Récits sapientiaux (43e partie)
Par K. Noubi
Résumé de la 42e partie n Un homme, parti à la recherche du savoir, découvre une ville en ruines, dont les habitants reposent dans une nécropole.
Après avoir longtemps réfléchi, l’homme se dit :
– ils dorment tous à mes pieds !
Il se lève.
– ils ne sont plus que poussière ou alors os brisés et décharnés… Comment peut-on dire qu’ils vont un jour ressusciter et reprendre leur forme originelle ?
Il soupire.
– ceux qui nous parlent de la résurrection des corps, tiennent un discours insensé !
Or, Dieu, qui a entendu sa plainte, veut donner à l’homme incrédule une leçon. Sur-le-champ, il le plonge dans un profond sommeil. Un sommeil qui va durer un siècle et quelques jours.
Quand il se réveille, l’homme se secoue.
– je me suis assoupi !
Or, il ne s’est pas rendu compte qu’un siècle a passé. Le sommeil lui a juste semblé une sieste de quelques heures !
Il se lève.
— assez pensé à cette ville et à ses habitants, il est temps de poursuivre mon voyage. Il regarde autour de lui.
— hé ! Où est mon âne ?
Il l’appelle mais le baudet ne répond pas.
– on ne me l’a pas volé, j’espère !
Il le cherche, en vain. Il revient à sa place et découvre, avec surprise, un tas d’ossements. Il s’agit de ceux d’un âne !
– ça ne peut être mon âne !
Il se baisse. Il y a, par terre, les restes d’un bât, mangé par les mites.
– mais c’est mon bât !
Mais il n’en croit pas ses yeux : son âne ne s’est pas transformé en tas d’ossements, en quelques instants !
Il aperçoit, au loin un berger, il l’appelle.
Le berger s’approche.
– dis-moi, tu es de la contrée ?
– oui, j’habite au village voisin !
– j’ai faim et je n’ai pas la force d’aller jusqu’à ton village. Tu veux bien m’acheter quelques vivres ?
– Oui, dit le berger…
– Je te donnerai quelque chose pour ta peine.
Il tire sa bourse et prend quelques pièces.
– voilà pour les vivres et voilà pour ta peine !
Le berger regarde l’homme.
– qu’y a-t-il ? (à suivre…)
K. N.
14 juillet 2009
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