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11.Docteur La Mort (11e partie)

16 juillet 2009

Non classé

Docteur La Mort (11e partie)
Par K. Noubi

Résumé de la 10e partie n Après une cure de désintoxication, Shipman est condamné à 600 livres pour avoir demandé de fausses ordonnances à la pharmacie de l’hôpital. Malgré cela, il arrive à retrouver du travail.

Le nombre de décès déclaré par le docteur Harold Shipman ne cesse de s’allonger. Certes, on meurt souvent dans les hôpitaux, mais le service du docteur Shipman enregistre des records. Il est vrai que ses malades sont parmi les plus atteints – beaucoup souffrent de cancer – mais le rythme des décès est effrayant. A chaque décès, le médecin délivre une note, ainsi que l’exige la loi, le jour, l’heure et la cause. Bien qu’habitué, le médecin prend des airs affectés à chaque décès. Il est également là pour réconforter les familles.
— Je comprends votre douleur… Moi-même je suis passé par là… Ma mère est morte d’un cancer du poumon…
Souvent, il conseille aux familles de procéder à la crémation des défuntes.
— C’était leur volonté…
Et il va jusqu’à les accompagner au crématorium, constatant ainsi, de visu, que la morte est bien partie «en fumée !»
En 1993, après plus de vingt ans de service dans le secteur public, Shipman fonde sa propre clinique à Market Street, dans le Manchester. C’est une modeste clinique, mais le médecin compte bien conquérir une fidèle clientèle. D’ailleurs, pour soigner les patientes âgées (toujours cette prédilection pour les femmes !), il n’hésite pas à se déplacer à domicile. Il se rappelle bien le médecin qui a assisté sa mère dans ses derniers instants, et il veut, à son tour, se montrer serviable.
Aujourd’hui, justement, il rend visite à Maria West, une vieille femme de 81 ans. On lui a vanté le médecin et elle voudrait le connaître.
— Je souffre de rhumatismes mais je ne pense pas avoir de maladie particulière !
Le médecin l’ausculte.
— Vous êtes plus malade que vous ne le pensez…
Il prescrit des médicaments et promet de revenir.
A la seconde visite, la vieille femme se sent mal.
— Vous souffrez ?
— Oui, dit-elle
— Ne vous inquiétez pas, j’ai de quoi vous soulager.
Il tire une seringue.
— Vous ne sentirez rien…
— J’ai peur de la douleur !
— Je vous promets que vous ne souffrirez !
Il lui fait l’injection, en la regardant dans les yeux.
— Maintenant, vous pouvez dormir !
Maria West va, en effet dormir, mais du sommeil du juste. Le lendemain, ses voisins s’étonnent qu’elle ne se manifeste pas. On frappe à sa porte et comme elle n’ouvre pas, on la force. Elle est étendue dans son lit, inanimée. On appelle aussitôt son médecin traitant, le docteur Harold Shipman. Selon lui, la mort est due à un accident vasculaire cérébral. Il délivre le permis d’inhumer. (à suivre…)

K. N.

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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