Coutumes & Traditions
Le mouloud (VII)
Par M. A. Haddadou
Au Maghreb, le Mouloud est avant tout une fête de la nativité, c’est-à-dire de la fécondité et de la fertilité de la terre. Tout ce que l’on pratiquait comme rite était, en effet, destiné à assurer l’abondance : le couscous, les pâtes, le beurre, tout est symbole d’aisance et de vie facile.
Quant aux sacrifices de bœufs, qui se pratiquent encore dans certaines régions, le sang des animaux est réputé alimenter le sol et donner de bonnes récoltes.
Le matin de l’incidence, on prépare le déjeuner de Lalla Yamina (Amina, la mère du prophète), généralement une bouillie épaisse de semoule, arrosée de beurre et de miel. Cette bouillie est devenue, par la suite, la bouillie des nouvelles accouchées. A Alger et dans ses environs, on prépare de la tamina, gâteau de semoule grillée, arrosée de miel et décorée de cumin. On visite les sanctuaires où on allume des bougies et on se rend aux cimetières pour visiter les défunts. Comme toutes les fêtes religieuses, les morts sont associés aux préoccupations des vivants. Au cours des siècles, le cérémonial s’enrichit de nombreuses manifestations : danses et concerts de musique du type sam’a, organisés par les confréries religieuses, processions avec les lampes dans les rues, etc.
M. A. H.
29 juillet 2009
Religion