RSS

39.Récits sapientiaux (39e partie)

14 juillet 2009

Non classé

Récits sapientiaux (39e partie)
Par K. Noubi

Résumé de la 38e partie n La célèbre bent al-Khoss, la fille du désert, arrive à battre, par sa sagesse et celle de son père, ses ennemis.

Si dans certains récits, la famille de bent al-Khoss est présentée comme riche, vivant du produit de ses terres, dans d’autres, on la présente comme vivant dans une misère extrême.
Un jour, des voyageurs de passage frappent à la porte de la famille pour demander l’hospitalité. L’hospitalité est sacrée et personne, quelle que soit sa situation, ne peut la refuser. Le père de bent al-Khoss accepte donc d’accueillir les voyageurs. Or, ce jour-là, il n’y avait rien à manger à la maison. Après avoir installé les voyageurs sous sa tente, le pauvre homme, de honte, se cache.
Sa fille, s’étonnant de son comportement, lui dit :
— Tu as toujours dit que la générosité est ce qu’il y a de plus sublime !
— Il n’est pas dans mes habitudes de refuser l’hospitalité à des étrangers de passage, lui répond l’homme tristement, mais je n’ai rien à offrir à ces gens !
— Tu es sûr que tu n’as rien ?
— Pas un seul grain d’orge ou de blé pour faire de la galette ou du couscous !
— Donne l’hospitalité à tes hôtes ! dit la jeune femme, je m’occupe du dîner !
Le père, qui connaît la sagesse et l’ingéniosité de sa fille, va donc vers ses hôtes.
— Ma fille va préparer le repas !
— Peut-être que bent al-Khoss se dit-il, va emprunter du grain aux voisins et préparer un dîner…
Mais la jeune femme ne fait rien de cela : elle va dans l’enclos des chameaux et éventre les bâts rembourrés d’épis de blé, vestiges d’une période d’abondance. Elle les décortique, les passe à la meule, en tire une farine avec laquelle elle roule le couscous. Bientôt le plat est prêt et les hôtes peuvent manger à leur faim. Une fois les hôtes partis, le père vient remercier sa fille.
— Comment as-tu fait ?
Elle lui dit ce qu’elle avait fait. C’est alors qu’elle lance ce proverbe, devenu célèbre :
«Al djûd mîn alwûdjûd» (La générosité se fait avec ce que l’on trouve !)
Un jour, la jeune femme, apercevant un champ fleuri s’exclame :
— Quelle belle culture, son propriétaire devrait la défendre !
— C’est un lieu sûr, dit le père, il ne risque rien !
— Si, dit-elle, le plus grand danger qui guette un propriétaire, c’est l’endettement !
Un autre jour, elle dit à son père :
— Il y a trois choses qui honorent un homme (littéralement qui rougissent la face) et trois choses qui humilient (littéralement qui jaunissent la face). Les connais-tu ?
— Non, dit le père.
— Eh bien, les trois choses qui font honneur à un homme sont : connaître son lignage, fréquenter les filles de bonne famille et se contenter de ce que l’on a.
— Et les choses qui humilient l’homme ?
— Aller pieds nus, être chargé d’un fardeau et avoir une femme dépensière ! (à suivre…)

K. N.

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

Voir tous les articles de Artisan de l'ombre

S'abonner

Abonnez-vous à notre newsletter pour recevoir les mises à jour par e-mail.

Les commentaires sont fermés.

Académie Renée Vivien |
faffoo |
little voice |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | alacroiseedesarts
| Sud
| éditer livre, agent littéra...