Récits sapientiaux (14e partie)
Par K. Noubi
Résumé de la 13e partie n Un prince qui hésitait à choisir une épouse, a décidé de se fier à la providence : il prendra pour épouse, la première jeune fille qu’il verra passer.
Rassuré sur son sort, le prince va dormir. Le lendemain, il se lève de bonne heure et, accompagné de son précepteur, il se rend sur la place centrale de la ville. Les rues sont désertes et, le prince et le précepteur, cachés dans un coin, guettent les passants.
— Il n’y a encore personne ! dit le prince
— Patience…
Tout à coup, une femme recouverte d’un voile s’approche d’une poubelle et se met à y fouiller.
— Il y a quelqu’un…
— C’est une mendiante…
— Et alors, c’est une femme !
— C’est sans doute une vieille femme !
— Je voudrais m’en assurer…
Il sort de sa cachette et va vers la femme. Celle-ci le reconnaît et recule.
— N’aie crainte, lui dit-il
— Monseigneur, dit-elle, j’ai faim…
— Découvre ton visage, dit le prince
La femme s’effraie. Le précepteur arrive.
— Obéis, dit-il, à la femme.
La femme, en tremblant, se dévoile. Le prince recule : non seulement elle est jeune mais également très belle. Mais ses vêtements, déchirés et sales, lui donnent un air répugnant. Le prince se retourne vers son précepteur.
— C’est cette femme que je veux épouser !
Le précepteur s’écrie.
— Une mendiante… Vous n’en avez pas idée !
— Elle est jeune et belle !
— Mais c’est une
mendiante !
— Je ne veux rien savoir !
— Et votre père ?
— Il ne le saura pas… il suffit qu’elle se lave et qu’elle porte de riches vêtements, elle vaudra la plus belle des princesses !
Le prince se tourne de nouveau vers la mendiante.
— La providence m’a mis sur ton chemin… Je veux t’épouser !
— Monseigneur, je ne suis qu’une mendiante, je suis indigne de toi !
— Tu te laveras, tu porteras de beaux vêtements, et personne ne verra plus en toi une mendiante !
La mendiante, en tremblant d’émotion, accepte la nouvelle condition qui lui est offerte. Elle sera un jour une reine et régnera aux côtés de son mari.
Le précepteur fait entrer discrètement la mendiante dans le palais et l’emmène aux bains. Des servantes viennent la frotter, puis l’habiller et, dans la matinée, le prince la présente à son père :
— Voilà la femme que j’ai choisie ! (à suivre…)
K. N.
11 juillet 2009
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