2.Raspoutine, le mystique paillard (2e partie)

Raspoutine, le mystique paillard (2e partie)
Par K. Noubi

Résumé de la 1re partie n Un jeune garçon, Andreï, tombe dans une mare, son frère cadet, Gregory, le sauve de la noyade. Ils sont mouillés et attrapent une pneumonie.

Toute la nuit, le père et la mère veillent sur les deux enfants qui délirent. Toute la nuit, ils se relaient pour mouillaient leurs fronts brûlants de fièvre.
Au petit matin, alors qu’Andreï est toujours inconscient, Grégori se réveille.
— où suis-je ? demande-t-il.
— tu es à la maison… nous veillons sur toi, ton père et moi…
Comme s’il se rappelait quelque chose, le jeune garçon demande.
— et Andreï ?
— il est couché, à tes côtés !
Il se retourne.
— j’ai tenté de le sauver, mais hélas, je n’ai pas réussi !
Anna Vassilievna Parchoukova, sa mère, fronce les sourcils.
— voyons, tu as bien sauvé ton frère !
Il regarde Andreï.
— pourquoi ne reprend-il pas connaissance ?
— il est encore affaibli… Mais il guérira, lui aussi, et vous irez jouer tous les deux, comme autrefois ! Mais promets-moi, vous ne retournerez plus à la mare !
— non, dit le petit garçon.
Il tousse et ses joues s’enflamment.
— je vais te donner de la tisane.
Elle va préparer la tisane et revient.
— tiens, prends tout le bol, cela soulagera ta toux !
Il prend le breuvage à petites gorgées.
— maman, dit-il.
— oui, mon chéri ?
— j’ai fait des rêves étranges…
— tu as déliré toute la nuit !
— j’ai vu des personnages étranges… ils m’entouraient… certains voulaient m’emporter avec eux, mais j’ai résisté…
— Nous t’avons veillé, ton père et moi…
— un des personnages m’a dit que je deviendrai un grand homme…
La mère sourit.
— j’en suis persuadé…
— il m’a dit que j’irai à Saint-Pétersbourg…
— Saint-Pétersbourg… mais c’est loin !
— il m’a dit que je fréquenterai le tsar et la tsarine…
— oui… oui…
La brave paysanne hoche la tête. Son garçon aller à Saint-
Pétersbourg ? Allons, c’est un paysan pauvre et illettré, qui passera le reste de ses jours dans son village. Même s’il est intelligent, il n’a vraiment aucune chance ! (à suivre…)

K. N