Récits sapientiaux (70e partie)
Résumé de la 69e partie n La tradition populaire foisonne de récits mettant les parents en scène et les devoirs qui leur sont dus.
Dans la tradition algérienne, on impose aux enfants, non seulement le respect des parents, mais aussi leur protection, notamment quand ils sont très âgés ou impotents.
Ils leur doivent obéissance sauf s’ils les incitent à l’incroyance. Et même dans ce cas, les enfants doivent continuer à aimer leurs parents et à les servir.
Cette disposition s’appuie sur le verset coranique suivant : «S’ils te forcent à M’associer ce dont tu n’as aucune connaissance, ne leur obéis pas, mais sois leur soutien dans ce bas monde, selon le bon usage.» (Sourate 31, Loqmân, v. 15). Aujourd’hui, la plupart des codes pénaux des pays musulmans punissent les violences contre les ascendants et des dispositions légales sont parfois prévues pour forcer les enfants à s’occuper de leurs parents. Mais parallèlement et notamment dans les grandes villes, les abandons se multiplient, ce qui explique l’apparition d’hospices de vieillards, phénomène inconnu jusqu’à ces dernières années.
En Algérie, des dispositions pénales ont été prises récemment pour sanctionner les violences sur ascendants. Des aides sont également prévues pour aider les personnes âgées en difficulté.
La tradition populaire foisonne de récits mettant les parents en scène et les devoirs qui leur sont dus.
On rapporte ce récit qui s’inspire d’un hadith du prophète.
On raconte que trois jeunes hommes avaient décidé de voyager.
Ils n’avaient ni montures ni autres moyens de locomotion : ils se déplaçaient donc à pied et, comme ils redoutaient les brigands et les coupeurs de route, ils le faisaient souvent ensemble.
Les trois jeunes hommes sont vigoureux, et, comme leurs forces sont unies, ils ne redoutent donc pas de faire une mauvaise rencontre.
Ils ont pris leur besace avec des victuailles et de l’eau. Ils marchent longuement et la nuit les surprend.
— où allons-nous dormir ? demande l’un des jeunes hommes ?
— il fait très beau, nous pourrons dormir à la belle étoile !
L’un d’eux est d’accord.
— ce sera très agréable !
Mais l’autre est plutôt réticent.
— c’est dangereux !
— pourquoi ? La contrée est sûre…
— nous pourrons choisir un lieu boisé…
Mais l’autre jeune homme est toujours opposé à une nuit à la belle étoile.
— avez-vous pensé aux bêtes sauvages !
— c’est vrai, c’est une contrée dangereuse !
— Alors où allons-nous dormir ?
Le jeune homme désigne les montagnes voisines.
— Il doit bien y avoir une grotte… Nous serons en sécurité (à suivre…)
K. N.
29 juillet 2009
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