Larbi Ben M’hidi
Larbi Ben M’hidi naquit en 1923 en Algérie, dans le douar El-Kaouahi, dans la région d’Ain-Mlila. Il était l’un des rares algériens à avoir poursuivi des études secondaires.
Durant la révolution algérienne son activité s’étend au journalisme militant en tant que membre actif de la rédaction d’El Moudjahid.
Il fut arrêté en 1957. Dans une conférence de presse donnée le 6 mars, le porte-parole du gouvernement général déclare: «Ben M’hidi s’est suicidé dans sa cellule en se pendant à l’aide de lambeaux de sa chemise». Il avait été en fait assassiné par ses tortionnaires dans la nuit du 3 au 4 mars 1957.
Le 5 mars 2007, le génèral Aussaresses, dans un entretien au Monde, retrace les dernières heures de Larbi Ben M’hidi :
« Larbi Ben M’Hidi est conduit dans la ferme désaffectée de la Mitidja d’un colon extrémiste. Six hommes dont Aussaresses préparent l’exécution en passant une corde à travers un conduit de chauffage. L’un des hommes a joué le rôle du supplicié pour vérifier que tout était au point. Il est monté sur un tabouret, a passé sa tête dans le noeud et regarde les autres provoquant un fou rire général. Un parachutiste veut bander les yeux de Ben M’hidi. Celui ci refuse. Le soldat répond qu’il exécute un ordre. Ben M’hidi réplique qu’il est colonel de l’ALN et qu’il sait ce que sont les ordres. Sa demande sera refusée ; Il sera pendu les yeux bandés et se taira jusqu’à la fin. Pour le pendre, les bourreaux vont s’y prendre à deux fois. La première fois, la corde se casse. »






24 juillet 2009
Colonisation