tôt, mais que j’ai su beaucoup plus tard », écrira-t-il à propos de son père. Cependant, une année après, il perdra aussi et prématurément sa mère. « Ma tendre mère mourut, hélas le 28 mai 1956, à la fleur de l’âge », dira-t-il. Elle n’avait que 27 ans quand elle s’est éteinte des suites d’une pneumonie. « La pneumonie, considérée à cette époque par les colons comme une maladie des misérables, est due à la malnutrition et à la pauvreté. » Un passage bouleversant, lacrymal et déchirant. Le petit Boualem décrit l’agonie de sa très chère mère. Et ce baiser qu’il donna sur le front de sa mère comme un gage d’adieu. Boualem Rahoui parle du quartier populaire de Sidi Saïd où il est né à la rue D’Isly. Un îlot de la vieille ville de AïnTémouchent connu pour son ancienne mosquée qui était un lieu de culte « faisant la jonction de tout un peuple opprimé, qui nourrissait son nationalisme, comme étant une seconde religion, dans une forme de mobilisation générale et latente contre l’envahisseur colonial… », se souvient-t-il. A propos du comportement colonial, Boualem Rahoui, souligne : « J’étais écœuré par le comportement colonial dans toute sa globalité, qui ne m’inspirait que la haine et le mépris et tourmenté par l’avenir, avec mon statut d’indigène qui ne m’offrait aucune sécurité ni garantie de survie relative à ma situation familiale. » Malgré qu’il fut confiné dans une grande solitude, il dépeint les moments puérils, candides et ludiques de son enfance avec d’autres camarades. Ils se prénomment Martinez, Portéro, Benamou, Zitouni, Boudjemaâ, Mohamed dit « Kopa », les frères Chergui, Pérez, Raoul, Bellemou Messaoud, le célèbre trompettiste et pionnier du raï, André… « J’ai un passé très riche. J’ai visité plus de 54 pays dans ma vie. Le sport a été une véritable bouée de sauvetage. Dans ce livre, je me suis dénudé en parlant d’une enfance malheureuse coloniale. Il fallait extérioriser ce qui était enfoui au plus profond de ma mémoire. On nous traitait d’indigènes. Cela m’a permis de me forger une personnalité… Le sport a été pour moi un refuge et m’a appris l’amitié et la discipline. » Boulimique, Boualem Rahoui est déjà sur un second ouvrage intitulé Les confessions d’un sportif au destin et au service de la nation.

Le Temps d’une pensée Boualem Rahoui Editions Mimouni (2005)

El Watan  Edition du 25 décembre 2005

L’info. au quotidien

   Culture

Par K. Smaïl

 


À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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