Docteur La Mort (9e partie)
Par K. Noubi
Résumé de la 8e partie n Harold Shipman travaille à l’Hôpital Général de Pontefract. En soignant ses malades, il s’injecte de la péthidine, un dérivé de la morphine.
La pharmacienne continue à lui délivrer les doses de péthidine qu’il demande pour soulager ses malades. Il est vrai qu’il y a de nombreux patients souffrant de cancer et dont les douleurs sont insupportables, mais cela ne justifie pas les quantités de drogue qu’il demande. Les pharmaciens finissent par alerter les responsables de l’hôpital et une enquête est discrètement ouverte.
On découvre vite que les doses demandées par le docteur Shipman sont exagérées et que les patients qu’il traite n’ont pas tous reçu le produit.
Le docteur John Dacre, qui dirige l’enquête, convoque Shipman à une réunion du personnel médical. Shipman, qui doit se douter de quelque chose, demande l’objet de la réunion.
— C’est une réunion de routine !
— Est-ce que cela me concerne ?
— Oui, dit le médecin.
Shipman est inquiet.
— Puis-je savoir ce qu’on me reproche ?
— Vous le saurez tout à l’heure.
Tout le personnel médical et paramédical est présent. Le docteur John Grave ne prend pas de gants pour accuser Shipman.
— Shipman, je vous accuse d’avoir établi de fausses ordonnances !
Shipman se dresse sur ses ergots.
— C’est de la calomnie !
Le médecin produit les pièces accusatrices.
— Voici les preuves !
Shipman ne perd pas son sang-froid.
— J’ai effectivement établi ces ordonnances !
Le médecine s’écrie :
— Vous n’avez pas utilisé le produit pour les malades !
— C’est faux !
— Nous avons fait notre enquête.
C’est alors que Shipman change de ton.
— Je reconnais que j’ai établi de fausses ordonnances !
— Ah, vous reconnaissez, dit le docteur Dacre. Pouvez-vous nous dire à quoi vous a servi la péthidine que vous avez subtilisée ?
— Je me l’injectais, dit Shipman. J’en avais besoin… Cela me permettait de supporter mes angoisses… Depuis la mort de ma mère, je souffre d’insomnies !
— Vous êtes un toxicomane !
Shipman se fait suppliant.
— Pardonnez-moi, donnez-moi une seconde chance !
— La faute est trop grave, vous devez être sanctionné !
Alors, dans un accès de rage, Shipman jette un sac médical par terre et se met à trépigner, menaçant de démissionner. (à suivre…)
K. N.
14 juillet 2009
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