Histoires vraies
Mains de feu (3e partie et fin)
Résumé de la 2e partie n Les histoires qui ont trait avec l’au-delà influent grandement sur l’esprit de la société. A tel point que le curé parcourt l’Europe à la rencontre d’autres récits…
Le musée possède aussi une relique qui vient de Bastia. En 1894, au couvent, une petite sœur, Maria de Gonzague, est bien mal en point. Elle souffre de la poitrine et éprouve les plus grandes difficultés à respirer. Un jour, découragée, elle demande à Dieu d’abréger ses souffrances et de la rappeler à lui. Elle sera exaucée…
Quelques heures après sa mort, une autre petite sœur a la surprise de la voir réapparaître. Elle explique qu’elle s’est retrouvée au purgatoire pour expier son manque de patience. Elle laisse sa marque de feu sur son propre oreiller.
Quoi d’autre encore ? Le tablier d’une sœur bénédictine de Vinnenberg, en Westphalie. On y voit la marque du doigt d’une autre nonne, morte de la peste en 1637.
Joseph Leleux, de Mons, vit à l’époque de la Révolution. Il a un sommeil agité, car onze nuits consécutives, il est réveillé par des bruits étranges. Il est si impressionné qu’il en tombe malade. Finalement, dans la nuit du 21 juin 1789, il voit apparaître sa propre mère, morte vingt-sept ans plus tôt. Elle lui reproche sa vie dissipée et l’incite à s’amender, à prier pour l’Eglise. Pour confirmer ses demandes, elle pose sa main de feu sur la manche de la chemise du jeune homme. Fils obéissant, Joseph Leleux fonde une congrégation laïque, et meurt en odeur de sainteté trente-six ans plus tard.
Provenant de Mantoue, une marque sur bois est celle d’une main gauche. Tout à côté, une croix qui semble tracée par un doigt de feu. L’auteur en est un abbé bénédictin, et elle date de 1831. Cet abbé devait avoir bien des messages à faire passer, car il se manifeste la même année à Isabella Fornari, abbesse des clarisses de la ville. Sa main de feu brûle la robe de laine de la mère abbesse, sa chemise de toile, et même son bras, qui se met à saigner. Les traces de sang sont encore visibles sur le tissu.
Voici à présent le bonnet de coton typiquement normand d’un certain Louis Le Sénéchal, de Ducey. Son épouse, morte en 1873, revient de l’au-delà pour lui demander des messes, et signe sa demande de la marque d’un doigt sur son bonnet de coton. Mystères, mystères…
Le Sacré-Cœur du Suffrage est, en tout cas, un musée pour ceux qui se posent des questions sur la vie après la mort.
D’après Pierre Bellemare
10 juillet 2009
Non classé