Le Barbe Bleue de Gambais (6e partie)
Par K. Noubi
Résumé de la 5e partie n Après une vie rangée, Landru, qui n’arrive pas à gagner sa vie, verse dans l’escroquerie. Il récolte quelques condamnations.
En 1909, Landru découvre une nouvelle forme d’escroquerie : l’annonce matrimoniale…
Par le biais de la presse populaire, les Français découvrent les annonces matrimoniales. De nombreuses femmes vivent seules et attendent l’homme de leur vie… Quant aux hommes, ils recherchent tous la fortune et croient, par ce moyen, arriver à leurs fins.
Landru fait donc paraître sa première annonce. Il se présente comme un homme sérieux, qui n’aspire qu’à fonder un foyer, avec une femme, de préférence veuve ou d’un âge certain…
Il ne tarde pas à recevoir la lettre d’une certaine Jeanne Isoré. Il lui répond aussitôt pour lui fixer rendez-vous. La rencontre a lieu dans un salon de thé. Jeanne, une veuve qui a décidé de mettre fin à son veuvage, s’attendait à rencontrer un bel homme. La petite taille et le visage barbu la surprennent un peu, mais Landru se montre très affable.
— chère, madame, je m’appelle Diard, je suis négociant…
— et moi, c’est Jeanne Isoré…
Elle a perdu son mari, mais elle est encore jeune et espère refaire sa vie. Landru acquiesce.
— vous êtes encore jolie…
Ses paroles lui font plaisir. On se sépare, mais pour se donner rendez-vous.
— je vous propose le mariage…
Dans une autre entrevue, il lui propose de mettre en commun leurs ressources pour réaliser de plus grands bénéfices.
— j’ai des titres, dit la dame.
— alors, confiez-les moi !
Elle lui confie ses titres… et Landru disparaît ! On parvient quand même à l’arrêter et il est condamné à trois années de prison.
Sa famille reste sans ressources pendant toutes ces années…
A sa sortie de prison, il semble s’être amendé. Erreur, il ne pense qu’à recommencer. Sa femme espère qu’il retournera vers elle et ses enfants, mais il préfère vivre seul. Il leur envoie de l’argent et, de temps en temps, des cadeaux. Landru veut se lancer dans les affaires. Il se présente pour acheter un garage. Il demande le prix.
— vingt mille francs !
— je prends, dit-il.
Mais avant d’avoir versé l’argent… il revend le garage. L’acheteur, en attendant les papiers régularisant l’affaire, lui verse un acompte de 50 000 francs. Landru empoche l’argent… et disparaît ! Une plainte est déposée contre lui. Mais comme il a donné un faux nom, on a du mal à le retrouver. Mais on finit par l’identifier. La police se présente chez lui.
— voilà longtemps qu’il a disparu ! dit sa femme.
Landru est à Paris, mais il vit dans la clandestinité et sous de faux noms. Il est quand même condamné à quatre années de prison, par défaut. Mais comme il est à sa quatrième condamnation, sa peine est assortie de la peine accessoire de relégation : il sera condamné au bagne, en Guyane. (à suivre…)
K. N.
29 juillet 2009
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