Sensibilisation contre le tabac : quand le train s’y met
Par : Souad Labri
Mobilisation n Samedi 31 mai 2008, l’horloge affiche 12h 30. Le train Express Alger – Oran n’est pas encore arrivé, mais les membres de l’association El-Badr d’aide aux malades du cancer de Blida sont à l’entrée de la gare Agha d’Alger depuis 7h 30.
Ils distribuent des dépliants et donnent des conseils aux passagers. Hommes, femmes, jeunes et enfants semblent intéressés, au bonheur des initiateurs de la journée de sensibilisation des usagers du rail sur les méfaits du tabac. «C’est bon signe. Cela fait plaisir de ne voir aucun document jeté par terre», se réjouit Mustapha Moussaoui, le président de l’association, devant le regard approbateur d’un malade qui participe activement à l’action de sensibilisation. Gros fumeur, le malheureux a fini par être atteint d’un cancer du larynx. Depuis, sa fille de 11 ans lui sert d’interprète et l’accompagne dans tous ses déplacements au détriment de ses études.
Des photos sont exposées à l’entrée de la gare et les employés, chargés de l’annonce des départs et arrivées des trains à l’aide de haut-parleurs, ont aujourd’hui une mission supplémentaire : appeler les voyageurs à arrêter de fumer et leur rappeler les dangers du tabac. 14h20, les voyageurs se précipitent pour s’y engouffrer. Encore une demi-heure avant le départ. M. Moussaoui profite pour remercier «les services de la Sntf pour leur aide». Le hasard fait bien les choses, dit-on. Le directeur régional de la Sntf, M. Friti, a justement perdu son père atteint d’un cancer du poumon dû à la cigarette. Il affirme devant l’assistance que sa société est disposée à faire en sorte que cette initiative devienne une tradition. A 15h00, le train Express file vers Oran. Une hôtesse apparaît derrière son grand chariot. Elle sert du thé, du café et des journaux…
A l’approche de chaque zone urbaine, le train ralentit, comme c’est le cas à Boufarik et d’autres localités de la verdoyante Mitidja. Tantôt des gourbis, tantôt des maisons en dur qui alternent le charme des abords de la voie. Les contrastes de l’Algérie s’offrent à la vue des voyageurs subitement tirés de leur rêverie par la voie de Ali Azoun, le contrôleur de route, qui réclame gentiment les billets. A 15h 47, le train marque un arrêt de quelques secondes à la sortie de Blida. De beaux paysages longent la voie ferrée. Discutant avec les voyageurs, le président du conseil régional de l’ordre des médecins de Blida, le Dr Terkmane, par ailleurs membre actif de l’association El-Badr, se retrouve devant un voyageur qui suggère à ce que le fumeur passe en pénal pour homicide volontaire pour «tout le mal qu’il fait avec sa fumée à son entourage qui devient fumeur passif». «Il faudrait faire la même chose que pour le port de la ceinture de sécurité afin de lutter contre les fumeurs dans les lieux publics. Il faut instituer des amendes. Quand on touche au tezdame (portefeuille), la cigarette sera vue autrement», rétorque le docteur. 19h50, la musique diffusée durant tout le voyage depuis le wagon restaurant est interrompue. Les haut-parleurs prennent le relais pour annoncer : «mesdames et messieurs, nous arrivons dans quelques minutes à la gare d’Oran. Veuillez vous préparer.» 20h00, sans une seule minute de retard, Mme Malika Bouchikhi, la seule chef de gare femme de tout l’ouest algérien, accueille les voyageurs sur le quai.
S.L.
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29 juillet 2009 à 11 11 31 07317
Campagne contre le tabac
Voir la vidéo en haute qualité
http://www.koreus.com/video/campagne-anti-tabac.html
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29 juillet 2009 à 11 11 32 07327
Plus de 40% des mineurs fument ou chiquent
Les jeunes face à la menace du tabac
Une journée de sensibilisation contre le tabagisme au profit des jeunes lycéens a été organisée hier à l’hôpital de Beni Messous.
Ces jeunes, qui ont sans doute touché au moins une fois de leur vie à la cigarette, ont découvert au cours de cette journée, organisée par l’établissement à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale sans tabac, l’aspect néfaste du tabac. Dans un langage pédagogique et scientifique, les professeurs en médecine ont tour à tour tenté d’expliquer et de convaincre ces jeunes de la nécessité de s’éloigner de ce danger mortel. Surtout que 15 000 personnes meurent chaque année en Algérie en raison de la consommation du tabac, dont les jeunes sont les victimes de plus en plus. Ainsi, l’OMS a décidé de placer la journée mondiale antitabac 2008 sous le signe « Une jeunesse sans tabac, halte à la publicité ». Un thème sur lequel beaucoup de professionnels de la santé ont travaillé et mis l’accent sur la gravité de la situation. En Algérie, à l’image de plusieurs pays, les fumeurs commencent à fumer très jeune. La communication du professeur Skander portant sur l’initiative « Classes sans tabac » a attiré ces jeunes lycéens chez qui l’on a constaté une grande attention. Pour le professeur Skander, chef de service des urgences de pneumophtisiologie à l’hôpital de Beni Messous, il est important de sensibiliser ces jeunes et leur montrer non seulement les méfaits du tabac, mais aussi les côtés positifs chez un non-fumeur. Le professeur Skander est convaincu que le rôle de l’école et du personnel éducatif est primordial pour la réussite de toute initiative allant dans la lutte antitabac. Elle revient sur le programme classe sans tabac, qui a pour objectif d’aider les adolescents à ne pas entrer dans l’engrenage du tabac et faire renoncer ceux qui ont déjà commencé à fumer, qui a été lancé cette année dans cinq collèges d’enseignement moyen (CEM) : trois à Alger et deux à Tizi Ouzou (24 classes et 800 élèves). Intitulé « Classes sans tabac », ce programme vise, a-t-elle ajouté, à lutter contre le tabagisme chez les jeunes qui est en augmentation. « Près de 40% des adolescents entre 11 et 14 ans fument ou consomment du tabac en chique », selon une étude réalisée en 2007. Dans le cadre de ce programme, a-t-elle expliqué, un concours est organisé chaque année dans les collèges concernés dans lequel les élèves s’engagent par un « contrat collectif » à ne pas consommer de tabac pendant toute la durée du concours au moins (début janvier-fin avril). « Ce contrat est basé sur la confiance », a-t-elle souligné. Les élèves sont également invités à développer des œuvres créatives sur le thème « Pour un monde sans fumée ». Il s’agit de dessins, affiches, jeux divers, pièces de théâtre, chansons, poèmes ou textes, et les meilleures créations seront récompensées le 16 juin par un jury composé d’artistes peintres, d’artistes et d’hommes de théâtre. « Classes sans tabac » est une adaptation en Algérie du programme européen de même nom (Smoke Free Class) développé actuellement dans vingt-deux pays. Le champion algérien de natation, Salim Ilès, est le parrain de ce projet qui a également le soutien des ministères de l’Education nationale, de la Jeunesse et des Sports, de la Santé, ainsi que celui du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef). Pour le professeur Skander, la lutte antitabac est un ensemble de mesures cohérentes et complémentaires. Elle souhaite que de nouvelles écoles adhèrent à l’initiative pour enfin aider ces enfants à mieux résister à la tentation et tenter au minimum de retarder au maximum l’âge de l’initiation à la cigarette.
Djamila Kourta
3 juin 2008
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29 juillet 2009 à 11 11 34 07347
Pr salim nafti. Président de la Société algérienne de pneumophtisiologie
« L’Algérie dispose d’une panoplie de textes réglementaires mais qui ne sont pas appliqués »
Pensez-vous que l’Algérie soit aujourd’hui bien outillée pour aller vers un monde sans tabac, à l’instar de certains pays qui ont aujourd’hui lancé le défi ?
Le tabac est non seulement la cause numéro un de mortalité, mais aussi « la source la plus importante de morbidité, d’invalidité et de décès prématurés » (OMS). Les dégâts occasionnés par l’usage du tabac sont de mieux en mieux connus sur des bases scientifiques expérimentales et épidémiologiques et ce, malgré l’insolence et les mensonges de l’industrie du tabac qui a toujours cherché à nier, puis à minimiser les effets néfastes du tabac. Malgré tout, la pandémie du tabac ne cesse de croître dans les pays en développement qui pourtant sont déjà assaillis par une multitude de problèmes sanitaires (malnutrition, infections,…) et économiques. L’Organisation mondiale de la santé, reconnaissant le tabagisme comme une priorité de santé publique nécessitant des solutions globales, est à l’origine d’un traité international : la Convention cadre de l’OMS pour une lutte antitabac. L’Algérie a ratifié cette convention en 2006 (décret présidentiel 06-120 du 12 mars 2006). Avec cet outil en main, l’Algérie est théoriquement bien outillée pour aller vers un monde sans tabac. Notre pays possède toute une panoplie de textes de loi susceptibles de changer radicalement le tabagisme en Algérie ; encore faut-il que ces lois soient suivies d’application sur le terrain, ce qui n’est toujours pas le cas ! Il est urgent d’harmoniser nos lois avec le contenu de la convention cadre pour remplir l’engagement de notre pays, qui doit rendre compte de son application car le délai de trois ans après la date de ratification est atteint.
Pourquoi les dispositions réglementaires algériennes ne sont-elles pas mises en application sur le terrain ?
Dans notre pays, grâce à des actions de sensibilisation de longue haleine, l’image du tabac s’est inversée dans la société, malgré le marketing agressif de l’industrie du tabac : fumeur n’est plus la norme si tant est qu’elle l’a été un jour.
Et que dire du tabagisme passif ?
Dans notre pays, les médias et la société civile sont relativement actifs dans la lutte antitabac. Des dispositions réglementaires algériennes sont nombreuses et touchent tous les domaines : interdiction de fumer dans les lieux publics, les transports, les structures de santé, les établissements scolaires,… mais il est regrettable de constater que ces interdictions ne soient pas respectées. Pire encore, elles sont méconnues et donc non appliquées. Il ne suffit pas de faire des lois, encore faut-il les appliquer. Les modalités d’application ne suivent pas. Un Etat de droit doit être capable de faire respecter et appliquer les lois qu’il promulgue. Personne n’est censé ignorer la loi !
Vous avez déclaré que la meilleure façon de faire baisser la consommation du tabac est qu’il faudrait que les fumeurs payent des amendes. Cela pourrait-il vraiment aider à lutter contre le tabagisme ?
Plus de quinze années de sensibilisation, ça suffit ! Les méfaits du tabac sont actuellement connus de tous depuis le cancer du poumon à l’infarctus du myocarde, en passant par les artérites des membres inférieurs ou l’AVC. Toutes les mesures ont été tentées en Algérie pour baisser la consommation du tabac, plusieurs lois interdisant l’usage du tabac, campagnes de sensibilisation en direction du grand public, des jeunes, des fumeurs… Si l’on constate que le taux des ex-fumeurs a doublé en 10 ans et que le pourcentage des fumeurs adultes de sexe masculin est passé de 62% dans les années 80 à moins de 40% en 2005, il est à noter que le nombre de jeunes fumeurs a par contre augmenté aussi bien chez les garçons, mais aussi et surtout chez les filles ! Il faut maintenant passer à un niveau supérieur qui est celui de la répression : payer des amendes. Ces mesures appliquées dans plusieurs pays ont montré leur efficacité sur la consommation tabagique. Pourquoi pas en Algérie ? L’usage de la ceinture de sécurité est actuellement bien respecté en Algérie ! Pourquoi ? Parce que le retrait du permis et les procès guettent ceux qui ne respectent pas cette disposition. Faisons la même chose pour le tabac, je suis persuadé que ces mesures peuvent aider à lutter conte le tabagisme.
El Watan
Edition du 31 mai 2009
L’info. au quotidien > Santé
Par D. K.
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29 juillet 2009 à 11 11 35 07357
L’Inpes sensibilise les jeunes contre le tabac
L’Institut national de prévention et d’éducation à la santé (INPES) lance lundi 20 août une nouvelle campagne de sensibilisation auprès des jeunes en partenariat avec l’Alliance contre le tabac. L’INPES rappelle qu’en France, 42% des jeunes âgés de 15 à 24 ans sont fumeurs, un pourcentage qui augmente avec l’âge : de 34% entre 15 et 19 ans, il passe à 51% entre 20 et 24 ans.
« Le tabac tue un fumeur sur deux, l’industrie du tabac compte sur vous pour les remplacer » : cette campagne qui sera diffusée pour la première fois à la télévision et sur Internet « reprend sur un mode parodique les codes de communication des campagnes d’adhésion aux valeurs d’une entreprise, en l’occurrence Toxic Corp. et de son produit, la cigarette », résument les deux organismes dans un communiqué en rappelant que le tabac fait 66.000 morts par an.
Les jeunes sont invités à découvrir les stratégies de l’industrie du tabac au travers d’authentiques documents des industriels du tabac rendus publics à la suite de procès à la fin des années 90 et d’extraits du documentaire « Tabac, la conspiration ».
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29 juillet 2009 à 11 11 36 07367
Le dossier du jour Edition du 9/6/2008
«C’est bon, j’arrête !»
Par :
l Mokrane, 52 ans, commerçant à Aïn Témouchent.
Il observe durant plus d’une demi-heure la caravane qui parle du tabac et de ses méfaits. Il regarde attentivement les photos des personnes atteintes de maladies graves à cause du tabac tels le cancer du poumon, la gangrène ou le cancer du larynx. Des images pas du tout belles à voir et qui donnent des frissons rien qu’à leur vue. Sans aucune autre forme de transition, il informe l’équipe qui s’approche de lui qu’il a pris la décision d’arrêter de fumer. Il froisse devant tout le monde le paquet de cigarettes qu’il avait en poche et jette son briquet à la poubelle. Devant l’assistance, il s’engage à haute voix : «C’est bon. J’arrête ! Je fumais un paquet par jour. Je sais que c’est à cause du tabac que je ne me sens pas bien. Même le médecin me conseillait d’arrêter car j’ai une arthrose. A chaque fois que je fume, je me sens fatigué. J’ai déjà essayé d’arrêter mais à chaque fois que je m’énervais, je reprenais une cigarette. Maintenant, je me suis engagé et je ne toucherai plus à la cigarette. Donnez-moi quelques affiches et dépliants pour que je puisse vous aider dans votre action auprès de mon entourage.» Cette action de sensibilisation bien menée peut bien produire des effets inattendus.
S. L.
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29 juillet 2009 à 11 11 47 07477
Sensibilisation
L’OMS veut montrer la vérité
Utilisation de mises en garde sanitaires sur les paquets de cigarettes
Publié le : 05.06.2009 | 15h23
L’Organisation mondiale de la Santé a demandé aux gouvernements de par le monde à rendre les mises en garde sanitaires sur les paquets de cigarettes obligatoires. Ainsi, l’Organisation onusienne semble passer une autre étape dans la lutte contre le tabac en demandant aux responsables gouvernementaux d’exiger que tous les produits du tabac comportent des avertissements illustrant les maladies et les souffrances causées par le tabagisme.
Chiffres à l’appui, l’OMS affirme qu’il a été démontré que les mises en garde efficaces, surtout celles qui comprennent des illustrations, peuvent amener le consommateur à cesser de fumer et réduire l’attrait du tabac auprès de ceux qui ne sont pas encore dépendants. En effet, les études effectuées après l’introduction de mises en garde illustrées (utilisant à la fois des images et un texte) au Brésil, au Canada, à Singapour et en Thaïlande font apparaître des résultats très positifs. L’appel de l’OMS a été lancé le 31 mai dernier à l’occasion de la Journée mondiale sans tabac.
Cette année, la campagne menée par l’Organisation vise à réduire la consommation de tabac en améliorant la sensibilisation aux dangers qu’elle comporte. Les études montrent que même les personnes qui croient à la nocivité du tabac, rares sont celles qui comprennent les risques spécifiques pour la santé. Pourtant, les mises en garde figurant sur les paquets dans la plupart des pays restent très généralistes et vagues, ne comportant aucune information rendant le fumeur attentif aux risques encourus. Une enquête réalisée en Chine en 2009 révèle que respectivement 37% et 17% seulement des fumeurs savent que le tabac provoque des cardiopathies et des AVC (accidents vasculaires cérébraux).
Dans les pays du monde arabe, les gens demeurent également peu sensibles aux risques inhérents au tabac. Ainsi, une enquête réalisée en 2003 en Syrie montre que seule une petite minorité des étudiants universitaires reconnaît les maladies cardio-vasculaires comme un risque lié à la cigarette ou au narguilé.
Les recherches effectuées dans d’autres pays aboutissent à des résultats semblables. Aujourd’hui, le tabac est le seul produit à accès légal provoquant la mort de millions de personnes annuellement.
La cigarette est même considérée comme la principale cause évitable de décès avec cinq millions de morts chaque année. Pourtant, 10% seulement de la population mondiale vit dans des pays où les mises en garde illustrées sur les paquets de produits du tabac sont obligatoires. Pour la direction de l’initiative pour un monde sans tabac de l’OMS, les grandes firmes ne se laisseront pas faire et vont riposter notamment avec de gigantesques campagnes de publicité. «Pour survivre, l’industrie du tabac doit détourner l’attention des effets mortels de ses produits. Elle utilise des campagnes de promotion à coup de millions de dollars et notamment un conditionnement savamment conçu pour piéger de nouveaux consommateurs et éviter qu’ils n’arrêtent de fumer», avait affirmé Dr Douglas Bettcher, directeur de l’Initiative pour un monde sans tabac de l’OMS.
Une convention-cadre
La convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac est le premier traité négocié sous les auspices de l’Organisation mondiale de la Santé. Elle a été adoptée par l’Assemblée mondiale de la Santé le 21 mai 2003 et est entrée en vigueur le 27 février 2005. D’après le site web officiel de l’OMS, elle est devenue depuis l’un des traités ayant remporté la plus large adhésion dans l’histoire des Nations unies et elle compte déjà 164 parties. La convention-cadre de l’OMS a été élaborée à la suite de la mondialisation de l’épidémie de tabagisme.
Il s’agit d’un traité fondé sur des données factuelles, qui réaffirme le droit de tous les peuples au niveau de santé le plus élevé possible. La convention représente un jalon dans la promotion de la santé publique et apporte une dimension juridique nouvelle à la coopération internationale en matière de santé.
Par M.B. | LE MATIN
http://www.lematin.ma/Actualite/Journal/Article.asp?idr=116&id=114528
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29 juillet 2009 à 11 11 48 07487
Le dossier du jour Edition du 9/6/2008
Pour une jeunesse sans tabac
Au cours du voyage vers Oran, nous avons profité d’une petite discussion avec le président de l’association El-Badr, le Dr Moussaoui. Il nous a appris que la plupart des fumeurs commencent avant l’âge de 18 ans et près du quart avant l’âge de 10 ans. «Plus les jeunes fument tôt, moins ils auront la chance de pouvoir arrêter de fumer», assure-t-il. Dans le but d’inciter nos jeunes à ne jamais commencer à fumer, à protéger les fumeurs passifs et à aider les jeunes fumeurs à cesser rapidement de fumer, cette association, organise une campagne régulière durant toute l’année au niveau des établissements scolaires des cycles moyen et secondaire sous le slogan «jamais la 1re cigarette». Et cela à travers des projections sur data show, de diaporamas et la distribution de dépliants, d’autocollants et d’affiches, ainsi qu’en organisant des débats fructueux. L’association active dans ce sens. Il faut agir avant que les enfants ne prennent la première cigarette. Cette année, l’OMS a opté pour le thème «Une jeunesse sans tabac». On parle de jeunesse, mais il faudrait se rappeler que maintenant ce sont les enfants qui se mettent au tabac. «On va bientôt dire pour une enfance sans tabac», appréhende notre interlocuteur.
S. L.
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29 juillet 2009 à 11 11 49 07497
Le dossier du jour Edition du 9/6/2008
«J’ai cessé de fumer»
Résolution n «Il ne faut jamais dire jamais. J’ai arrêté et je souhaite ne plus toucher à la cigarette», c’est le vœu exprimé par un ex-fumeur comme pour démontrer qu’il est toujours possible d’arrêter.
Ancien moudjahid, El-hadj Khalifa Benslimane, 78 ans, est également ancien boxeur de Mostaganem. Il fumait déjà à l’âge de 12 ans. «J’ai arrêté à 22 ans pour préserver ma santé. J’étais amateur 1re série. A l’époque, je faisais peur. A force de volonté, j’ai décidé de ne plus fumer 2 jours avant le ramadan. Le 1er jour, mon cœur battait trop fort à cause de l’envie de fumer. Mais j’ai pu résister à la tentation. Aujourd’hui, je refuse que mes enfants ou mes petits-enfants fument.
Je leur interdirai d’entrer chez moi s’ils fument. Ils respectent ma volonté et ne fument pas. Au contraire, ils font du sport. S’agissant des invités auxquels je ne peux pas interdire d’entrer chez moi, je leur montre le Saint Coran et leur demande de le respecter et de ne pas fumer devant le Livre Sacré», témoigne-t-il. Tout en se désolant de voir «toutes ces femmes qui fument de plus en plus chez nous», il raconte une anecdote : «Ma mère qui se trouvait en Arabie saoudite chez une famille proche a entendu dire à des femmes qui fumaient ‘’si vous étiez en Algérie, on vous aurait coupé les lèvres’’. Hélas ! beaucoup de femmes fument dans notre pays, notamment les universitaires. Les filles yakhou ? c’est insensé !»
Parmi d’autres personnes qui écoutent attentivement les conseils des initiateurs de la journée de sensibilisation, Dous Mohamed. Cet homme de 53 ans qui travaille à l’ENTP de Hassi Messaoud (Ouargla) est originaire de Mostaganem. Depuis plusieurs années, il a arrêté de fumer. Il apporte son témoignage : «J’ai fumé dans ma jeunesse mais j’ai arrêté depuis 30 ans. Je déteste la cigarette et je ne la supporte pas. Elle n’a aucun bienfait. Mon seul garçon fume et ne veut pas arrêter.
Il est en stage à Oum El-Bouaghi et j’attends le jour où il me fera plaisir en décidant de ne plus fumer.» Sur ce, il prend son téléphone et appelle un de ses collègues qui habite à Bou Ismaïl. Un fumeur. «J’ai beaucoup diminué ma consommation de cigarettes ces derniers temps. Mais je ne peux pas m’arrêter définitivement tout de suite ou à moyen terme», répond-il à l’autre bout du fil. Son ami lui passe le Dr Terkmane qui lui prodigue des conseils. «Vous ne savez pas ce que nous savons dans les hôpitaux. Des gens meurent à 20 et 30 ans.
On voit tous les jours des cas qui meurent ou qui n’arrivent plus à parler.» Fayçal, un jeune universitaire oranais de 22 ans, non fumeur, prend, lui aussi, son appareil et appelle le mari de sa tante maternelle et l’incite arrêter, avec l’assistance du Dr Terkmane. «Mon père a arrêté et nous interdit de fumer car il est tombé malade à cause de la cigarette», raconte-t-il.
Karim, son copain, informaticien, se félicite de n’avoir jamais fumé. «Je n’ai jamais fumé car à la maison personne ne fume», explique le jeune homme.
S. L.
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29 juillet 2009 à 11 11 51 07517
Le dossier du jour Edition du 9/6/2008
Faire du vendredi un jour sans tabac
Outre les conseils donnés aux voyageurs du train express Alger-Oran pour arrêter de fumer, les membres de l’association ont profité de l’occasion pour faire des recommandations aux adultes, notamment aux parents fumeurs en attendant qu’ils cessent de fumer. Ils les ont conseillés d’éviter de fumer à la maison ou en voiture. «Devenez un modèle de référence pour vos enfants. Ne fumez pas devant eux. Ne jamais les envoyer pour l’achat de cigarettes. Mettez-les en garde afin qu’ils s’éloignent de la fumée, car le fumeur passif est exposé à autant de dangers qu’un ‘’vrai’’ fumeur. Expliquez à vos enfants les dangers du tabac. Ne fumez pas pendant la grossesse ni à proximité de femmes enceintes.
Demandez à votre médecin comment arrêter si vous êtes fumeurs. Pour commencer, faites du vendredi un jour sans tabac car arrêter de fumer, c’est possible. Il faut seulement vous décider à agir», se sont-ils entendu dire.
S. L.
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29 juillet 2009 à 11 11 59 07597
La culture du tabac a son origine en Amérique, il y a plus de 3 000 ans. Les indiens commencent à rouler les feuilles de tabac jusqu’à obtenir une sorte de grand cigare qu’ils appellent “tabaco”.
Avant la découverte des Amériques, le tabac est surtout une plante sacrée et curative, utilisée par des prêtres et des chamanes. Il sert à communiquer avec les esprits et à apaiser des douleurs.
1492 Christophe COLOMB découvre le tabac à Cuba et l’importe pour la première fois en Europe.
A la Cour Espagnole et Portugaise, le tabac est longtemps utilisé comme simple plante d’ornement. Ce n’est qu’au milieu du 16ème siècle que le médecin personnel de Philippe II commence à propager le “médicament universel” – le tabac.
1556 Le moine Angoumois André THEVET ramène pour la première fois des graines du tabac en France.
1560 Le tabac triomphe en France grâce à Jean NICOT. Celui-ci, croyant à l’effet curatif de la plante, envoie de la poudre à la Reine Catherine de Medicis afin de traiter les terribles migraines de son fils François II. Le traitement a du succès et le tabac devient ainsi “l’herbe à la Reine” dont la vente sous forme de poudre est réservée aux apothicaires. En l’honneur de Jean NICOT on appelle le tabac à partir de maintenant “Nicotiana Tabacum”.
Sous Louis XIII le tabac est toujours consommé comme médicament en poudre. Mais de plus en plus, on le fume dans la pipe par plaisir.
1629 Le Cardinal de RICHELIEU instaure un Droit de Douane à l’entrée des tabacs qui, à cette époque, étaient encore importés du Nouveau Monde. Cette décision entraîne, 7 ans plus tard, de premières plantations en France, à Clairac (Lot-et-Garonne).
Au milieu du 17ème siècle, il y a déjà un grand nombre d’exploitations, surtout dans les Vallées du Lot et de la Garonne, en Lorraine et en Normandie.
1674 Sous Louis XIV, COLBERT décrète le “Privilège de fabrication et de vente”. Celui-ci est d’abord affermé à des particuliers, puis à la seule Compagnie des Indes. La tabaculture devient un Monopole.
1719 La culture est prohibée dans toute la France avec des condamnations qui peuvent aller jusqu’à la peine de mort. Exceptions : la Franche-Comté, la Flandre et l’Alsace.
1791 L’Assemblée Nationale déclare la liberté de cultiver, de fabriquer et de débiter le tabac.
1810 Avec Napoléon Ier, le Monopole exploité par l’Etat est rétabli.
A partir de 1816, l’autorisation de culture est donnée, petit à petit, à quelques départements.
1950 : Le tabac est cultivé dans 55 départements, avec 105 000 producteurs sur 28 000 hectares.
21 avril 1970 : Le règlement de la Communauté Européenne portant sur l’établissement d’une organisation commune des marchés dans le secteur du tabac brut entre en vigueur. Il entraîne l’abolition du Monopole. Immédiatement, les producteurs se préoccupent de leur structuration économique, la maîtrise de la production étant désormais de leur ressort.
21 janvier 1971 : La première coopérative tabacole est créée en Alsace. Pendant les 10 années suivantes, des coopératives dans toutes les régions sont établies.
1979 L’Union des Coopératives Agricoles de Planteurs de Tabac (UCAPT) voit le jour.
1985 L’UCAPT met en route, à Sarlat (Dordogne), l’usine de première transformation de tabacs clairs.
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29 juillet 2009 à 12 12 01 07017
Histoire de la pipe et du tabac
A quand remonte la première pipe ?
Bien heureux celui qui pourrait répondre à cette question. Nous retrouvons des traces de l’existence de la pipe sur tous les continents. On a retrouvé des fragments de pipe faite en os qui date de plusieurs milliers d’années. Précisons que les pipes n’étaient pas utilisées pour fumer du tabac qui n’a été consommé en Europe qu’à partir de 1560. Ces pipes servaient à fumer des herbes diverses qui pensait-on à l’époque avaient des vertus thérapeutiques. On sait que les Romains avaient l’habitude de s’adonner aux joies du fumage de pipe. Les premières pipes servaient donc à l’usage d’herbes diverses et les consommateurs actuels de cannabis n’ont fait que reprendre cette vieille habitude. La pipe à tabac ou plutôt les pipes à tabac, sont créées au XVIIe siècle, lorsque le tabac qui était jusqu’à présent prisé devient fumé. Voici ce que nous livre le sieur Liger en 1790 dans son ouvrage la nouvelle maison rustique ou économie rurale pratiques et général de tous les biens de campagne (passage repris de l’excellent ouvrage de Constantin Parvulesco « pipes et tabacs » aux éditions herscher). Que tout amateur de pipe et de tabac devrait posséder et que vous pouvez commander ici par le biais de la FNAC.
« Le tabac est une plante si usuelle que tout le monde la connaît et en prend, soit par le nez en poudre ou ra râpé, soit en feuille en les fumant ou les mâchant. la nature n’a jamais rien produit dont l’usage ce soit étendu si universellement et si rapidement, et cette plante est trop à la mode en France surtout à présent, pour qu’on ne nous pardonne pas la petite digression que nous allons faire pour apprendre l’histoire de sa découverte à ceux qui ne la savent pas .le tabac ne doit son mérite où sa vogue qu’aux Européens : ce n’ a été qu’une simple production sauvage d’un petit canton de l’Amérique jusque vers l’an 1560, que les Espagnols, et nommément Fernandez de Tolède, s’avisèrent d’en envoyer en Espagne et en Portugal. M. Nicot, ambassadeur de France dans la dernière de ces deux monarchies, fit mettre dans son jardin un essai de cette plante étrangère qu’un gentilhomme garde des chartes de Portugal lui avait donnée, elle y crut et se multiplia. Un page de l’ambassadeur en ayant par hasard appliqué le jus et le marc sur un ulcère malin qu’un de ses parents avait au nez, le tabac opéra si bien, que sous les yeux de l’ambassadeur, qui en fut averti, le noli me tangere (c’est le nom de l’ulcère) guérit parfaitement en dix jours. » (D’autre guérison suivirent celle-ci.) Tous ces essais, suivi de quelques autres, accréditèrent
Cette plante si vite et si bien, qu’on ne parlait plus que de l’herbe de l’ambassadeur. C’est de la qu’elle a pris les trois principaux noms qu’elle a encore, tabac, de Tabasco, nom du pays où on l’a d’abord prise, Nicotiane, du nom de l’ambassadeur qui l’a fait connaître et pétun parce que les naturels de l’Amérique l’appelaient ainsi. Le mérite et la plante du tabac furent bientôt connus de toute l’Europe et à l’envie de l’ambassadeur, le grand prieur, à qui il en avait présenté à son arrivée dans Lisbonne, la reine Catherine de Médicis, à qui il en envoya en France, le cardinal de Sainte-Croix, nonce en Portugal et Nicolas tournabon, légat en France, qui en eurent aussi des premiers, firent appeler le tabac chacun de leur nom, herbe au grand prieur, herbe à la reine, herbe de Sainte-Croix ou de tournabon. Les savants mêmes trouvèrent dogmatiquement que le mot américain pétun qu’il latinisèrent en petum venait d’un mot grec qui signifie étendre parce que les feuilles du tabac s’étendent beaucoup. On nous dit, d’un côté, que c’est le plus riche trésor qui soit venu du pays de l’or, qu’il réunit en soi ce que les autres plantes n’ont que séparé, que la nature en ayant fait un miracle, elle ne devait pas le cacher pendant 6000 ans à la plus belle partie du monde, qu’elle fut injuste de le reléguer si longtemps parmi les sauvages et les barbares, et d’être moins indulgent pour nous que pour eux, et qu’enfin le tabac marque si bien sa puissance, qu’étant réduit en poudre et en fumée, il garde encore tout son prix et sa force. On dit au contraire pour le parti ennemi du tabac que si on le prend par le nez, on se gâte l’odorat et la mémoire, et que pris par la bouche, il dérange le cerveau est noircit le crâne, qu’Amurât 4, empereur des Turcs, le grand-duc de Moscovie et le roi de perse en défendirent l’usage à leurs sujets sous peine de la vie ou du moins d’avoir le nez coupé, qu’un savant roi d’Angleterre (Jacques Stuart) et un des plus fameux médecins du siècle présent (M.Fagon) ont écrit contre l’usage du tabac, que le pape urbain 8 a excommunié tous ceux qui en prennent dans les églises. La chaleur des partis a été jusqu’au produit de disputer à M. Nicot la gloire de l’avoir donné à la France. Pour cela, on a écrit qu’il était originaire d’Europe, et qu’avant la découverte du nouveau monde, on en trouva diverses plantes dans les Ardennes. Pour le rendre au contraire à l’Amérique, on a osé écrire que les vents en avaient pu apporter la semence d’Amérique en Europe, et justement dans les Ardennes. Mais ce qu’il y a de plus certain, c’est que cette plante a toujours été appelée et le saura apparemment toujours du nom de tabac, qui a été emprunté de celui de Tabasco, l’une des provinces du royaume de Jucaran en Amérique, où les Espagnols en trouvèrent pour la première fois. Comme elle est en vogue plus que jamais, nous parlerons de sa figure avant que d’enseigner sa culture, pour l’instruction de ceux qui ne la connaissent dans leur tabatière ou en cigare. »
Le tabac : un médicament ?
Comme nous le disions précédemment, le tabac était perçu comme une plante médicinale et de ce fait, étaient vendus par les apothicaires (nos pharmaciens actuels). On peut d’ailleurs noter à ce sujet que la carotte rouge qui est l’enseigne des débits de tabac était auparavant l’enseigne des apothicaires. Peu à peu et dès 1674, la production de tabac va être contrôlée est réglementée par ce qui deviendra plus tard la Seita.
Le tabac était utilisé en médication de différentes manières. Il pouvait être fumé, prisé, chiqué ou utilisé en cataplasme. Il se trouve souvent sous forme de poudre.
Encore de nos jours le tabac n’a pas fini de nous livrer ses secrets :
» De l’hémoglobine humaine produite à partir de tabac transgénique. Des biologistes français ont déposé une demande de brevet.
Une équipe de biologistes français annonce avoir réussi à faire produire de l’hémoglobine humaine par des plants de tabac génétiquement modifiés. Cette réussite ouvre la voie à la production de substituts aux produits médicaux actuellement utilisés par la transfusion sanguine. Les chercheurs estiment toutefois que plusieurs années seront nécessaires avant que ce résultat trouve une application médicale. » (Le monde 7 mars 1997)
Dernièrement l’agence Reuters nous parlait de l’effet de patch à la nicotine sur la maladie de parkinson, etc.…
On ne cesse de légiférer contre le tabac, sans se poser la question de l’usage qui en est fait. C’est aussi stupide que de vouloir légiférer contre l’alcool. Ce qui me semble important c’est de sensibiliser les gens sur les risques encourus. Car comme tout produit (alcool par exemple), une utilisation raisonnée ne pose en général aucun problème de santé. C’est à l’image du fumeur que l’on essaye de se battre, comme le font les états unis ou il ne sera peut être plus possible de fumer même chez soi si cela continue.
Image du fumeur de pipe
Comme nous l’avons déjà dit, le fumage de pipe n’était pas associé à ses débuts au tabac. La pipe servait à se défaire de problèmes organiques ou supposés tels. L’usage chamanique de la pipe dans certaines peuplades a renforcé cette idée du rite initiatique, du passage d’un état d’enfant à celui d’Homme.
A la restauration, le romantisme et la pipe firent bon ménage. On fumait la pipe en refaisant le monde. Priser le tabac était désuet, fumer le cigare réservé à une certaine caste, la pipe devint donc l’objet du travailleur. Artisans, ouvriers fumaient la pipe. Les intellectuels de l’époque, qui aimait se rapprocher des travailleurs se mirent alors naturellement à fumer également la pipe.
Le haut gratin de la France ne tarda bientôt pas à s’emparer également de la pipe, avec l’arrivée au XIX eme siècle des pipes en écume de mer que certains fumaient avec des gants en coton blanc. (Précisons tout de même que l’usage des gants permet d’éviter une coloration de ces pipes).
Au XX ème siècle, la pipe entre dans l’armée, et on ne peut s’empêcher de penser au brûle gueule du poilu ou à la pipe raffiné de l’officier britannique avec sa Dunhill. Les pipes du style dunhill deviennent par la suite un symbole de sportivité.
Le fumeur de pipe jouit a ce moment la de l’image du séducteur.
Par la suite, il sera l’image du penseur, de celui qui réfléchit et de l’écrivain. On pense alors à des gens comme Simenon, Brassens, etc.…
Depuis la fin des années 90, le tabac souffre des campagnes successives de lutte contre le tabagisme. La pipe ne jouit alors plus de son prestige et l’image du fumeur de pipe se voit à tort confondue avec celle du tabagique à la cigarette. La confrérie des maîtres pipiers de Saint Claude lance alors sa campagne avec le concours du dessinateur J.FAIZANT
A ce jour, le fumeur de pipe n’est pas reconnu pour ce qu’il est. Espérons que des sites tels que celui la permettront aux personnes d’avoir envie de découvrir les différents tabacs à pipe et les différents modèles de pipe et de devenir eux aussi des tabacologues érudits sur la question.
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29 juillet 2009 à 12 12 04 07047
Christophe Colomb en découvrant l’Amérique ouvrait la porte de l’Europe à un grand nombre de plantes et de comportements inconnus, dont le tabac et le tabagisme.
Les premiers plants de tabac ont été rapportés par Fernando Hernandez de Toledo, médecin du roi Philippe II qui l’avait envoyé chercher de nouvelles plantes. Vers le milieu du XVIème siècle le tabac était planté au Portugal.
Le Père André Thévenet, de l’ordre religieux des Cordeliers introduisit en1556 le tabac en France et en planta dans sa ville d’Angoulême. Jean Nicot de Villemain, Ambassadeur de France à Lisbonne envoya 4 ans plus tard, en 1560, des feuilles de tabac râpées à Catherine de Médicis en le décrivant comme une plante médicinale capable de calmer ses migraines.
Au cours du XVIème siècle, la culture du tabac se répand partout en Europe, principalement dans les zones portuaires. Le tabac garde cependant, du fait de son action supposée sur les migraines de la reine, une réputation de plante médicinale guérissant de nombreux maux.
Louis Nicolas Vauquelin, professeur de chimie de l’École de Médecine de Paris isola en 1909, un principe actif azoté des feuilles de tabac.
La nicotine était complètement identifiée quelques années plus tard. Ce n’est que vers 1843, avec le début de l’industrialisation, qu’a été inventée et fabriquée la première cigarette. Cette nouvelle forme de tabagisme va marquer le début de l’expansion réelle du tabac.
En 1944, l’arrivée des soldats américains venus libérer l’Europe, mâchant leur chewing-gum et fumant leurs cigarettes blondes, s’est accompagnée d’une invasion rapide de l’Europe par les tabacs blonds et les grandes compagnies cigarettières américaines. La consommation de tabac devient planétaire. La consommation de tabac à cette époque représentait cependant moins de 5% de la consommation actuelle.
http://www.cmp.u-nancy.fr/dossiers_CMP/tabac/tabac_histoire.htm
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29 juillet 2009 à 12 12 12 07127
Histoire et méfaits du Tabac
Entre répression antitabac et enjeux financiers
Originaire d’Australie, le tabac a été propagé en Amérique et introduit en Europe, puis en Asie à partir du XVIe siècle.
Très rapidement, l’Occident s’est épris de cette nouvelle drogue qui, à l’époque, était considérée comme curative.
Insoupçonnés lors de la découverte de la plante, Nicotiana tabaccum, les effets nocifs du tabac sur l’organisme des fumeurs sont désormais bien connus.
Le tabac favorise les cancers des voies respiratoires mais aussi urinaires.
Ce n’est que dans la deuxième moitié du XXe siècle que les premières mesures contre la consommation de tabac ont été prises.
La France est l’un des derniers pays à avoir promulgué une législation. Mais, cette législation est-elle efficace ? La répression des pays occidentaux est-elle possible et si oui, sous quelle forme ?
La feuille de tabac et sa transformation
Le tabac est une plante annuelle herbacée (Nicotiana tabaccum) atteignant de 1,50 à 2 m de haut. Ses feuilles entières peuvent mesurer 80 cm de long sur 40 de large. La graine, très petite, ne peut être semée directement. Le semis est effectué sous châssis vers la fin mars. Les plants sont repiqués 2 mois plus tard en pleine terre. La cueillette intervient environ 3 mois plus tard. Le tabac récolté en France, pour fournir le tabac brun, est aussitôt disposé dans un séchoir spécial, où les feuilles doivent perdre lentement leur eau. Les feuilles séchées sont triées, classées par dimension et qualité, mises en paquets appelés « manoques », puis réunies en balles livrées à l’usine.
Séchage des feuilles de tabac à Pinar del Río (Cuba. Source Internet)
Les feuilles de tabac sont soumises au battage, qui sépare les nervures des morceaux de parenchymes (strips). Les tabacs sont réchauffés et assouplis par de la vapeur, puis mélangés et mouillés avant d’être hachés. Après hachage, le tabac blond est séché, puis saucé, ce qui le rend plus doux. Le tabac brun est torréfié et acquiert ainsi son goût définitif. La confection des cigarettes est effectuée par des machines atteignant une cadence de 7 000 cigarettes par minute.
L’introduction du tabac en Occident
En 1560, Jean Nicot, l’ambassadeur de France à Lisbonne, découvre dans les jardins royaux une herbe importée d’Amérique.
Il en célèbre les vertus curatives, déjà exploitées par les Indiens, et il envoie la plante à la régente Catherine de Médicis pour l’aider à soulager ses migraines.
L’engouement de la reine pour ce nouveau médicament accrédite l’idée que la plante possède toutes les vertus.
Un des guides pratiques les plus lus à l’époque, Agriculture et maison rustique, du médecin Jean Liebault, en loue les propriétés « quasi-divines ».
Les indigènes des Antilles (gravure de la fin du XVIe siècle). C’est l’une des premières représentations qui est totalement fantaisiste, qui montre l’usage que les Indiens faisaient du tabac
Au XVIe siècle, le tabac est inclus dans de nombreuses pharmacopées : administré en décoction pour « épuiser, déterger et déraciner l’ordure », en cataplasme, ou en lavement pour « désopiler la rate ».
Le tabac est même considéré comme un excellent remède pour soigner les affections respiratoires, de la bronchite à l’asthme !
Les premières critiques contre le tabac
A partir du XVIIe siècle, la communauté scientifique commence à être moins enthousiaste. En 1648, le médecin allemand Magnen établit un rapport entre l’abus de la consommation de tabac et le mauvais état des poumons de certains cadavres autopsiés.
L’attaque la plus violente est portée par Fagon, médecin de Louis XIV, qui soutient sa thèse en 1699 sur ce sujet polémique : L’abus du tabac abrège t-il la vie ?
La polémique est d’autant plus vive que la consommation de tabac s’est très vite généralisée à travers toute l’Europe.
Le Fumeur, par Joos Van Craesbeek (Paris, musée du Louvre)
Les premiers fumeurs sont les marins et les soldats qui chiquent longuement les feuilles de tabac.
Peu à peu, les modes de consommation varient en fonction des catégories sociales : on prise ou on fume à l’aide de petites pipes en terre.
Économie mondiale du tabac
La production mondiale de tabac avoisine 8 Mt. La Chine est, de loin, le premier producteur (2,5 Mt) devant l’Inde (700 000 t), le Brésil (600 000 t), les États-Unis (485 000 t) et la Turquie (260 000 t). La production française avoisine 25 000 t.
C’est au début du XXe s. qu’eut lieu l’expansion de la cigarette. Actuellement la production mondiale est voisine de 5 608 milliards d’unités. Quelques grandes entreprises se partagent le marché.
La production de cigarettes, dont la croissance a été de 50 % en 20 ans, est estimée à 5 500 milliards d’unités. La France se situe autour de la quinzième place des producteurs mondiaux.
Entre répression et enjeux économiques
Au début du XVIIe siècle, le pape Urbain VIII interdit l’usage du tabac dans les églises. Le culte est troublé par les fumées des nombreuses pipes.
Les premières tentatives d’interdiction arrivent dès 1631. Le parlement de Paris interdit l’usage du tabac dans les prisons pour préserver la santé des prisonniers non fumeurs !
A Moscou, le tsar Michel Fedorovitch menace les fumeurs de 60 coups sur la plante des pieds.
Un marchand de tabac (détail d’une miniature du début du XVIIIe siècle, Venise, Musée Correr)
Dans plusieurs pays, dont principalement la France, le gouvernement décide de tirer profit de cette nouvelle mode.
Dès le XVIIe siècle, le tabac devient une manne fiscale appréciée.
Au XIXe siècle, les médecins luttent surtout contre l’alcool et l’usage du tabac se banalise. Ce n’est qu’après la Première Guerre mondiale que la lutte contre le tabac reprend. Mais, les intérêts des gouvernements, la résistance des consommateurs et des publicitaires, freinent à nouveau toute législation efficace.
La politique antitabac au XXe siècle
La consommation de tabac a nettement augmenté au XXe siècle. De plus, la consommation s’est étendue aux femmes et aux adolescents.
Bien que les méfaits soient largement connus, les gouvernements tardent encore à réagir. Les intérêts financiers en jeu sont considérables et l’image positive du fumeur est largement entretenue par la publicité.
Aux Etats-Unis, les premières mesures d’interdiction de fumer dans les lieux publics sont prises dans les années 1970.
Le 31 juillet 2005, l’interdiction de la publicité pour le tabac dans la presse écrite, la radio et sur Internet est entrée en vigueur dans toute l’Union européenne.
Les publicités ont pendant longtemps donné une image positive du fumeur
De nombreux pays, dont l’Espagne, la Belgique ou les Pays-Bas, ont récemment voté des lois interdisant de fumer dans les lieux publics.
En France, la loi Evin de janvier 1991 interdit la cigarette dans les hôpitaux, les gares et les aéroports. Elle oblige aussi les établissements à disposer de zones non-fumeurs. Cette loi n’est cependant pas très bien appliquée pour ne pas dire, dans certains, cas, pas du tout.
Plus récemment, la démagogie a atteint son comble avec une augmentation du prix du paquet de cigarette.
A qui profite l’augmentation du prix du paquet de cigarette ? Au gouvernement qui surtaxe chaque paquet.
Cette mesure est-elle efficace ? Absolument pas et cela pour plusieurs raisons. Tout d’abord, le prix du paquet n’est pas homogène dans les différents pays européens. Alors qu’un paquet coûte en moyenne 5 euros en France, en Espagne, il ne dépasse pas 2 euros.
La moyenne européenne se situe en fait à moins de 3 euros le paquet.
D’autre part, cette augmentation du prix ne fait que favoriser le marché noir. Si on affiche dans les débits de tabac une belle affiche indiquant que la vente est interdite aux moins de 16 ans, n’importe quel gosse peut se procurer des cigarettes dans le métro, aussi facilement qu’un paquet de bonbons.
Entre démagogie et laxisme
Le tabac est une drogue dangereuse. Que l’on fume ou non, nul ne peut prétendre aujourd’hui ne pas en connaître les méfaits.
Rappelons également que le tabac est mortel sous toutes ses formes.
Le cannabis qui se présente sous forme d’herbes (marijuana) ou de résine (haschich) remporte la palme du produit le plus nocif.
Les cigarettes aux herbes, vendues dans les pharmacies, libèrent du goudron et du monoxyde de carbone. (la vente en a été interdite en France en 2006)
Les méfaits du tabac étant bien établis, la polémique se situe à un autre niveau : celui de la réelle volonté du gouvernement français.
Que ce soit pour l’alcool ou le tabac, la France a toujours fait preuve d’une démagogie plus que douteuse.
Au début du XXe siècle, l’absinthe (alcool à base d’eau-de-vie), a été déclarée comme un véritable fléau en Europe, et cela à juste titre.
Alors que par exemple la Belgique prend une mesure d’interdiction en 1906, la France, elle, surtaxe le prix de la bouteille.
Comme pour le tabac, cette surtaxe n’a fait que provoqué une éphémère baisse de la consommation.
Rappelons que les statistiques officielles de la consommation proviennent de la vente dans les débits de tabac.
Or, nous savons très bien que si la vente officielle a baissé, la vente au marché noir et dans les pays frontaliers est en large hausse.
La plupart des législations antialcooliques ont échoué car toute prohibition favorise le marché noir. Nous retrouvons le même problème avec le tabac.
Il serait temps que le gouvernement français prenne les bonnes décisions sans favoriser ses propres intérêts financiers.
Si l’on veut mettre un terme au marché noir qui s’est instauré en France, le seul moyen est de pratiquer une politique de prix similaire à celle des autres pays européens.
La seule mesure vraiment efficace est sans conteste l’application de mesures d’interdiction dans tous les lieux publics.
La liberté individuelle de chacun est ainsi préservée.
Dernières mesures législatives en France (M.à.J 05.2007)
Le ministre de la Santé, Xavier Bertrand a présenté son décret visant à interdire la cigarette dans les lieux publics à partir du 1er janvier 2007
La date d’application de ces mesures est fixée au 1er janvier 2008 pour les débits de boissons, hôtels, restaurants, débits de tabac, casinos, cercles de jeux et discothèques
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