Récits sapientiaux (42e partie)
Par K. Noubi
Résumé de la 41e partie n Un homme, qui avait décidé d’aller chercher la connaissance dans le vaste monde, a quitté sa femme, ses enfants et sa famille.
Il n’y a pas de doute, enseigne la sagesse populaire, que le monde et tout ce qui existe cessera d’exister un jour… On dit aussi que les morts ressusciteront pour le jugement dernier… Mais les hommes seront-ils ressuscités tels qu’ils étaient ? Comment des os, déjà transformés en poussière, se recouvriront de chair et reprendront forme ? Dieu, qui est capable de tout créer à partir du néant, disent les âmes pieuses, est capable, après la mort des hommes, de les ramener à la vie… Mais certains esprits doutent de cette vérité… Un récit moral vient leur rappeler la réalité de la résurrection.
Un homme, qui avait décidé d’aller chercher la connaissance dans le vaste monde, a quitté sa femme, ses enfants et sa famille. Il avait emporté un peu d’argent dans une bourse et, monté sur son âne, il est parti à l’aventure.
Il n’avait pas encore dépassé les frontières de son pays qu’il tombe sur une ville en ruines. Il n’en restait que quelques façades de bâtiments et des colonnes élancées.
– c’est une belle ville, dit l’homme.
– il rectifie aussitôt.
– c’était une belle ville !
Il se promène dans ce qui avait dû être, autrefois, des ruelles.
– ici, il devait y avoir des boutiques…
Et qui dit boutiques, dit aussi population nombreuse…
– Mais où est passée la population ?
L’homme ne tarde pas à avoir une réponse à sa question. A l’extrémité de la ville, il découvre une sorte de champ envahi par les herbes. Mais ce qu’il croyait être un champ n’est, en fait, qu’une nécropole.
Il descend de son âne et découvre, stupéfait, les pierres tombales.
– un cimetière !
Ainsi donc, voilà où la population se trouve :
– ils sont tous morts !
Oui, les hommes, comme les femmes qui peuplaient la ville sont morts. L’homme essaye de déchiffrer les inscriptions sur les pierres, mais il n’y parvient pas. Les pierres ont été écrites dans une écriture et dans une langue qui ne sont plus aujourd’hui utilisées !
– c’est triste, dit-il.
Il est resté là à tenter d’imaginer les anciens habitants de la cité : peut-être n’étaient-ils pas différents de lui, mais ils devaient s’habiller autrement, ils avaient aussi des habitudes propres. Puis, il se met à penser à la ruine de la ville. Est-ce un cataclysme qui l’a causée ? il se rappelle les récits de sa grand-mère, relatifs à des peuples qui ont disparu…
— un tremblement de terre…
Ou alors une guerre. Il sait que les hommes, autrefois, se battaient souvent. Il n’est pas impossible qu’un peuple ait écrasé un autre, ou alors que des gens, venus de l’extérieur, aient décimé la population locale… L’homme sait, bien sûr, qu’il ne pourrait trouver de réponse à ses questions ! (à suivre…)
K. N
14 juillet 2009
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