J’ai tant rêvé de toi
J’ai tant rêvé de toi, tant marché, parlé,
Couché avec ton fantôme
Qu’il ne me reste plus peut-être,
Et pourtant, qu’à être fantôme
Parmi les fantômes et plus ombre
Cent fois que l’ombre qui se promène
Et se promènera allègrement
Sur le cadran solaire de ta vie.
Robert Desnos
À propos de Artisan de l'ombre
Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie
Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme .
Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali …
Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère .
Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains.
Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui
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18 juillet 2009 à 1 01 56 07567
Corps et biens, 1930
On sait que dans l’infirmerie du camp et vu son état moribond, Desnos n’a eu ni physiquement ni matériellement la possibilité d’écrire quoi que ce soit. On sait aussi avec certitude que Joseph Stuna n’a rapporté que la paire de lunettes de Desnos Alors, que s’est-il passé ?
Tout simplement un problème de traductions multiples qui donna naissance à un mythe.
Effectivement, la dernière strophe du poème (une première traduction du français en tchèque) accompagne l’annonce du décès de Desnos dans le journal Tchèque « Svobone-Noviny » daté du 1er juillet 1945. Le 31 juillet, le même journal publie un article relatant les derniers jours du poète sous le titre Cent fois plus ombre que l’ombre avec, en plus, la fameuse dernière strophe de J’ai tant rêvé de toi. L’article, traduit du tchèque en français (traduction de traduction), paraît le 11 août 1945 dans Les Lettres Françaises. Il n’en faut pas plus pour refaire l’histoire, le traducteur n’ayant pas reconnu, sous le nouveau titre, le poème de 1926. Mais comment expliquer que des gens aussi sérieux que Pierre Seghers et Henri Pouzols se soient enfoncés dans le mythe au mépris des multiples travaux, dont ceux de Marie-Claire Dumas, s’efforçant de rétablir la vérité? Sans doute parce que l’idée d’un dernier adieu a été plus forte que tout, couronnant, en quelque sorte, le martyr du poète… Un poème d’amour prémonitoire où se confirme la vérité des propos d’Alejo Carpentier qui disait toujours que « l’avenir des poètes était écrit à l’avance dans leurs poèmes. ».
Ce court poème devient pour la conscience collective l’ultime message du poète. La voix de Robert Desnos résonne désormais dans un poème qui a cessé de lui appartenir pour devenir la voix de tous.
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