Philippe Nazaire François Fabre dit Fabre d’Églantine
Né en 1750 à Carcassonne, mort en 1794 à Paris, Philippe Fabre est le fils d’un marchand drapier de Carcassonne.
Il accroche à son nom l’églantine en or qu’il avait gagnée lors des jeux Floraux de Toulouse et devient Fabre d’Eglantine.
Un de ses premiers essais poétiques est une Étude de la nature (1783) dédiée à Buffon. On notera aussi que le célèbre « Il pleut, il pleut bergère… » est tiré d’une de ses opérettes.
Au cours d’un séjour à Lyon, il se lie avec Collot d’Herbois, mais il ne participe pas à l’agitation pré-révolutionnaire.
Fabre d’Eglantine quitte l’habit religieux pris à Toulouse, et part à Paris en 1787. En tant qu’auteur et comédien, il connaît un certain succès avec Augusta, tragédie qui raconte l’histoire du chevalier de La Barre. Auteur engagé, partisan des idées politiques nouvelles il reprend certaines pièces de Molière dans le goût moralisateur du temps.
Il entre au club des Cordeliers, qui deviendra le club des Jacobins [1], et se lie avec Danton et Camille Desmoulins. Danton, étant le ministre de la justice, tout naturellement Fabre d’Eglantine devient son secrétaire d’août à novembre 1792. Il publie un journal mural « Compte-rendu au peuple souverain », devient membre de la Commune insurrectionnelle et député montagnard à la Convention. Il est favorable aux massacres de Septembre et tente même de les exporter en Province.
C’est le le 25 octobre 1793 qu’il fait adopter par l’Assemblée le calendrier républicain qui à été conçu par mathématicien Gilbert Romme. C’est Fabre d’Eglantine qui a donné à ce calendrier les noms de mois et de jours. Après la chute de la Gironde, il fait partie de la faction des Indulgents [2]. Rien ne va plus pour lui, il est accusé d’avoir proposé en 1790 une somme de 3 millions au ministère de la Marine afin que ce dernier pousse les Jacobins à se montrer favorables à la monarchie.
Pourtant, ce n’est pas pour cette raison qu’il est arrêté le 18 mars 1794. On lui reproche, peut-être à tort, d’avoir falsifié un décret relatif à la liquidation de la Compagnie des Indes. Il est jugé en même temps que les dantonistes le 30 mars, et guillotiné le 5 avril 1794.
29 juillet 2009 à 2 02 03 07037
Il pleut, il pleut, bergère,
Presse tes blancs moutons,
Allons sous ma chaumière,
Bergère vite, allons.
J’entends sur le feuillage,
L’eau qui tombe à grand bruit,
Voici, voici l’orage,
Voilà l’éclair qui luit. Entends tu le tonnerre ?
Il roule en approchant
Prends un abri, bergère,
A ma droite en marchant.
Je vois notre cabane.
Et tiens, voici venir
Ma mère et ma sœur Anne
Qui vont l’étable ouvrir. Bonsoir, bonsoir, ma mère,
Ma sœur Anne, bonsoir,
J’amène ma bergère
Près de vous pour ce soir.
Va te sécher, ma mie,
Auprès de nos tisons,
Sœur, fais lui compagnie,
Entrez petits moutons.
Soignons bien, ô ma mère,
Son tant joli troupeau,
Donnez plus de litière
A son petit agneau.
C’est fait. Allons près d’elle,
Eh bien ! donc te voilà !
En corset qu’elle est belle !
Ma mère, voyez-la. Soupons, prends cette chaise,
Tu seras près de moi,
Ce flambeau de mélèze
Brûlera devant toi.
Goûte de ce laitage.
Mais tu ne manges pas ?
Tu te sens de l’orage.
Il a lassé tes pas. Et bien voilà ta couche
Dors y bien jusqu’au jour
Laisse moi sur ta bouche
Prendre un baiser d’amour
Ne rougis pas bergère
Ma mère et moi demain
Nous irons chez ton père
Lui demander ta main
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