L’imam Al-Boukhârî naquit le 13e jour du mois de Chawwâl en l’année 194 de l’hégire ( 810) à Boukhara (Turkestan occidental). Son nom complet est Mohammed ibn Ismâil ibn Al-Moughîran Al-Boukhârî.
Son père mourut alors qu’il était encore enfant et c’est sa mère qui l’éleva.
À dix ans, il commença à acquérir la connaissance du Hadith Il voyagea à La mecque à seize ans, accompagné par sa mère et son frère aîné. Il choisit d’y rester et offrit ce qu’il avait à sa mère et son frère. Il y resta deux ans puis se rendit à Médine. Après six ans à Al-Hijâz (La Mecque et Médine), il partit pour Bassorah, Al Koufa et Baghdad et visita de nombreuses contrées, notamment l’Egypte et la Syrie. Il visita Bagdad plusieurs fois et y rencontra beaucoup de savants, dont l’imam Ahmad Ibn Hanbal.
Les récits sur la persévérance de l’imam Al-Boukhârî à rassembler les hadîth sont nombreux. Il ne cessa de voyager vers l’un ou l’autre des territoires islamiques pour rassembler les propos du Prophète Mohammad ( Saws). Il aurait rassemblé plus de 300 000 Hadîths et en aurait mémorisé 200 000 (dont quelques-uns étaient peu fiables).
Il mourut le premier jour du mois de Chawwâl en l’année 256 de l’Hégire (870) et fut enterré à Khartank, un village près de Samarcande
L’imam Al-Boukhârî est l’auteur de plusieurs livres, mais le plus connu est le Sahîh Al-Boukhârî qui est un recueil de Hadith. Son livre contient 7 275 Hadîth avec répétition et environ 2 230 sans répétition.
Beaucoup de savants musulmans avaient essayé de trouver une faille dans cette grande et remarquable collection, mais sans succès. C’est pour cette raison qu’il est établi chez les savants sunnites à l’unanimité que le livre le plus authentique après le Coran est le Sahîh Al-Boukhârî.
Le Sahih’ul Jâmi’ a été transmis par une voie double, écrite et orale. Bedruddin aynî et ibn Hajar qui ont fait l’exégèse de cette oeuvre magristrale rapportent trois chaînes de transmissions différentes. Il n’existe entre les sources de l’un et l’autre exégètes que d’infimes variations… Le plus ancien manuscrit connu et qui figure à Berlin remonte au XVe siècle. ‘Alī al-Yūnīnī, frère de Qutb al-Dīn al-Yūnīnī, historien du XIIIe siècle, a établi l’apparat critique de son manuscrit autographe du Sahih d’al-Buhārī à partir de quatre manuscrits et de trois traditions orales utilisés de façon comparative. Il a expliqué en détail les différentes voies de la tradition dans son épître intitulée Rumūz. Au XVe siècle, le ‘muhaddit’ cairote Muhammad al-Badrāni ajoute cette épître à son propre manuscrit du Sahih. Un exemplaire de ce Sahih et des Rumūz, dont une reproduction en fac-similé est donnée en fin d’article, est maintenant conservée à Berlin. Cet article explique les voies de transmission du Sahih, telles qu’elles sont données dans les Rumūz, et en identifie les transmetteurs. Il décrit les vie d’al-Yūnīnī et d’al-Badrānī et rappelle le nom de leurs maîtres. Pour finir, l’auteur traite la question d’une éventuelle relation entre les deux hommes et évalue le travail philologique d’al-Yūnīnī.
23 juillet 2009
Religion