Les onze fils du padichah (2e partie)
Résumé de la 1re partie n Après avoir appris l’existence de ses onze frères, la fille du padichah part à leur recherche…
Sur ce, elle sort de son sac les cuillères et les photos et constate alors qu’ils sont bien tous ses frères. En effet le fameux soir où leur mère avait prononcé ces paroles malheureuses, les fées les avaient enlevés. Maintenant, comment pourraient-ils s’enfuir et revenir vivre avec leurs parents ?
— Oh mes frères ! J’essaierai par tous les moyens de vous délivrer. Si on veut me tuer, eh bien que l’on me tue ! Pourvu que vous soyez sauvés !
— Sœurette, le seul moyen de sortir d’ici est le suivant : tu vas filer de la laine et tisser pour nous onze vêtements que tu devras nous enfiler, sans jamais prononcer une seule parole.
— اa je peux le faire.
— Tu iras à l’est du lac, il y a un troupeau de moutons qui est venu et maintenant il y a plein de laine à cet endroit-là. Tu la ramasseras, la fileras, la tisseras, et ainsi tu nous délivreras.
Le lendemain matin elle emporte un grand sac et commence à ramasser les touffes de laine… Jadis il y avait un padichah dans chaque ville. Le fils de l’un d’eux, monté sur un cheval, était venu chasser sur les bords du lac. Voyant cette jeune fille si belle, il s’approche, descend de cheval et lui demande si elle est un djinn ou un être humain ? Bien sûr, celle-ci ne répond rien. Alors il la prend dans ses bras, la met sur son cheval, et comme elle lui montre du doigt le sac, il prend aussi le sac, et les voilà partis dans son pays, sans que ses frères ne sachent rien de ce qui s’est passé.
Le fils du padichah présente la jeune fille à sa mère car il veut l’épouser. Elle trouve que c’est un bon choix, mais malheureusement la fiancée est sourde et muette. Pendant ce temps-là la jeune fille lave la laine, la peigne et commence à la filer, ainsi elle pourra sauver ses frères. Pendant qu’elle travaille, on fait les préparatifs des noces… On la marie… Le matin de son mariage, elle file encore, sans jamais prononcer une parole…
Elle attend un bébé… Jusqu’à sa délivrance, elle tisse trois ou quatre vêtements… Après la naissance, aidée par sa belle-mère, elle s’occupe de l’enfant, sans jamais le laisser seul. Le quarante et unième jour, la belle-mère s’en retourne chez elle. Cette nuit-là, pendant leur sommeil, la belle-sœur, jalouse de cette muette que son frère a épousée, vole le bébé et le jette dans un puits… Au matin ils s’aperçoivent de cette disparition, pleurent et se lamentent… La belle-sœur l’accuse d’avoir mangé son propre enfant, mais son frère ne la croit pas car il aime profondément sa femme… Elle tisse toujours (à suivre…)
Traduits du turc et présentés par A. Flamain et M. Nicolas
29 juillet 2009
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