Si Mohand U M’hand -Le poète de l’errance

Arts et Culture Edition du 27/3/2008 Si Mohand U M’hand Le poète de l’errance l Un colloque national en hommage au poète Si Mohand U M’hand a été ouvert mercredi au Palais des arts et de la culture Mohamed-Boudiaf à Annaba, en présence d’hommes de culture, de chercheurs et d’enseignants universitaires. Intervenant lors de la cérémonie d’ouverture de cette rencontre, le représentant du ministre de la Culture, Hachi Slimane, a souligné d’emblée que «rendre hommage au grand poète Si Mohand U M’hand est une démarche pour réhabiliter notre histoire et notre culture». Le directeur du Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques, a estimé que ce colloque est aussi un «hommage à ceux qui s’intéressent à l’œuvre du poète qui a marqué de son empreinte la vie culturelle de son époque (XIXe siècle).» «Le poète Si Mohand U M’hand qui aimait voyager, cherchait la profondeur de l’histoire dans l’ampleur de la géographie», a encore ajouté M. Hachi qui a fait remarquer que parmi les villes d’Algérie et du Maghreb que cet homme a visitées, Bouna (Annaba) occupait une place de choix.» Si Mohand U M’hand lui a consacré d’ailleurs des poèmes dans lesquels il rendait un hommage à ses habitants pour leur hospitalité. Le directeur au Haut-Commissariat de l’amazighité, Si El-Hachemi Assad, a souligné, pour sa part, que «ce colloque est l’une des contributions à la réhabilitation d’une grande figure de la littérature algérienne», saluant les efforts des institutions du pays qui œuvrent pour la valorisation du patrimoine culturel et historique national». Le poète Si Mohand U M’hand est né en 1843 dans les environs de Larbaâ Nath Irathen (ex-Fort national) en Kabylie. Il a appris la langue arabe et le Saint Coran à l’école de son oncle, homme de lettres, Cheikh Arezki puis a étudié dans la zaouïa de Sidi Abderahmane El-Illouli (Illoula). Après le massacre de la plupart des habitants de son village et l’exil forcé de son oncle en Nouvelle-Calédonie, Si Mohand U M’hand, s’est installé dans la ville de Annaba où il a exercé plusieurs métiers et écrit une grande partie de ses poèmes et qassidate. Il décède en 1906. R.C./APS