La chasse aux sorcières (8e partie)
Par K. Noubi
Résumé de la 7e partie n Les deux prétendues complices de Tituba, Sarah Good et Sarah Osborne, nient être des sorcières.
Cependant, à Salem, on continue à crier aux sorcières. Les plaintes se multiplient. On accuse à tort et à travers.
— Une telle m’a jeté un sort ! Je l’ai vu s’approcher de ma maison et réciter des incantations démoniaques !
Des jeunes filles font des convulsions, elles accusent des sorcières d’entrer dans leurs chambres et de leur jeter des sorts.
Le 19 mars Anne Putman, la voisine d’Elizabeth Parris, accuse Martha Cory et Rébecca Nurse d’être des sorcières. On se souvient que Martha Cory avait ri au procès des sorcières, quand à Rébecca Nurse, c’était une femme pieuse, connue pour sa générosité. Les deux femmes sont arrêtées et passent en jugement. Des voix s’élèvent pour défendre Rébecca Nurse.
— Cette femme est une sainte !
Mais Anne Putman réitère ses accusations.
— Elle feint la sainteté, en réalité c’est une méchante sorcière, je l’ai vu jeter des charmes, elle m’assaille également dans mes rêves !
Le juge croit la jeune fille et, parvenant à convaincre le jury, il fait condamner l’accusée.
C’est ensuite à John et à Elizabeth Proctor d’être accusés. Le mari proteste.
— Ma femme est enceinte !
Le juge veut se montrer indulgent, il fait reporter le procès, en attendant la venue au monde du bébé. Le mari sera condamné, mais la femme échappera à la peine de mort.
Quelques jours après, c’est l’ancien pasteur de Salem, Georges Burrough, qui, à son tour, est accusé. On l’arrête et il sera condamné…
La grande rafle a lieu à la mi-juin quand soixante-dix personnes de Salem et des villages voisins sont arrêtées. Elles ont été souvent accusées sur des preuves futiles, mais l’hystérie était telle que l’on croyait qu’en arrêtant le plus de monde possible, on pouvait calmer les esprits.
Le deuxième procès de Salem a lieu le 2 juin 1692. Les juges vont se montrer implacables et harcèleront les accusés de questions. On fait croire à certaines femmes qu’en reconnaissant être des sorcières, on pouvait les épargner. Quelques-unes vont même reconnaître qu’elle ont eu commerce avec le diable. Mais ces confessions ne servent à rien : les jurés, horrifiés, les condamneront à mort.
Le 10 juin on va chercher dans sa cellule Bridget Bishop.
— L’heure de payer arrive !
Comprenant qu’elle allait être exécutée, la malheureuse s’écrie.
— Je suis innocente !
— Tu as reconnu avoir eu commerce avec Satan !
— On m’a arraché ma confession !
Mais les bourreaux l’emmènent jusqu’à la crête de Gallows Hill où, au milieu d’une foule nombreuse, elle est pendue, haut et court. (à suivre…)
K. N.
10 juillet 2009
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